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12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 23:25

     Il a dû m'arriver quelque-chose dans un moment de distraction.

Ce n'est pas croyable mais, depuis le début du grand froid, je dors encore plus que d'habitude.

    Mes humains rigolent et cherchent une explication. Elle a d'abord imaginé que j'avais été piqué par une mouche tsé-tsé et contaminé par la maladie du sommeil. Lui, a fait remarquer qu'il s'agit d'une affection qui touche surtout les herbivores et le dernier qui m'a vu manger des légumes, il n'est pas jeune... Beurk. Et puis, la mouche tsé-tsé a la chance, elle, de vivre dans des pays chauds, elle s'acclimate difficilement au froid.

     L'hypothèse "mouche" a fait long feu.

     Mes humains ne laissent à personne d'autre le soin de remplir mon assiette, il est inimaginable qu'on m'ait drogué aux somnifères, d'autant que je garde intacte la faculté de me réveiller instantanément au son de l'ouverture du frigo.

      Le coupable n'est ni une mouche ni un narcotique, alors qui ?

      On pense forcément à tous ces gens qui m'offrent l'abri de leurs genoux. Ils n'ont qu'à s'installer dans un fauteuil, je me love en boule sur leurs genoux et c'est le plaisir. Ils me servent de coussin ; en échange, je réchauffe leur intimité. Dans cet échange où tout le monde trouve son compte, il n'est pas du tout invraisemblable que certains, des pros, aient profité de la situation pour faire des expériences sur moi.

    Je vous explique : on papouille le chat, on endort sa méfiance et, subrepticement, on lui injecte le produit à tester.

Oui, pensez-vous, mais quel produit et pour quoi faire ?

   Vous n'êtes pas sourd donc vous avez certainement entendu parler de l'ADN, il paraît que c'est une substance invisible. Alors, ni vu ni connu, un savant fou m'a certainement injecté de l'ADN de marmotte. Cette espèce-là, il paraît que ça dort tout l'hiver.

Je peux confirmer : ça marche ! Il me reste quelques gènes de chat, j'ai encore de rares moments d'éveil mais je suis bien parti pour hiberner.

J'étais une merveille de la nature. Maintenant, tout est changé, merveille toujours mais de la science, voilà ce que je suis, ce qui fera ma notoriété.

      Hélas, le bonheur parfait n'existe pas. Il paraît que les OGM sont interdits.

Je refuse énergiquement d'être mis au rebut par ce temps. Ils n'ont qu'à m'oublier dans un coin. je passerai l'hiver comme ma famille marmotte, à hiberner.

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 21:03

   Il est des nouvelles qu'on voudrait ne jamais entendre mais elles finissent par vous tomber dessus.

La Sournoise Ennemie Prédatrice, aussi nommée Sclérose en plaques, a encore frappé.

Janine, si douce et forte, est partie.

Elle avait un compagnon merveilleux, Bruno à qui je confie le soin de parler d'elle.

 




Ma Doudou est partie !



Elle est partie……

 

Janine, la pimpante…  

 

Avec juste ce qu’il faut de « trompe couillon », ses assortiments « bleus Turquoise » et son petit short d’une autre vie, qui,  l’air de rien semblait dire: suivez-moi jeune homme… Et a continué, malgré la maladie, à entretenir sa mèche rebelle…

 

Janine, l’entreprenante…

 

Qui, un jour, au Titoit, ose enfin me  dire : j’aimerai bien écrire les articles de présentation des spectacles… Et qui l’a fait pendant au moins dix ans, 2 fois par semaine, avec un tel brio que moult spectateurs disaient «  qu’avez-vous fait aux journalistes  pour qu’ils vous écrivent de tels papiers ? Et si bien écrits ? »

La même, toujours, qui sans emploi, crée son école maternelle « maison », dans notre case, à Mayotte.

 

Janine la combattante …

 

Que  maladie et handicap n’ont jamais fait plier dans ses luttes pour l’égalité des « à roulettes » et l’accès aux soins en grand danger. Militante, au gré de ses douleurs et disponibilités, de l’APF, AFSEP, Ensemble pour une santé solidaire… SDF Alsace … Et moult autres associations ou blogs, refusant la soumission et l’inégalité.

