Il est de bon ton de se moquer du vote ouvrier. Il serait, plus que les autres, gangrené par l'extrême-droite. Manifester un autre point de vue se heurterait à
l'incompréhension et au sarcasme.
La réalité prend parfois un malin plaisir à détromper l'opinion commune ; le Valenciennois vient de faire mentir les oiseaux de mauvais augure.
Pas d'élu FHaine, l'Union pour une Minorité de Privilégiés n'a pas remporté plus de succès, ni les gardiens de la rose.
Prodige inconnu depuis des décennies, la carte des résultats électoraux est entièrement rouge. Tous les conseillers généraux du Valenciennois sont aujourd'hui communistes.
Les brillants analystes de la chose politique sont priés de revoir leur copie. Le Valenciennois, vieux terroir ouvrier, a sauvé l'honneur.
L'ouvrier immigré n'est pas forcément traité en concurrent.
Le vote FN n'est pas une conséquence automatique du chômage et du déclassement.
L'air se fait plus léger, c'est vraiment le printemps.