Ces derniers temps, on a les polémiques qu'on peut , les gens sérieux (enfin ... qui se prennent au
sérieux) n'ont pas de mots assez durs pour mettre en pièces Lorant Deutsch et son "Métronome". Son succès de librairie leur reste sur l'estomac.
Ce petit livre divertissant ne serait pas de l'histoire. Qui a prétendu le contraire ? Quand on met en pages ou en images un vieux quartier, des monuments hors d'âge habités, pour ne pas dire "hantés" par des figures légendaires, on ne fait pas oeuvre d'historien mais de conteur.
L'auteur ferait la part belle aux saints et aux rois. Il faut bien avouer qu'ils ont laissé plus de traces en la mémoire populaire que les bâtisseurs et les forgerons. Certes, un chercheur sérieux vous peindrait un tableau circonstancié du Paris médiéval à partir de doctes relevés de fouilles ; à n'en pas douter, il intéresserait ses semblables et le tout petit monde des cercles archéologiques. Mais le public, celui qu'on dit grand, baillerait d'ennui.
Voilà des critiques bien acerbes pour des écrits fort légers. Quand il me passera de nouveau par la tête l'envie de raconter quelque légende ou tradition autour d'un prénom, il faudra que j'y regarde à deux fois. Raconter la vie des saints, même pour rire, est passible non, pas des foudres de l'enfer (de nos jours, le terme est scandaleux) mais du mépris des vertus laïques.
Heureusement, un détail me sauvera. Ce qui fait, avant tout, rager les vertueux tristes, c'est le succès.
L'obscurité de mes divagations sauvera donc ma réputation.
Pour être heureux, vivons cachés et rions un peu.