 

Janine, la pétillante… Qui écrivait :

 

« Clops, livres, bons pinards et câlins coquins… Cette Saleté d’Envahisseuse Parasite m’a privée des quatre tiers essentiels à mon cocktail vie, aussi indispensables que la proportion des dosages du picon-bière de Pagnol.

Mon « Picon-bière » à moi, avait aussi quatre tiers : un gros tiers de câlins et de baisers plus chauds que de grosses flambées, un tiers de bouquins avec lesquels je voyageais sans bagages ni passeport, un tiers de breuvages aussi grisants que les mets qu’ils accompagnaient et enfin un énorme tiers de brunes (gauloises, gitanes et ducados) aussi voluptueuses qu’indissociables des précédemment cités… et surtout ne comptez pas et ne me dites pas que quatre tiers c’est impossible… Sinon j’en rajouterai deux autres : un boulot qui me passionnait et du sable blanc où se laisser dorer avec volupté…

Lisez et relisez Pagnol, et vous saurez tout sur la mathématique du tenancier de bistrot. Je vous assure que ce n’est pas en feuilletant Pythagore et ses théorèmes que vous pigerez le préjudice que j’ai subi, lorsque cette Saleté d’Engeance Parasite, cette Saleté d’Empoisonneuse Perfide m’a volé mes gouleyants quatre tiers… leur contenu m’était aussi vital que l’air que je respire ! »

 

 

 

 

 

 

Janine, la battante

 

Alors que tout son entourage, y compris les médecins, la perçoivent il y a quelque mois, comme « à l’article de la mort » et mettent en place un protocole « de fin de vie sans douleur » … Se redresse au bout de quelques jours … Et re-croque la vie à pleines dents… Faisant un pied-de-nez  à la Sournoise Envahissante Pétasse.

 

Janine… l’originale…

 

Jusqu’au bout : Ses cendres seront dispersées sur « Sa » belle ile de La Réunion… Qu’elle a tant aimé tant pour ses diversités et sa chaleur humaines que pour ses saveurs et l’Océan Indien pour lesquels elle est « tombée en Amour »

 

Je reprends à mon compte ces paroles de Julos Beaucarne : ses mots sont forts et reflètent si bien ce que j’ai envie de hurler.

 

« Sans vous commander, je vous demande d'aimer plus que jamais ceux qui vous sont proches.

Je suis maintenant très loin au fond du panier des tristesses ; on doit manger chacun, dit-on, un sac de charbon pour aller au paradis.

Ah comme j'aimerais qu'il y ait un paradis, comme ce serait doux les retrouvailles... 

Je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd'hui : Je pense de toutes mes forces, qu'il faut s'aimer à tort et à travers. »

 

Je vous embrasse.

                                 

Bruno 

 

 

 



       Oui, il faut s'aimer. C'est peu de le dire et c'est TOUT.
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8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 10:11

  Autrefois limité à la sphère germanique, l'usage s'est largement répandu d'attendre Noël avec un calendrier de l'Avent : vint-quatre petits casiers numérotés, un par jour du 1er au 24 décembre. Chaque jour offre une petite surprise, le plus souvent une confiserie. Rien ne les interdit aux adultes mais il faut bien reconnaître qu'ils sont généralement offerts aux enfants.

  Et les grands ?

Nos pays du Nord ont leur tradition pour les faire patienter jusqu'à Noël, un vigoureux entrainement à la fête. C'est la saison de "tous les saints qu'on boit".

   Les libations rituelles commencent une bonne semaine avant l'Avent, le 22 Novembre. Il convient d'arroser Sainte Cécile en buvant à la santé de tous les musiciens et autres chanteurs. Quand on a fait le tour des membres de l'harmonie et de la chorale, avec leur famille, sans oublier les élèves de l'école de musique, voilà déjà un bon nombre de dévots qui ne voudraient à aucun prix négliger leur sainte patronne.

   Du 22 au 25, juste le temps de regarnir la cave et on fête Sainte Catherine.

C'est la sainte des jeunes filles, peut-être croyez-vous qu'on fera dans la sobriété ? Réveillez vous ! (comme diraient les témoins de Jéovah) la levée du coude est un sport que les filles pratiquent de plus en plus, sans compter leurs amis et parents qui les accompagnent avec plaisir.

