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7 juin 2009 7 07 /06 /juin /2009 15:32

   Devinette : qui a débarqué en Normandie, le 6 juin 1944 ?
    - Trop facile, c'étaient les troupes alliées : des Américains, des Anglais, des troupes du Commonwealth et quelques résistants français qui avaient trouvé abri à Londres.
 Si les Français ne voulaient pas que d'autres s'occupent de leurs affaires, il aurait mieux valu qu'ils en prennent soin. La France était gouvernée par des politiciens indignes qui préféraient Hitler au "danger bolchevique ", elle ne risquait pas de se libérer toute seule. 
En passant, il me revient quelques mots d'une chanson de Michel Sardou ( même un symbole de ce que vous détestez peut, de temps en temps, émettre une juste remarque !):
"  ... quand un p'tit gars de Georgie
qui se foutait pas mal de toi
est v'nu mourir en Normandie
un matin où tu n'y étais pas"...

   -  Qui étaient les plus nombreux et qui a laissé le plus de morts sur le terrain ?
- les Anglais. Si on ajoute les troupes du Commonwealth, Canadiens, Australiens, Neo-Zélandais, les sujets de Sa Majesté britannique représentent une majorité écrasante. Pour le Français traditionnellement anglophobe, c'est une vérité qui passe mal mais c'est ainsi.

    - Parmi les chefs d'états encore vivants, qui était présent le 6 juin 1944 ?
 La reine Elisabeth.
Encore une contrariété pour les anglophobes mais tout, depuis le prix  payé par ses sujets jusqu'à son histoire personnelle d'engagée militaire, en passant par les cimetières à honorer, tout aurait dû faire d'Elisabeth II le centre et l'invitée d'honneur d'une commémoration que le président français voulait grandiose.

    C'était ce que la logique et la simple politesse auraient dicté.
    C'était compter sans la volonté de transformer l'événement en propagande au service de l'entente franco-américaine représentée par ses présidents. Les médias ne devaient pas avoir l'occasion de distraire une minute d'attention en parlant d'autres chefs d'états.
     Donc on a eu tous les culots.
On n'a pas donné de prolongement à l'initiative amorcée ces dernières années d'inviter le premier-ministre allemand ; c'était pourtant un beau symbole de réconciliation et d'Europe.
Surtout, on a carrément oublié d'inviter la Queen !
Il y a moins d'un an, le couple présidentiel était pourtant ravi d'expérimenter les fastes de la couronne britannique ; normalement, entre gens bien élevés, une invitation doit être rendue ...
La reine était trop digne pour montrer son désaccord et, comme les morts anglais avaient bien droit à leur hommage comme les autres, c'est le Prince Charles, futur roi d'Angleterre qui s'est annoncé.
Il était encore temps d'adoucir la bévue, de l'inviter à partager les grandes heures de la cérémonie avec l'Américain et le Français mais, histoire de prouver qu'il ne s'agissait pas d'une erreur, que l'éviction était délibérée, rien n'a été modifié. Charles s'est acquitté de son devoir envers les victimes britanniques en presque catimini, le matin, dans un site à l'écart de la cérémonie officielle.
    
     Les Français, à nouveau, se sont montrés dignes de la réputation que leur faisait Churchill. L'expert en vacheries et phrases qui tuent ne disait-il pas qu'entre toutes les croix qu'il avait eu à porter, la pire était de Lorraine ?!
     Tant de mesquinerie pose nécessairement des questions.
Puisqu'il faut rire de tout, on peut imaginer le tableau du petit Nicolas encadré par deux grands frères, Obama et Windsor. La scène aurait définitivement perdu la réputation de sérieux et d'importance dont la cérémonie devait précisément être le symbole.
      D'ici à ce qu'on ait trouvé une explication, il reste à examiner une grave question, celle de la formation aux bonnes manières des hommes politiques en général et des diplomates en particulier.
      Autrefois, il y avait au Quai d'Orsay une école spéciale qui enseignait le savoir-vivre. Apparemment, ce n'était pas un luxe ni une matière facultative.

Parmi les vieux enseignements à réactiver, à côté du grec ancien et des leçons de morale, présentons un programme de bonnes manières au ministre de l'éducation nationale et inscrivons le gouvernement aux premières leçons.

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commentaires

M
Ce n'est pas la première fois que nos dirigeants nous font honte, et sans doute pas la dernière. Mais nous ne sommes pas les seuls... 
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T
<br /> <br /> Les défauts des uns ne peuvent servir d'excuse aux travers des autres. La démocratie doit être exigeante si elle veut progresser.<br /> <br /> <br /> <br />

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