Hier, 20h25

Un enfant de trois ans est décédé mercredi soir à l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris (XIVe), victime d'une erreur de médicament d'une infirmière qui a reconnu s'être trompée et a été placée en garde à vue, une procédure contestée qui a été prolongée jeudi soir.
Pour commencer, coupons court aux suppositions, limitons nous aux faits.
La mort d'un enfant est ce qu'il y a de pire, et plus encore, si c'est possible, lorsqu'elle survient dans un endroit prévu pour recouvrer la santé.
L'évidence admise, arrêtons-nous sur l'environnement de l'information.
Une infirmière s'est trompée. Elle a perfusé un produit différent de celui qui était prévu. C'est une erreur, lourde de conséquences, mais une erreur comme il peut en arriver dans n'importe quel établissement de soin. Tant que des humains soigneront les humains, le risque zéro n'existera pas.
Normalement la garde à vue doit permettre aux enquêteurs d'obtenir la vérité de la part de la, ou des, personnes interrogées.
L'infirmière a reconnu son erreur immédiatement, c'est elle-même qui l'a signalée, elle a endossé sa responsabilité. Une garde à vue de 48 heures n'avait pas de sens... Il faut bien en convenir, l'habeas corpus est un idéal bien démodé. On se trouve dans un cas de brimade inutile, de traitement inhumain et dégradant, contraire aux droits de l'Homme.
Son utilité principale ne serait-elle pas de faire parler, occuper l'information ?
Le tableau serait incomplet si nous échappions au discours forcément accusateur du père de l'enfant. Toujours le rôle de "statue du commandeur" imparti aux victimes, des victimes qui n'ont pas leur place dans une justice digne de ce nom et qui sont utilisées pour des projets qui ne sont pas les leurs.
Quels projets ? ...Nous y sommes.
Nous sommes abreuvés, jusqu'à plus soif, des dysfonctionnements de l'hôpital public ; parallèlement, il règne un silence assourdissant autour des erreurs et autres accidents des cliniques privées.
Chacun dans son quartier connaît au moins un cas, et souvent plusieurs, d'infections nosocomiales contractées lors d'opérations réalisées en clinique, puisque désormais elles ont décidé de faire de la lucrative chirurgie leur monopole. Il y a, tour à tour, les fermetures aussi momentanées que discrètes pour cause de staphylocoque doré, les prothèses ratées, recommencées, sur-infectées malgré le supplément d'honoraires perçu au nom de la "qualité des soins" ...
Non ! Ces histoires-là, même si elles constituent une bonne part des conversations privées, publiquement n'existent pas.
Comment les cliniques privées font-elles pour s'assurer la complicité des médias ? On préfère ne pas insister ; on nous accuserait de piquer le boulot des procureurs.
L'hospitalisation privée connait l'art d'être rentable. C'est sa grande qualité.
Mais elle n'est jamais rassasiée, il reste encore trop de malades possiblement rentables qui s'adressent à l'hôpital public.
Qu'ils soient heureux, leur sacrifice en enrichira quelques-uns, qu'ils persévèrent, qu'ils s'offrent en victimes expiatoires aux dieux du fric glorieux : la maladie devient un luxe et c'est un luxe obligatoire.
Un message de Janine, il tombe à pic.
"Dans le secret de l’accès aux soins en danger"
Est diffusé sur France 2 :
Le: jeudi 15 janvier
A : 22 h. 40
Durée: 56
minutes.
Attention ce film retiendra votre attention ... A ne pas manquer, si vous ne voulez pas perdre la santé !!!
Au nom du déficit, l’idée selon laquelle la sécurité sociale n’est plus viable, est répandue quotidiennement : déremboursements, franchises médicales, augmentation du risque à charge pour les patients ……..Mais il y a plus ! C’est le principe même qu’incarne la sécurité sociale qu’il faut casser. Il est en effet inacceptable pour les rendements financiers, les fonds de pensions et autres fonds spéculatifs qui cherchent dans la privatisation des services publics de nouveaux secteurs à fort rendement, que persiste un secteur dans lequel les citoyens peuvent payer en fonction de leurs moyens et recevoir selon leurs besoins.
Les citoyens dans leur grand nombre sont les premiers à subir les conséquences d’une telle politique. La question de la santé encore une fois est la plus démonstrative. Là où les services ferment, ce sont souvent les risques vitaux qui augmentent pour une population qui n’a pas le choix.
Les exemples
abondent...