   Le 1er décembre, la religion ne se noie pas dans l'eau bénite, la substance est inconnue des adeptes de Saint Eloi. La dive bouteille chère à Rabelais contient assez d'alcool pour faire perdre la tête à tous les travailleurs des métaux et de la terre. Il y a du monde ... d'autant que les employés communaux se sont agrégés au mouvement. Normal, Eloi était, en quelque sorte, le premier fonctionnaire du roi Dagobert. Oui, ils auraient pu choisir Matthieu qui était percepteur mais il a fini martyr et ce n'est pas du tout le style de nos fêtards, eux qui proclament "non, non, non, Saint Eloi, il n'est pas mort !"  

   L'aspirine ayant fait son effet, le 4 décembre, nos pieux buveurs sont remis en forme pour arroser Sainte Barbe. Il faut bien la noyer pour l'éteindre, c'est la patronne des pompiers et de tous les manipulateurs d'explosifs. Histoire de se payer leur tête à claque, on devrait envoyer nos voeux de Sainte Barbe à tous les djihadistes...mais ils n'ont pas besoin de la sainte enflammée, ils ont déjà en attente plus de vierges qu'ils ne pourront jamais en honorer. Je m'égare, passons... Toujours en relation avec les explosifs, les mineurs et autres carriers ont rejoint les soldats du feu. Avec leurs familiers et commensaux, voilà encore une belle troupe d' altérés.

   Encore deux jours et Saint Nicolas nous fait son numéro de schizophrène. Pour les enfants, c'est le Santa Claus de l'Europe du Nord, il vient en grande tenue d'évêque, flanqué de son âne et du Père Fouettard, pour distribuer aux petits récompenses et punitions. A sa suite, vient le Saint Nicolas des grands, la figure tutélaire des monomes étudiants. Leur sortie échevelée marque la fin des bizutages et autres usinages, le début de l'année studieuse. Alors, pour se donner du courage, il faut boire, tout ce qui passe à portée, du meilleur au pire selon les moyens, l'important est le degré.

    De verre en chope, on arrive à la mi-décembre, bientôt Noël. Il ne reste qu'une étape, le vin chaud des marchés de Noël, récents mais facilement adoptés. Une occasion de boire un coup, ça ne se refuse pas.

    Amis des ligues anti-alcooliques, ne levez pas les bras au ciel. Ces lignes écrites au présent devraient l'être au passé.

L'ancienne simplicité a vécu. Fini le temps du cidre ou de la bière, la moindre occasion s'arrose au champagne. Au prix de cette denrée, plus question de multiplier les coups, on regroupe.

Cécile, Catherine, Barbe, Eloi et Nicolas sont fêtés tous ensemble, une bonne fois.

La tempérance et l'économie y ont gagné mais les traditions se perdent avec la légende de tous ces saints qu'on boit. Petit à petit, ils glissent dans l'oubli. 

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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 16:02

     Le béton, surtout armé,  c'est avec lui qu'on élève les murs qui séparent, les forts et les prisons. Quand on en a fait des logements, ils ont étalé tant de laideur qu'ils repoussent plus qu'ils n'attirent.

Et pourtant ... Avec de la recherche et de la créativité, le béton, c'est l'imagination au pouvoir ; il peut même devenir poésie.

     Oscar Niemeyer qui vient de manquer de peu ses 105 ans fut le grand poète du béton. Il pliait le matériau pesant et rêche pour lui donner des courbes féminines. Là où d'autres auraient construit une barre d'immeubles, il donnait à son bâtiment la forme alanguie d'une amoureuse allongée sur la plage.

      Les femmes l'inspiraient, surtout, il les aimait. Son mariage quand il avait cent ans est plus qu'un record ; c'est l'image d'une vie entière pour une passion.

       Du grand architecte communiste, constructeur de Brasilia et de tant d'édifices publics, il ne manquera pas  de critiques sérieux et savants pour dresser la nécrologie.

       Je leur abandonne volontiers une compétence qui n'est pas la mienne ; il me reste l'image d'un artiste amoureux. 

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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 10:56

  Mon petit écho de l'an dernier présentait Saint Eloi, ou l'image qui nous en est restée, comme un saint qui chante des paillardes.

