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12 avril 2019 5 12 /04 /avril /2019 16:13

Qu'a t'on fait des héroïnes ?

 

 

Qu'est ce qu'une héroïne ?

 

Le terme, quand il désigne un personnage, a deux définitions.

 

Femme qui fait preuve de vertus exceptionnelles, se dévoue à une cause.

Ex : Lucie Aubrac est une héroïne de la Résistance.

 

Principal personnage féminin d'une œuvre, Ex : Scarlett O’hara est l’héroïne d’ « Autant en emporte le vent. »

 

Et, bien souvent, les deux.

Entre l'histoire et les histoires, il est souvent difficile de faire un tri.

D’abord, les héroïnes aux vertus exceptionnelles

Les guerrières, chefs d’armées ou femmes de troupes.

La plus célèbre : Jeanne d’Arc

Jeanne d'Arc est née le 6 janvier 1412 à Domrémy, village du duché de Bar le Duc,

C'est véritablement l'héroïne locale (ce que nous pourrions appeler la « régionale de l'étape »)

Le blason de Jeanne d'Arc est devenu celui de Domremy qui s'appelle désormais Domremy-la-Pucelle.

 

C’était une paysanne mais ce n’était pas une paysanne pauvre, son père était laboureur, la classe la plus élevée chez les paysans, et la famille avait des relations assez influentes pour aider Jeanne à démarrer son projet, pour lui mettre le pied à l’étrier, au sens propre : lui financer un cheval de selle et les frais du voyage jusqu’à Chinon où se trouvait Charles VII.

Pourtant, son but avait de quoi étonner de la part d'une fillette  de 15 ans:

Il s'agissait d'emmener Charles VII se faire sacrer à Reims où tous les rois de France sont sacrés depuis Clovis.

Le récit de ses actions demanderait une conférence uniquement dédiée à Jeanned'Arc. Si vous désirez approfondir vos connaissances sur le sujet, la grande spécialiste reste Régine Pernoud (1909-1998) paléographe et médiéviste. A la demande d'André Malraux, elle a fondé le centre Jeanne d'Arc à Orléans et elle l'a dirigé jusqu'en 1985.

Son « Jeanne d'Arc » fait toujours référence.

Jeanne d'Arc est morte brûlée vive à Rouen, le 30 mai 1431, elle était âgée de 19 ans.

Elle a été immédiatement considérée comme une héroïne et même comme une sainte.

Dans le portrait d’une héroïne, la croyance populaire compte plus que l’exactitude des faits, la littérature s’est très vite chargée de lui construire une légende.

Un des premiers auteurs de la légende fut le poète François Villon.

François Villon, est né en 1431, l’année de la mort de Jeanne. En 1458, Il écrit la « Ballade des Dames du temps jadis » Il y chante

« Jeanne la bonne Lorraine qu’Anglais brûlèrent à Rouen », peu de mots pour beaucoup de questions. 

Lorraine ou Champagne ?

Son village, Domrémy, est situé sur la Meuse,

une rive est en Champagne et l’autre en Lorraine.

Il semble bien que la maison natale de Jeanne soit du côté champenois.

Elle fut effectivement brûlée à Rouen mais la décision ne fut pas prise par les Anglais, même si elle fut prise dans leur intérêt.

Après que Jean de Luxembourg l'ait livrée aux Anglais, ceux-ci l'accusèrent de sorcellerie auprès d'un tribunal ecclésiastique local.

Pourquoi fut elle accusée de sorcellerie ?

Elle déclarait obéir à des voix.

La psychiatrie moderne y verrait un cas de schizophrénie mais, au Moyen Age, entendre des voix s'expliquait par l'action divine ou diabolique et au XVème siècle , époque de guerre, de famine et de maladies, le diable expliquait tout et toute personne en relation avec le diable était une sorcière.

