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23 mai 2008 5 23 /05 /mai /2008 08:32

Karsenty relaxé
Nouveau rebondissement dans l’affaire de «la mort du petit Mohammed al-Dura», cet enfant palestinien devenu le «symbole de l’Intifada» dont France 2 a diffusé, le 30 septembre 2000, les images de l’agonie, qualifiées de «faux reportage», de «supercherie» et «d’imposture médiatique» par l’animateur du site Internet Media-Ratings, Philippe Karsenty.

Poursuivi en diffamation par la chaîne de télévision française et Charles Enderlin, son correspondant à Jérusalem, Philippe Karsenty, condamné en première instance, au mois d'octobre 2006, à 1000 euros d'amende, a été relaxé, mercredi 21 mai, par la 11ème chambre de la Cour d’appel de Paris.

Celle-ci a fait apparaître un doute sur l’authenticité des documents, tournés par un cameraman palestinien avant de faire le tour du monde entier, qui montrent Mohammed al-Dura, douze ans, fauché par une rafale d’arme automatique dans les bras de son père, au cours d’un accrochage entre Tsahal et des miliciens palestiniens.

Selon le journaliste Charles Enderlin, il s’agissait de balles tirées depuis une position israélienne.

La cour a toutefois considéré, après le visionnage des dix huit minutes de rushes, que rien ne permet d’écarter les avis professionnels concluant au «trucage» dont Karsenty, que les juges estiment légitimé à exercer son «droit à la critique», n’a néanmoins pas fourni la preuve.

Dans un communiqué, France 2 a fait part de sa décision de se pourvoir en cassation.

Pourquoi reparler de cette affaire ?
Parce qu'elle a été à l'origine d'une suractivation de l'intifada et donc, de morts supplémentaires. Le massacre d'un enfant : un outil de choix pour la propagande. Charles Enderlin, pourtant un grand professionnel, a probablement été abusé par des images de fabrication palestinienne.
 Le problème, c'est qu'il n'a pas voulu se déjuger, reconnaître qu'après tout, même un journaliste chevronné peut se faire avoir. 
Il y a des entêtements  lourds de conséquences.
Reporters sans frontières nous alerte avec raison sur le sort des journalistes victimes un peu partout dans le monde. Qui nous fera le décompte des morts provoqués par des médias manipulés? 


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commentaires

M
Enderlin avait déclaré qu'il avait "coupé la scène de l'agonie de l'enfant" car c'était trop "insoutenable". Or il a été obligé d'admettre devant la Cour d'appel que ces prétendues images coupées au montage n'existaient pas. Dans ces conditions, comment croire qu'il a été lui-même abusé ?
Répondre
T
<br /> <br /> Peut-être a-t'il été induit en erreur par des intervenants locaux (cameraman palestinien ou autre) ? Ensuite, la faiblesse est humaine, on n'aime jamais avouer qu'on s'est fait avoir et on se<br /> "bricole" des bonnes raisons. Ce n'est pas glorieux mais c'est hélas très courant.<br /> L'erreur est humaine ; persévérer dans l'erreur est diabolique.L'important est de ne pas s'obstiner et de finir par reconnaître son erreur.<br /> <br /> <br /> <br />

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