   La chanson des trois orfèvres est un refrain bien connu mais il en est un autre, une chansonnette amusante que les pudeurs effarouchées pouvaient fredonner en s'amusant sans rougir. Elle est aujourd'hui bien oubliée, profitons de la Saint Eloi pour la rappeler.

Trois jeunes frères à la Saint Eloi

s'en allaient gaiement chez monsieur le Maire

Trois jeune frères à la Saint Eloi

s'en allaient gaiement chez le maire de Troyes.

Le maire était père de trois filles

Il y'avait Suzon, y'avait Lison, y'avait Toinon

et ces demoiselles de bonne famille

avaient, nous dit-on des bas d'coton pleins d'picaillons.

C'est pourquoi nos frères, à la Saint Eloi

s'en allaient gaiement chez Monsieur le Maire

et le maire, vieux maire de Troyes

Leur dit "c'est, ma fois, l'ciel qui vous envoie"

Tralalalalalalala ! Ah la belle histoire que v'là.

 

Les trois filles, comme des soldats,

défilèrent au pas devant les trois frères

Les trois filles, comme des soldats,

défilèrent au pas devant les trois gars.

Suzon, la plus belle des héritières,

était moustachue, Lison tordue, Toinon bossue.

Se grattant l'oreille, les trois frères dirent :

afin d'réfléchir il faut qu'on s'retire

Se grattant l'oreille les trois frères dirent :

"patientez un brin, on r'viendra demain"

Tralalalalalalala ! Reviendra, reviendra pas.

 

Mais le maire, vieux maire de Troyes,

vite a fait verser du vin dans les verres

pour les faire boire tous les trois,

les faire boire afin qu'ils ne voient plus clair.

Ils ont épousé toute la famille

et la moustachue et la tordue et la bossue.

Et depuis ils beuglent par dessus les toits

Ils beuglent à pleine voix qu'l'amour est aveugle

Et depuis, ils beuglent par dessus les toits

qu'l'amour est aveugle et tout l'monde les croit.

Tralalalalalalala ! Ah la belle histoire que v'là.

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 22:49

   C'est entendu, Panda et moi sommes enchantés d'avoir déménagé. Le Quesnoy est une jolie petite ville historique avec des remparts et beaucoup de verdure. Tout près de la maison, se trouve un théâtre où je peux me rendre à pied, on rencontre plein d'habitants sympathiques et même un conseil municipal de gauche, ce qui n'est pas le moindre agrément. La ville offre tous commerces et services, réduisant au minimum l'usage de la voiture. Que du bonheur !

     J'ai découvert un plaisir, celui des courses au marché, un grand plaisir... sauf quand il fait mauvais temps.

     La région détient une spécialité paradoxale : la rareté des marchés couverts.

A l'occasion des vacances, nous faisons les courses sous des cieux plus cléments que ceux du Nord. Dans le Midi ou dans l'Ouest, nous trouvons des marchés couverts partout ; même les bourgs les plus modestes ont au moins une halle qui abrite les commerces alimentaires.

     Le Nord est loin d'être l'espèce de Sibérie qu'imaginent ceux qui n'y ont jamais posé un pied ou, encore plus invraisemblable, pas vu "Bienvenue chez les Ch'tis". C'est un endroit parfaitement vivable, moins froid que l'Est et moins pluvieux que les régions côtières, mais il a son lot de journées grises et humides et son hiver où les quelques degrés ambiants ne donnent pas une envie folle de traîner dehors. Dans ce pays où il fait bon vivre à l'abri, vendeurs et chalands sont priés de supporter les aléas de la météo. Le mauvais temps dépeuple les marchés et entasse les foules dans les grandes surfaces où elles sont à l'abri.

La raison de ce paradoxe ? Je l'ignore et j'aimerais qu'on me l'apprenne.

A en croire Montesquieu et sa théorie des climats, les us et coutumes des peuples seraient guidés par les conditions naturelles. Voilà, pour ses contradicteurs, un argument de taille  : les marchés du Nord.

Les traditions ne demandent qu'à être changées quand elles ont démontré leurs inconvénients. Alors, qui aura la bonne idée de changer celle-là ?

Pas de doute, une telle proposition remporterait la majorité des suffrages.

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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 23:08

   Le 26 novembre, c'est la fête aux Delphine. On les embrasse bien fort... mais on ne m'ôtera pas de l'idée que leurs parents ont été drôlement inspirés le jour où ils ont donné ce prénom à leur fille.