Accusée de sorcellerie, son affaire dépendait de la justice religieuse. Elle fut jugée et condamnée à la suite d’un procès mené, non par un Anglais, mais par un exorciste picard, l’évêque de Beauvais Pierre Cauchon.

Immédiatement après son exécution, la foule la considéra comme une sainte.

Restait à obtenir sa canonisation

et ce n'était pas simple.

La France et l’Angleterre ont été longtemps ennemies et l’Eglise n’était pas pressée de prendre parti en canonisant un chef de guerre.

La canonisation de Jeanne dut attendre que la France ait changé d’ennemi héréditaire. Elle devint Sainte Jeanne d’Arc au vingtième siècle, en 1920.

C’était juste après la Grande Guerre, la France et l’Angleterre s’étaient battues ensemble, et la France venait de récupérer l’Alsace et la Lorraine.

Une sainte nationale originaire de la Lorraine récemment reprise était l’héroïne qui convenait.

 

C’est une héroïne qui unit Dieu, le roi et ses sujets. Depuis la révolution, le roi et ses sujets n’ont plus la cote.

 

Pas de problème, le roi et ses sujets sont remplacés par la nation sans diminuer le prestige héroïque de Jeanne.

Toutefois, des auteurs mettent en doute son personnage héroïque, créent des identités et des histoires fantaisistes. Pour justifier le doute, ils avancent un argument : le manque de crédibilité des sources.

C’est le pire des arguments, il existe au sujet de Jeanne d'Arc beaucoup plus de documents que sur tout autre personnage de la même époque. La condamnation au bûcher est un supplice archaïque, mais la procédure judiciaire suivie est une procédure écrite plus moderne qu’on ne l’imagine. Toute l’histoire de Jeanne d’Arc est détaillée dans les minutes de son procès qui a été soigneusement consigné par des notaires. Tous les chercheurs peuvent y accéder.

Il subsiste toutefois quelques interrogations dont on parle peu.

Le personnage de Jeanne d’Arc figure la nation France.

C’est assez étonnant, l’homme du XVème siècle était champenois, flamand ou provençal mais il n’avait pas encore le sentiment d’être français.

L'histoire est bien indulgente envers un autre personnage peu sympathique : le roi Charles VII, celui que Jeanne a fait sacrer à Reims. Il n’a rien fait pour sauver celle à qui il devait son trône.

A l'époque, les prisonniers importants étaient d'abord des otages, leur liberté se négociait. Charles VII aurait pu racheter Jeanne d'Arc ou l'échanger.

Il ne l'a pas fait. Son attitude restera définitivement une question sans réponse et une tache sur la royauté française.

L’héroïne Jeanne d’Arc a inspiré des romanciers, le dernier en date est Philippe de Villiers,

des cinéastes, le dernier film est celui de Luc Besson.

et elle est représentée par de nombreuses statues dans le domaine public et dans les églises.

A Lille, place jeanne d’Arc, on voit une statue équestre de Jeanne d'Arc brandissant fièrement son drapeau. Ce monument d'Emmanuel Fremiet, a été érigé en 1912, volée par l’occupant allemand en 1918, puis refaite à l'identique en 1925.

Plus près de chez nous, à Bavay, une statue équestre.

Cette statue fut achetée après la guerre 14/18

par Gaston Derome, industriel bavaisien.

Il avait été élu Maire de Bavay sous une étiquette radicale et laïque, puis il s’était rapproché de l’église catholique jusqu'à devenir un fervent pratiquant.

Le conseil municipal resté laïc et radical ne lui donna pas l’autorisation d’installer la statue sur une place publique.

Il la fit installer sur le terrain de l’école Jeanne d’Arc.

Après la second guerre mondiale, pour faire cesser le litige, son héritier Léon Derome fit transférer la statue en face de son domicile Rue de Gommegnies.

Les sœurs Fernig

Nées dans une famille de militaires, elles combattirent héroïquement pendant la Révolution.

