23 juin 2020
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C’est arrivé un 22 juin.
Le 22 juin 1941 …et les jours, les semaines, les mois suivants…
c’est l’opération Barbarossa, l’invasion de l’Union Soviétique par l’Allemagne Nazie.
L’opération Barbarossa (en allemand : Unternehmen Barbarossa), est ainsi nommée en référence à l'empereur Frédéric Barberousse, grand pourfendeur de slaves au douzième siècle.
C’est le nom de code qui désigne l'invasion de l'Union soviétique par le IIIème Reich, à partir du 22 juin 1941.
Le 23 août 1939, l’Allemagne nazie et l’Union soviétique ont signé un pacte de non-agression et de partage de l'Est de l'Europe, à l’étonnement des observateurs connaissant l’hostilité des nazis à l’égard du communisme. Cependant, moins d’un an après, le 21 juillet 1940, Hitler demande à son état-major de préparer un plan d’invasion de l’Union soviétique.
Le 22 juin 1941, il déclenche l’opération Barbarossa qui ouvre un front à l’Est. Ce sera le cadre principal de la guerre terrestre en Europe, et il jouera un rôle déterminant dans la défaite du Troisième Reich.
Ce front connaît les batailles terrestres les plus meurtrières de la Seconde Guerre mondiale. Les conventions de Genève n’y sont pas respectées, le crime de guerre est généralisé, les prisonniers sont maltraités, affamés, et connaissent une mortalité de masse. De 1941 à 1945, 80 % des pertes de la Wehrmacht sont subies sur le front russe, au point que l’envoi sur le front de L’Est est regardé comme une sanction par les soldats allemands.
Au départ, la Wehrmacht possède une nette supériorité en hommes (de deux contre un au minimum) et en équipements.
L’Armée rouge, décapitée par les Grandes Purges staliniennes, dispose cependant d’importantes réserves humaines et d’avantages matériels (bases industrielles, armements). Après le choc initial, le patriotisme russe permettra à Staline de sauver le régime et le pays.
En ne laissant aux « Untermenschen » (sous-hommes) que le choix entre la mort ou l’esclavage, le nazisme n’a pas conquis les cœurs. Des populations soumises aux purges et exactions staliniennes auraient pu être tentées de passer à l’ennemi mais les nazis n’ont pas su jouer cette carte. A part quelques supplétifs ukrainiens, les « hiwis », ils ont peu recruté.
A l’arrière du front des unités SS spéciales, les Einzatsgruppen, massacrent les juifs et les communistes.
Comme en 1914 au début de la Première Guerre mondiale, l’Allemagne entend agir rapidement : le plan Barbarossa fixe à quatre mois le délai nécessaire à l’anéantissement militaire de l’Union soviétique.
L'État nazi allemand estime surtout que le conflit avec la Russie communiste est inévitable et que leur meilleure chance de l'emporter est une attaque surprise avant que l'Armée rouge ait fini de se moderniser.
Dans la pratique, avant de mener la contre-attaque, l’Union soviétique résiste et paye un prix humain très lourd sans rien céder.