   A n'en pas douter, Sainte Delphine (1283-1323) avait une forte personnalité, et des plus persuasives. Épouser un jeune homme par amour et le convaincre de s'abstenir définitivement de toute activité sexuelle ... l'exploit impressionne et interroge. Un couple vierge est un vrai chantier pour papa Freud !

   On se rassure en pensant que les parents des Delphine ignoraient ses exploits quand ils ont choisi le prénom de leur fille. Néanmoins, un autre détail aurait pu les arrêter :

Delphine vient, presque sans modification, du latin delphinium - le dauphin.

L'animal est fort sympathique ; il suffit de se rappeler les succès commerciaux qu'il a rencontrés, de Flipper le dauphin aux delphinariums en passant par les bijoux et autres colifichets à son effigie, mais quelle jeune fille pourrait avoir envie de lui ressembler ?

    Pour les rassurer, les Delphine ne sont pas des cas isolés. Nombreux sont les enfants qui reprochent à leurs parents le prénom qu'ils ont reçu. En établir le catalogue serait un travail de longue haleine et jamais terminé.

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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 23:07

    Les temps sont durs mais il se trouve des gens pour étaler une joie mauvaise sous un faux chagrin. Il s'agit des antisémites honteux qui se rebaptisent antisionistes.

   La haine recuite qu'ils réservent aux juifs ne s'exprime plus si facilement depuis que des lois l'interdisent. Ce n'est pourtant pas l'envie qui leur manque de les contourner et ils s'en donnent à coeur joie dès qu'ils trouvent une occasion de s'en prendre à Israël, l'état qui, à leurs yeux, n'aura toujours que des défauts puisqu'il est juif. 

    Voilà une magnifique occasion de cracher leur venin,  Israël mène une opération de police musclée contre la bande de voyous qui occupe Gaza. 

L'antisémitisme hypocrite adresse, pour la forme, quelques remontrances aux tireurs gazaouis, sans conviction. Que des gamins soient morts de frousse dans leur école israélienne, cela ne leur fait ni chaud ni froid. Ils se moquent tout autant du sort des Gazaouis, chaque mort a son utilité, il nourrit la propagande antisioniste et antisémite. Que la paix survienne, ils seraient obligés d'en finir avec les larmes de crocodile, la guerre est un fond de commerce irremplaçable.

     Imaginons qu'un tel conflit frontalier se produise n'importe où, ailleurs, dans le monde, ce qui ne doit pas être exceptionnel. L'événement aurait droit à quelques mots, quelques images, il serait vite remplacé par une autre actualité. Et le nombre de morts n'a rien à voir dans l'affaire ; pensons au silence qui entoure les hécatombes du Congo, elles ne présentent aucun intérêt pour les grands communicants de l'antisémitisme mondialisé.

      Des juifs coupables de la guerre... c'est un refrain qui a déjà servi, Hitler l'utilisa beaucoup.

Depuis la Shoah, personne n'ose plus le proclamer, il est même de bon ton de verser une larme sur le petit juif écrasé du ghetto, mais le libre citoyen israélien n'est toujours pas un homme parmi les autres hommes. Il faudrait qu'il soit plus parfait que les autres et ses adversaires ont toujours raison.

Et vous croyez que l'antisémitisme est mort ?

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 09:10

  Divers échos m'apprennent que vous me lisez. Votre attention me ravit.

Pour avoir la certitude d'être averti de toute nouvelle parution, n'oubliez pas de vous inscrire à la newsletter de ce blog. Juste un clic en haut, à droite, et c'est fait.

Merci de votre présence et à bientôt.

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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 10:23

     Ben moi, oui.

C'est tout nouveau et ça n'a rien à voir avec la saison.

Non, j'ai revu Hercule, il est revenu.

 

   Il faut que je vous raconte.

  Quand je suis arrivé chez mes humains, j'étais un chaton SDF ; je me suis introduit et imposé dans leur maison qui m'attirait. La place était occupée ; une matriarche et son fils y tenaient leur cour. La reine-mère, Féline, était une magnifique persane bleu-crème aux yeux dorés ; tout était splendide chez elle, tout... sauf le caractère. En souveraine absolue, elle n'en faisait qu'à sa tête et dominait son monde, en commençant par son fils Hercule, né d'une mésalliance avec Léon, le séducteur du quartier.