Elles sont les filles deFrançois Louis Joseph de Fernig, commandant de la garde et les sœurs du général comte Jean Louis Joseph de Fernig,

Elles sont nées à Château - L'abbaye, entre Mortagne et Thun Saint Amand.

Marie-Félicité-Louise Fernig née le 17 mai 1770 et morte à Bruxelles le 2 août 1819)

Marie-Françoise-Théophile-Robertine née le 17 juillet 1775 et morte à Bruxelles le 4 août 1841).

Ces deux sœurs étaient d'une grande beauté.

En 1792, elles étaient âgées l'une de seize ans et l’autre de treize ans lorsqu'elles se placèrent dans les rangs de la garde nationale de Mortagne où elles se battirent contre les Autrichiens.

Elles s’attachèrent, en tout bien tout honneur, à la fortune de Dumouriez qui en fit des officiers d'état major et les prit pour aides de camp.Elles combattirent à Valmy, à Jemmapes, à Anderlecht et à Nerwinde, où et elles firent plusieurs actions glorieuses.

Dumouriez était toujours resté favorable à une monarchie constitutionnelle. Il s'opposa au procès de Louis XVI et dut fuir la France. Il entraîna les sœurs Fernig dans sa disgrace et sa fuite.

Elles ont tenté de se réconcilier avec la république en venant à Paris demander leur radiation de la liste des émigrés mais elles furent mal reçues et ne rentrèrent qu’après la Révolution en 1802.

Elles ont sû gérer leur carrière en se mariant.

Marie Antoinette, l'aînée des deux combattantes, épousa vers 1803 un négociant d' Amsterdam, Hendrich Neremburger.

Marie-Adrienne, la cadette, épousa le général comte d'empire Guilleminot militaire et géographe.
 

La mémoire de ces héroïnes est entretenue par un tableau de Le Dru, peintre militaire du XIXème siècle. Il les représente dans une scène de bataille.

 

Les héroïnes de la défense

Jeanne Laisné dite Jeanne Hachette

C’est l’Héroïne de Beauvais

Elle serait née dans l'actuelle rue Jeanne Hachette.

Son père, Mathieu Laisné, est un bourgeois de Beauvais, officier supérieur des gardes du palais de Louis XI. Il fut tué à la bataille de Montlhéry le 16 juillet 1465, C’était une des nombreuses batailles entre Louis XI et le duc de Bourgogne, Philippe le Bon,

En 1472, Philippe le Bon est mort. Son fils, Charles le Téméraire  est devenu duc de Bourgogne.

Plus riche que le roi de France, il envahit le nord du royaume avec plus de tout, moyens financiers, soldats, et une meilleure artillerie que Louis XI,

mais il commet une erreur tactique, ses troupes se dispersent et s'épuisent en assaillant trop de petites places fortes. Louis XI n’a plus qu’à les harceler.

Le 27 juin 1472, Charles le Téméraire met le siège devant Beauvais. La ville est sans garnison mais les habitants, hommes et femmes, montent aux remparts et combattent pour défendre leur cité..

Parmi eux, Jeanne Laisné, saisit une hache et repousse un attaquant en appelant les autres femmes au combat.

Les assaillants sont repoussés et l’assaut de Charles le Téméraire est arrêté le 22 juillet 1472.Aussitôt, Jeanne Laisné est désignée sous le nom de Jeanne Hachette.

 

Pour célébrer la victoire, le roi décide d’une procession, nommée procession de l’assaut, où les femmes précèdent les hommes.

A une époque où le costume est socialement très marqué, les filles de Beauvais ont l’autorisation de porter des ornements qui ne sont habituellement permis qu’aux filles nobles lors de leur mariage.
 

Aujourd’hui, il existe une association,

Les Amis des Fêtes Jeanne Hachette

Cette association organise Les Fêtes Jeanne Hachette (ou Fêtes de l'Assaut) tous les ans, le dernier week-end de juin, ce sont des défilés en costumes d'époque.

