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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 20:20

En 1979, une foule de petites filles ont été baptisées Emilie. Leurs parents étaient tombés sous le charme d'Emilie Jolie, le conte musical pour enfants, son hérisson, son grand oiseau ...

Philippe Chatel signait là son coup de maître. Il eut d'ailleurs beaucoup de mal à refaire aussi bien, sans succès.

Elles ont aujourd'hui passé la trentaine mais famille et amis, en signe d'affection, les appellent encore Emilie Jolie.

Bonne fête, Emilie toujours jolie, et mille baisers.

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 10:38

   17 septembre. Pour la fête des Renaud, difficile de ne pas chanter.

Vous croyez peut-être qu'il va être question de Renaud Séchan, le chanteur. C'était une éventualité, mais nous irons plutôt vers une vieille complainte de France, la Chanson du roi Renaud.

Le roi Renaud de guerre revient
Tenant ses tripes dans ses mains

    Des générations d'écoliers l'ont apprise. Nos anciens faisaient moins d'histoires autour de nos chers anges et de leur délicatesse supposée. Ils savaient que les enfants ne sont pas doux comme des agneaux mais volontiers cruels et sans pitié. Si vous aviez des doutes, ils ont parfaitement supporté les contes de fées : les parents qui abandonnent leurs enfants dans les bois pour ne plus avoir à les nourrir, le loup qui dévore mère-grand et chaperon rouge, et la pauvre orpheline empoisonnée par sa belle-mère.

   Au catéchisme, on leur a détaillé par le menu l'histoire édifiante de martyrs chrétiens dévorés par les fauves, écorchés, brûlés, enfin, le petit manuel du parfait tortionnaire. A l'école, l'instituteur laïc n'était pas en reste, faisant consciencieusement répéter la Marseillaise et ses sillons abreuvés de sang impur.

     Dans notre frêle enfance, nous avons appris les horreurs de l'histoire, la Marseillaise et la chanson du Roi Renaud ; nous n'en sommes pas morts. Et nos chers bambins seraient plus fragiles que nous ...?

    Ils seraient choqués d'entendre évoquer les tripes du roi Renaud alors qu'ils subissent avec le journal télévisé les images de massacres et d'attentats bien réels ?

    L'histoire et la littérature sont pleines de sang et de larmes. Pour les enrober de sucreries, suivre jusqu'au bout le raisonnement des cajoleurs d'enfance, il ne reste qu'une solution : tenir les marmots  éloignés de toute connaissance. Il semble bien qu'en effet, les pédagogues et autres spécialistes en sciences de l'éducation en prennent le chemin.

    Les victimes des faux savants auront la cervelle aussi trouée que les tripes du roi Renaud.

    La perspective est peu réjouissante, qu'elle nous laisse quand-même souhaiter une bonne fête aux Renaud que nous embrassons.

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 16:28

   15 septembre, c'est la fête de Roland.

Un obscur moinillon du XIème siècle est devenu Saint Roland, ce qui ne l'a pas sauvé de l'oubli.

La mémoire collective, quand elle daigne encore fonctionner, préfère se rappeler la "Chanson de Roland", une épopée féodale composée au début du second millénaire.

    Ce neveux de l'empereur Charlemagne accompagnait son oncle à la guerre contre les sarrasins d'Espagne (pas la céréale, les musulmans d'Andalousie !) Au retour, pour la traversée des Pyrénées, Roland conduisait l'arrière - garde. Lâchement trahi par l'infâme Ganelon, il tomba avec ses hommes dans un guet-apens au col de Roncevaux. Il eut beau souffler dans son cor pour appeler Tonton à la rescousse et se défendre avec l'énergie du désespoir, il fut massacré par l'ennemi, non sans avoir brisé sur un rocher sa vaillante épée Durandal, arme de chevalier, donc bénie, qui ne devait pas tomber entre des mains non-chrétiennes.

    La Chanson de Roland, ce n'est pas l'Illiade, même si elle est pleine de bruit et de fureur. Toutefois, elle a marqué durablement la littérature. Pas question de faire l'impasse sur quelques textes fondateurs comme la saga du roi Arthur en terres celtiques, les Niebelungen en Germanie et La Chanson de Roland en pays français.

