8 avril 2011
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Le Sénat autorise la recherche sur l'embryon et les cellules souches.
En adoptant en première lecture le projet de loi sur la bioéthique, le Sénat s'oppose au gouvernement qui souhaitait maintenir l'interdiction de la recherche sur l'embryon et les cellules
souches.
Les sénateurs ont démonté les articles que les députés avaient adoptés en février. Ils ont opté pour une autorisation encadrée de la recherche sur les cellules souches
embryonnaires alors que l'Assemblée avait préféré le renforcement du régime d'interdiction. Par 187 voix contre 142, ils ont rejeté l'amendement du ministre de la santé, Xavier Bertrand,
renvoyé à ses chères études Ce dernier a bien essayé de revenir à la charge après une suspension de séance, sans succès.
Un véritable camouflet pour le gouvernement !
Les sénateurs, aussi, affichent leur différence sur la bioéthique. A l'encontre des députés, ils ne souhaitent pas l'interdiction du dépistage prénatal (DPN). Décidément, de mauvaise humeur, ils ont aussi rejeté le transfert d'embryon post-mortem.
Les sénateurs, aussi, affichent leur différence sur la bioéthique. A l'encontre des députés, ils ne souhaitent pas l'interdiction du dépistage prénatal (DPN). Décidément, de mauvaise humeur, ils ont aussi rejeté le transfert d'embryon post-mortem.
C'est donc la fronde au Sénat.

Dorénavant, ne faîtes plus rimer "sénateur" avec "conservateur" mais avec "agitateur".
Bizarre, comme c'est bizarre ...
Les esprits chagrins ne manqueront pas de remarquer la proximité des élections sénatoriales. Courageux mais pas suicidaires, les candidats à la réélection ne veulent pas rester sur le Titanic
d'un gouvernement en perdition.
A moins qu'ils aient résolu de se comporter en sages qu'ils sont s(c)ensés être... Après tout, une bonne surprise est toujours possible.
Ne jouons pas au renard de la fable, dédaignant les raisins trop verts. Une bonne nouvelle pour la science n'est pas à négliger.
Ceci dit, ne crions pas "victoire!" trop vite. Un texte amendé par le sénat retourne à l'Assemblée Nationale où les députés pourront le réécrire, à leur tour.
Tiens, il me revient un thème qui a longtemps fait les choux gras des campagnes électorales. Les adeptes du travail jusqu'à la mort (pour les autres !) plaçaient en exergue le cas de brillants
chercheurs qui s'expatrieraient parce qu'en France on les empêcherait de travailler au delà de l'âge de la retraite, ce qui est archi-faux.
Les atermoiements et volte-face irresponsables d'hommes politiques soumis à la pression de lobbies obscurantistes laissent les chercheurs dans une insécurité dommageable à leur travail. C'est un
motif d'expatriation beaucoup plus vraisemblable qu'un légendaire âge limite.
Si les hommes politiques devenaient raisonnables (on peut toujours rêver !), ils laisseraient la science en paix pour l'avenir de tous.