Le Monument à Jeanne Hachette (1851]

 

Vital Dubray érige la Statue de Jeanne Hachette

Sur la place qui porte son nom, face à l'hôtel de ville de Beauvais.

Lors de son inauguration en 1851, 734 musiciens interprêtent la Cantate à Jeanne Hachette, une œuvre de Sigismond von Neukomm originaire de Salzbourg,

Au début du XXème siècle,la mémoire de Jeanne Hachette se perdait.

Elle fut réactivée par la canonisation de Jeanne d’Arc.Lorsque Jeanne d'Arc est canonisée en 1920, Jeanne Hachette devient pour la gauche anticléricale le pendant laïque de la Pucelle.


 

Statue de Jeanne Hachette à Beauvais.

 

Marie Fouré à Péronne

« Marie Fouré » est la Jeanne Hachette de la ville de Péronne.

En 1536, elle a défendu la cité assiégée par les troupes de Charles Quint.

D’après la légende, Marie Fouré se trouvait près des remparts. Un Espagnol essaye de planter un étendard ennemi sur le rempart pour marquer la prise de Péronne.

Marie Fouré monte sur le rempart, elle saisit l’étendard espagnol, précipite le soldat dans le vide et dépose l’étendard au coeur de la cité.

.Cette dame est l'épouse de  Jean-François de La Rocque seigneur de Roberval(Oise)

Il possède des terres à Poix Terron, d’où son surnom d’écuyer de Poix.

Elle a donné la victoire à la ville, le roi la récompense en

lui accordant des privilèges, à elle et à sa descendance.

Les tribulations commencent.

Au XIXème siècle, la ville de Péronne a fait édifier une statue de Marie Fouré.

C’est une statue monumentale en bronze, fondue à partir d’un canon offert par le ministère de la Guerre.

Elle est inaugurée le 25 juillet 1897.

Le monument fait l’orgueil des Péronnais. C’est le centre d’une procession qui rappelle, chaque année au mois d’août, le glorieux combat contre les soldats de Charles Quint.

En 1917 : elle est volée par l’occupant allemand et envoyée à la fonte. Après avoir constellé le socle de pierre de graffitis outrageants, ils y placent un mannequin grotesque que les troupes britanniques retirent en mars.

En janvier 1927, le socle est nettoyé et installé square Saint-Jean. Au mois d’octobre, Guiraud-Rivière est mandaté pour refaire une statue à l’identique, elle est installée l’année suivante.

Les ennuis continuent.

Le 19 janvier 1942, elle est déposée par l’occupant allemand pour être fondue mais la commission départementale de réquisition demande à la commune d’exécuter un moulage.

A la Libération, on ne retrouve pas la sculpture originale. On repousse l’utilisation du moule et, en fin de compte, on l’oublie jusqu’en 1993 où la municipalité décide d’installer une nouvelle statue devant l’église. Ce sera une statue en pierre érigée par Michel Bonnand en Juillet 1996.

Finis les problèmes de bronze fondu.

Héroïnes guerrières mais à l’historicité douteuse.

Jacqueline Robins
 

En 1710, c’est la guerre dite de Succession d'Espagne.

François de Savoie, également nommé prince Eugène, et l’Anglais Jean Churchill, comte de Malborough, assiègent Saint-Omer.
La ville est presque dépourvue de vivres et d'armes, donc hors d'état d'opposer une résistance sérieuse.

Une femme du peuple, Jacqueline-Isabelle Robins offre aux magistrats de la commune d'aller en barque à Dunkerque chercher des munitions et des vivres.
Elle navigue la nuit et dissimule sa cargaison sous des couches de légumes. Jacqueline Robins réussit, au péril de sa vie, à assurer le ravitaillement des Audomarois.
Saint-Omer a élevé, sur la place Vainquai, une statue de bronze à cette héroïne locale. Cette oeuvre vigoureuse est due à M. Edouard Lormier, qui est un compatriote de Jacqueline Robins.