    Elle nous apprend beaucoup, non sur les événements fort imprégnés de légende, mais sur les mentalités ... de l'époque où on l'a écrite. Les preux chevaliers compagnons de Roland sont de la classe militaire féodale ; au temps de Charlemagne, elle n'était pas encore constituée. Les troupes à-demi sauvages qui tuèrent Roland à Roncevaux, en fait de Sarrasins, étaient des brigands basques, troupes supplétives au service des musulmans d'Espagne, musulmans qui n'étaient pas assez nombreux pour mener une guerre avec leurs seules forces.

   L'élément le plus véridique, en fin de compte, est peut-être le caractère sacré de Durandal. Ceux qui ont écrit la Chanson de Roland ont transposé sur l'épée du héros l'usage en vigueur au temps des croisades. Certains de combattre pour la Vraie Foi, ils faisaient bénir leur épée et incluait dans sa poignée un véritable reliquaire. Laisser tomber un objet aussi sacré dans des mains païennes aurait été un sacrilège. Plutôt la détruire que la voir souiller.

    Les Roland et Rolande d'aujourd'hui sont gens de paix, du moins faut-il l'espérer, mais ils portent un prénom héroïque. C'est un privilège refusé à beaucoup de prénoms plébéiens.

Rolande et Roland, nous vous disons "bonne fête" et vous embrassons.

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 22:46

13 septembre, c'est la fête des Aimé(e). Quel joli programme !

Un moine de l'abbaye de Luxeuil serait devenu Saint Aimé ; il n'est plus personne qui s'en souvienne.

Pourtant, de toutes les fêtes c'est la plus populaire, tout le monde a envie d'être aimé.

Bien entendu, chers Aimés, on vous embrasse.

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 15:59

   12 septembre, c'est la fête des Apollinaire.

   Il y eut bien un Saint Apollinaire, martyr chrétien comme il convient, mais sa réputation est depuis longtemps surpassée par celle de Guillaume Apollinaire qui ne fut pas un saint ni un martyr.

   Le pauvre homme constitue, à lui seul, un catalogue des tromperies sur la marchandise.

Il est d'usage qu'on plaigne le héros mort pour la France trois jours avant le célèbre 11 novembre qui clôtura la Grande Guerre. Effectivement, c'est bien à cette date qu'il rendit l'âme et il s'était engagé pour servir la France donc on considère qu'il est mort au champ d'honneur.

Spécialistes du chagrin patriotique, vous pouvez arrêter là vos lamentations et ranger vos mouchoirs, nul besoin de balles ennemies, il a succombé à la grippe espagnole qui l'a fauché au front, comme, par ses soins, quantité de planqués à l'arrière sont passés de vie à trépas.

   Ce grand patriote ne pouvait qu'être un grand poète.

En France, les lecteurs de poésie sont peu nombreux ; on lui crée donc un public forcé en mettant les poètes au programme de l'école. C'est ainsi que beaucoup ont appris, enfants, le célèbre "Pont Mirabeau" qui doit l'essentiel de sa renommée à Guillaume Apollinaire.

   C'est bien pour le pont mais la réputation de l'auteur en fut gâtée.

Se fondant sur cette unique expérience, beaucoup d'anciens élèves ne sont pas loin de voir en Apollinaire un poète pleurnichard sentimentalo-gnan-gnan. Il est vrai qu'on ne trouve pas dans les manuels scolaires quelques curiosités comme "Les onze mille verges" et autres textes érotiques à la limite de la pornographie.

Alors, timides et complexés, n'ayez plus honte de vous vautrer dans la licence et le stupre, réclamez à votre libraire les écrits érotiques de Guillaume Apollinaire et, s'il vous lance un regard choqué, vous avez le bon motif tout prêt : cultiver la mémoire d'un grand patriote.

Ah oui, si vous êtes l'un des rares Apollinaire, BONNE FÊTE !

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 17:15

11 septembre.

Si on vous demandait : "Que vous rappelle cette date ?"

