Et c'est reparti : une poussée de burqa d'un côté, une volée de laïcité de l'autre. On remet ça
pour la Nième fois, avec un résultat connu d'avance : la guerre de position, chacun s'accroche à ses tranchées après avoir converti les convaincus.
Elles sont agaçantes et inquiétantes ces fantomettes en négatif, drap noir en décalque de drap blanc. Des Belges, toujours portés sur le festif, ont trouvé un moyen de les
interdire : les assimiler à des masques et déguisements de carnaval. Les travestis sont interdits dans la rue en dehors des dates prévues à cet effet, logiquement, les voiles et autres
costumes islamiques ne sont tolérés dans les lieux publics qu'à mardi-gras et mi-carème et... les policiers belges sont obligés de verbaliser de plus en plus de provocatrices qui
éprouvent une certaine jouissance à braver l'interdiction.
Donc il faut trouver autre-chose.
On a bien essayé le préchi-précha, à grand renfort de laïcité républicaine assaisonnée d'une pincée de droits des femmes.
Et c'est un flop . Les adeptes du camouflage prétendument religieux proclament, l'air décidé et menaçant, que personne ne les oblige,
qu'elles ont décidé elle-même de se voiler.
Évidemment, nous n'en croyons rien ; hier encore, nous en avons rencontré de ces jeunettes prenant le soleil en mini-jupe et décolleté aux terrasses du centre-ville ; le
soir, nous avons retrouvé les mêmes emballés dans leur sac poubelle à l'arrêt d'autobus de leur quartier. Comme elles sont toujours flanquées d'un grand sac de sport, nous n'avons pas de mal
à comprendre ce qu'il se passe. La burqa sort du sac ou y retourne selon les moments du jour et les rencontres prévues ... A part ça, elles sont libres.
Entre la provocation, courante pour des ados, et la peur bien compréhensible, inutile d'espérer les convaincre.
Il faut trouver autre-chose. Et j'ai une idée !
Même si nous avons affaire à des petites cervelles, et peut-être parce qu'elles sont des têtes de moineaux, ce sont des fashion victims, ultra-réceptives au baratin publicitaire (sinon,
comment les imams intégristes parviendraient-ils à les enrôler ?) Donc appelons à la
rescousse rumeur et matraquage publicitaire . Il faut les persuader d'une idée forte
:
Les filles qui portent le voile sont toutes des boudins et des cageots qui n'osent pas se
montrer de peur qu'on se moque d'elles.
On n'a jamais connu de filles qui apprécient de passer pour moches. Si le truc ne marche pas à 100%, il
devrait quand-même donner des résultats.
Et puis, qu'est-ce que ça coûte d'essayer ?