La statue fut érigée en 1884, elle a disparu pendant la dernière guerre mondiale, fondue par les Allemands.


 

Belle Roze

Géante d'Ardres

 

Nous sommes en 1653, à l'époque de Louis XIV.

Le site bastionnée d'Ardres, est ville frontière avec les anglais et les espagnols.

.

Françoise Roze est la septième enfant de l’hôtelier Nicolas Roze qu’elle aide à l'auberge du Dauphin.

Elle tient une place importante dans ce lieu de vie, elle attire la clientèle au plus grand plaisir de son père. Elle devient un personnage notoire et incontournable de cette cité fortifiée !

Elle est amoureuse en secret du Capitaine des Rambures, une troupe de mercenaires chargés de défendre la cité.

Elle apprend fortuitement que les mercenaires ont traité avec le prince de Robecq et décidé de livrer la ville aux Espagnols.

Françoise prévient le gouverneur. Il organise un repas

en conviant tous les Rambures.

Les citadins ont décidé secrètement d'éliminer un à un tous ces soldats pour sauver leur honneur.

"Grâce à la claivoyance de Françoise Roze et la détermination des ardrésiens, la ville ne fut finalement pas livrée aux Espagnols !"

L'héroïne de l'affaire, Françoise Roze, se maria en 1654; elle mourut le 25 mai 1681 et fut inhumée en la chapelle Saint-Nicolas de l'église paroissiale d'Ardres. La Belle Roze est ainsi devenue la Jeanne Hachette locale.

La ville d'Ardres peut s’enorgueillir d'une bande-dessinée sur sa Géante, la Belle-Roze. Conçu par Papito (scénariste) et Yohann Petit (dessinateur), "Françoise Roze, la conjuration des Rambures".

 La ville d'Ardres dispose d'une géante figurant la Belle Roze.


 

Jeanne Maillotte

Jeanne Maillotte est un personnage légendaire de l'histoire de Lille, elle aurait contribué à repousser une attaque des hurlus en 1582.

 L’histoire se déroule au xvie siècle lors des conflits religieux entre les catholiques et des protestants que, dans la région, on appelle les hurlus.


Un récit du xixe siècle parle d’un épisode lillois daté du 29 juillet 1582,

Une bande de hurlus aurait attaqué Lille par le faubourg de Courtrai, provoquant la stupeur de la population.

Une cabaretière appelée Jeanne Maillotte travaillait dans une échoppe de la place aux bleuets Elle voit arriver les hurlus, elle alerte les archers de la confrérie de Saint Sébastien et galvanise la résistance des habitants si bien que les assaillants sont repoussés.

L'existence de ce personnage n'est pas prouvée mais la légende a du succès, suscitant des œuvres d'arts et des chansons populaires (un poème d’Alexandre Desrousseaux)

l'inauguration d'une statue à Lille en 1935, œuvre d'Edgar Boutry

Historiquement, les Hurlus sont des protestants pendant les guerres de religion,

mais, dans l’histoire de Jeanne Maillotte, on retrouve le modèle des géants du Nord comme Reuze papa et Reuze maman, sauvant leurs villes, Dunkerque et Cassel des Normands pendant les invasions viking.


 


Héroïnes non combattantes

 

Marguerite Grumiau

Au cours de la Révolution française, sous la Convention nationale, après l’exécution du couple royal, se forme une coalition des monarchies européennes liguées contre la révolution française.

Les armées de la première coalition assiègent Landrecies du 17 au 30 avril 1794.

Onze batteries de canons et mortiers bombardent la ville pendant trois jours. La forteresse et la ville sont totalement dévastées. On compte environ 2 000 tués, militaires et civils,

D'après les témoignages de l'époque, il ne restait pas dix maisons intactes à l'issue du bombardement. Tous les historiens s'accordent à souligner la résistance héroïque dont les habitants ont fait preuve. Notamment une certaineMarguerite Grumiau qui a aujourd'hui une rue à son nom .