   Hercule aussi était beau, même s'il ne faisait pas aussi aristochat que sa mère. De Féline, il avait hérité les iris d'or et la soie de sa fourrure mais, pour la couleur, c'était la copie conforme de Léon, le roturier, roux clair avec le cou et le ventre blancs. Pour le caractère, c'était, aux dires des humains, une pâte de chat, soumis, d'abord à sa mère, puis à tous.

   Quand j'ai fait mon entrée, Sa Majesté Féline, adepte des longues promenades, était sortie.

Hercule et moi avons fait connaissance autour d'un en-cas propre à nous mettre de bonne humeur. J'étais encore petit mais je possédais assez d'expérience pour savoir que les bonnes habitudes se prennent tôt. L'assiette était bien assez pleine pour que nous mangions ensemble mais j'ai tout de suite établi des préséances, j'ai feulé comme un grand fauve en direction d'Hercule.

Il s'est arrêté dans son approche et m'a regardé avec l'air un peu bête qu'il prenait quand il refusait le conflit. Sans aucun scrupule, j'ai poussé mon avantage en dévorant tout le plat. Il s'est contenté des miettes que j'avais daigné lui abandonner.

Nos humains, repérant le manège, compléteront sa ration, mais l'essentiel était acquis : j'étais le chef et je le resterais pour toute notre vie commune qui sera longue.

    Inutile de préciser que la partie sera moins facile avec Féline. Sa première réaction fut la chaise vide, on ne la revit pas de plusieurs mois. Rassurez vous, la colère ne la conduisit pas à la grève de la faim, elle guettait les absences des humains et venait se nourrir en entrant par la chatière quand elle était certaine de ne rencontrer personne. Les rigueurs de l'hiver eurent raison de sa mauvaise tête plus efficacement que les appels et autres tentatives de l'amadouer. Un soir de neige, elle reprit sa place de reine comme si elle rentrait d'un petit tour. De la revoir, mon humaine était folle de joie, la vie de famille prit son cours normal : Féline et moi décidâmes de nous ignorer, nous habitions la même maison sans nous voir.

    Quelques saisons plus tard, Féline perdit l'appétit et le goût des promenades, elle rendit plusieurs visites à Monsieur le véto et, la dernière fois, son panier rentra vide.

   Mes humains en furent très tristes, c'est agaçant. Ils n'avaient aucune raison de s'affliger ; pour la faire oublier, nous étions là, Hercule, pas très futé mais bien gentil, et surtout moi, l'irremplaçable.

   Des saisons passèrent, belles et mauvaises ; nous avons pris nos habitudes. J'étais le chef, "un tempérament dominant" disent mes humains, et le cher Hercule menait sa vie tranquille de dominé sans histoires, toujours si gentil qu'il était adoré des visiteurs. Je n'en prenais aucun ombrage, chacun sa spécialité : à moi les responsabilités liées à l'autorité, à lui la diplomatie auprès des humains.

     Quand j'ai fait sa connaissance, il était dodu, c'était un chat tout en rondeurs mais, avec l'âge, il est devenu de plus en plus léger. Son pelage épais faisait illusion mais il n'était plus qu'une demie-portion, jusqu'à ce matin d'automne où il est devenu tout froid et raide. Mon humaine l'a emporté et je suis resté seul.

     Ensuite, nous avons changé de maison (ça, je l'ai déjà raconté). Ici, je cumule les deux emplois de chef et de bête de tendresse ; quand on est seul, il faut tout faire ! Je me suis bien fait quelques relations parmi les chats du quartier mais on ne peut comparer un visiteur de passage avec l'ami qui a partagé votre vie pendant des années.

    Et voilà, l'autre soir, alors que j'inspectais mon domaine, a surgi devant moi une apparition : Hercule, la même couleur, le même poil et l'air gentil qui conquérait si bien le monde.

     Je l'ai regardé, incrédule et méfiant, franchement inquiet devant l'air ébahi et conquis de mes humains qui se confondaient déjà en "minou, minou".

     Hercule serait revenu ? Je n'ai pas tout compris...

     En tout cas, je suis fermement décidé à me battre pour rester seul maître des lieux.

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