Il y a déjà longtemps que je n'écoute plus les radios qui émettent de la variété.
Trop indigentes pour la musique et les textes, trop de publicité, je les ai toutes abandonnées pour France culture.
Les esprits chagrins diront que si l'on n'y est pas rasé par de mauvaises chansons, on y est assommé de bla-bla, chacun ses goûts...
Les rares intermèdes chantés y sont d'autant mieux choisis.
Et, justement, ce matin ... après des commentaire bien sentis sur les relations dangereuses entre une partie de la droite dite-classique et le Front National, réapparaît la chanson de Louis Chédid, "Anne ma sœur Anne".
Je lui cède la parole, il a trouvé mieux que beaucoup de grands auteurs pour tenter de ranimer les consciences.
Anne, ma sœur Anne,
Si j´ te disais c´ que j´ vois v´nir,
Anne, ma sœur Anne,
J´arrive pas à y croire, c´est comme un cauchemar...
Sale cafard!
Anne, ma sœur Anne,
En écrivant ton journal du fond d´ ton placard,
Anne, ma sœur Anne,
Tu pensais qu´on n´oublierait jamais, mais...
Mauvaise mémoire!
Elle ressort de sa tanière, la nazi-nostalgie:
Croix gammée, bottes à clous, et toute la panoplie.
Elle a pignon sur rue, des adeptes, un parti...
La voilà revenue, l´historique hystérie!
Anne, ma sœur Anne,
Si j´ te disais c´ que j´entends,
Anne, ma sœur Anne,
Les mêmes discours, les mêmes slogans,
Les mêmes aboiements!
Anne, ma sœur Anne,
J´aurais tant voulu te dire, p´tite fille martyre:
"Anne, ma sœur Anne,
Tu peux dormir tranquille, elle reviendra plus,
La vermine!"
Mais beaucoup d´indifférence, de patience malvenue
Pour ces anciens damnés, beaucoup de déjà-vu,
Beaucoup trop d´indulgence, trop de bonnes manières
Pour cette nazi-nostalgie qui ressort de sa tanière... comme hier!
Anne, ma sœur Anne,
Si j´ te disais c´ que j´ vois v´nir,
Anne, ma sœur Anne,
J´arrive pas à y croire, c´est comme un cauchemar...
Sale cafard!
.......
Quand nous aurons séché nos larmes, nous songerons à fourbir les armes.