Malgré la résistance acharnée de ses troupes et des habitants, le général Roulland qui commandait la garnison doit se rendre.

La ville est reconquise par le capitaine Schérer à la Fin août 1794

La Convention nationale décréte que Landrecies serait reconstruite aux frais de l’Etat et que « ses habitants ont bien mérité de la patrie ».

La ville de Landrecies fut décorée de la croix de la Légion d'honneur, le 29 septembre 1900, en mémoire de ce fait de guerre.


Femmes célèbres hors de la guerre.

Marie Camembert

Celle qui n’a jamais existé

La légende

Une certaine Marie Harel inventa le célèbre fromage et lui donna le nom de son village.

Marie Harel est née Marie Catherine Fontaine le 28 avril.1761 à Crouttes, près de Vimoutiers en Normandie et morte le 9 novembre 1844 à Vimoutiers.

C’était une agricultrice.

Selon la petite histoire, Elle aurait inventé le camembert, pendant la révolution, avec l’aide d’un prêtre réfractaire, l'abbé Charles-Jean Bonvoust, venu de la Brie et réfugié à Camembert.

 

La réalité :

L'histoire du Camembert commence en Normandie au XVIIIeme .

C‘était au départ un fromage blanc produit par tous les éleveurs laitiers.

Marie Harel vend son Camembert sur les marchés de Vimoutiers et d'Argentan. Elle reçoit de très nombreuses récompenses pour la qualité de ses fromages

Les producteurs sont nombreux en ces XVIIIe et XIXe siècles, Ces fromages sont fabriqués par les paysans mais ce sont les affineurs qui achètent le fromage "en blanc" et qui l'affinent pour le vendre.
L'histoire du Camembert se poursuit au XIXeme : de passage aux Haras du Pin le 8 août 1863, Napoléon III goûte un camembert, le trouve très bon et en fait livrer aux Tuileries.

la pasteurisation.

Le Camembert entre dans sa phase industrielle grâce à la découverte de Pasteur.
Deux innovations permettent l’essor de ce fromage.

la ligne de train Paris-Lisieux-Caen en 1850, qui mettait la Normandie à six heures de Paris ; 

la boîte en bois, qui dès 1890 assure meilleurs conservation et transport que le simple lit de paille

 

Héroïnes uniquement littéraires.

Gaud et Moan

N’ont pas d’existence historique, ce sont les

Les personnages de Pêcheurs d’Islande, roman de Pierre Loti.( Julien Viaud)

Résumé :

Yann, un grand marin, et Gaud, une jeune fille, se rencontrent dans un bal. Ils dansent ensemble toute la soirée mais ensuite ils s’ignorent.

En fait, Gaud est éprise de Yann et elle attend son retour d’Islande où il pêche la morue.

Yann revient mais il ne porte plus attention à Gaud. Elle est triste et ne désire plus vivre.

A la mort de son père, lors d’une autre saison de pêche, Gaud perd tout son argent au jeu, elle va habiter chez Moan, sa grand-mère, et en prend soin.

Moan a un petit fils Sylvestre qui est l’ami de Gaud. Il fait son service militaire et meurt dans une guerre en Chine.

Tout à coup, Yann demande Gaud en mariage, ils se marient mais Yann repart en Islande…Gaud se dit qu’elle ne le reverra jamais et elle se jette à l’eau.

L’intérêt de ce roman est d’abord le tableau de la vie des pêcheurs de grande pêche partis pour longtemps à Terre Neuve ou en Islande et la vie solitaire et dure des femmes de marin.

A Paimpol une statue réalisée par Charly Sallé représente Gaud et Moan en femmes de marin jeune et âgée.

 

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