Une écrasante majorité parlerait de l'attentat du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center. L'événement est si horrible, il fait l'effet d'un tel cataclysme que le 11 septembre ne rappelle rien d'autre. Plus rien n'émerge.

Et pourtant, sans remonter jusqu'au sacre de Louis le Pieux ou la fondation de Cluny, 11 septembre est aussi la date du coup d'état de Pinochet (en 1973), un anniversaire pénible. La date était mal partie.

Il ne fait pas bon partager son anniversaire ou sa fête avec de telles calamités. Parions que peu de femmes enceintes, quand elles en ont le choix, programment leur accouchement pour un 11 septembre.

Dommage pour les Adelphe (pas Adolphe, Adelphe !) C'est pourtant un beau nom, du grec "adelphos" : le frère ; Adelphe est un prénom bien républicain, un hommage à la fraternité.

Curieuse idée de la fraternité, celle qui consiste à écraser un peuple sous une dictature ou dans une catastrophe aérienne, un nouveau nombre maudit vient de naître.

Nous connaissions 666, le nombre du diable. De quoi 1109 est-il le chiffre ?

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10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 09:22
   Les cliniques privées attaquent l'État pour atteinte à la libre concurrence.
L'affaire ne se passe pas aux Etats Unis, ce n'est pas le dernier coup de gueule d'un tea-party, la plainte émane de quelques industriels français de l'hospitalisation privée. Les pauvres ! ils seraient discriminés...
Quand nous aurons le temps, nous les plaindrons.
  Pour mettre en évidence l'inanité de leur raisonnement, on se laisserait bien aller à dire : "CHICHE ! Vous revendiquez la libre concurrence ; allez-y, mais prenez la entière, effectuez toutes les tâches et corvées de l'hôpital public et nous en reparlerons".

 

  L'hôpital soigne les malades sans faire de tri. Que le patient ait besoin d'une opération chirurgicale ou de soins médicaux, l'hôpital s'en occupe. Les cliniques privées font surtout, pour ne pas dire uniquement, de la chirurgie facturée un bon prix à l'assurance maladie.

A l'hôpital, les séjours qui ne rapportent rien ; aux cliniques, les juteuses prothèses.

Mesdames et Messieurs les gestionnaires de cliniques, êtes- vous disposés à soigner des malades chroniques qui vont occuper de la place et du personnel et laisser partir vers l'hôpital les prothèses de hanche et autres cataractes qui font votre fond de commerce ?

Evidemment, votre réponse est négative. Vous êtes là pour faire du rentable, pas du solidaire. D'ailleurs, vous avez tout prévu depuis des temps immémoriaux, vous avez vos réseaux. Le patient "ordinaire", pas forcément très riche mais doté d'une bonne mutuelle (comme dit la publicité), s'il a besoin de subir une opération, se voit systématiquement conseiller une clinique par son médecin traitant. S'il manifeste assez d'originalité pour suggérer l'hypothèse "Hôpital Public", il se heurte au manque d'expérience de son interlocuteur, voire à sa réprobation.

Comment l'hôpital peut-il être autre-chose qu'un gouffre si les soins rentables sont systématiquement détournés  vers le secteur marchand ?

   Si vous désirez parler des monopoles de l'hôpital public, il faudra bien aborder les questions liées de l'enseignement et de la recherche. Nous attendons toujours que vous mettiez la main à la poche pour financer des secteurs qui ne sont pas des frais mais des investissements. Là-dessus, votre attitude est d'une clarté sans équivoque : l'hôpital investit et vous encaissez les bénéfices quand l'heure est venue d'appliquer. Vous êtes des développeurs, pas des chercheurs.

   Partons du principe que tout le monde est honnête et de bonne foi, laissons de côté les problèmes de sur-facturation. Limitons le débat aux simples questions de bilan, charges et profits.

Sale temps pour les forcenés du libéralisme intégral, à la place des actionnaires de l'hospitalisation privée, je me ferais du souci de voir les gestionnaires revendiquer une égalité de traitement avec le public. Une remise à niveau ne sera pas à leur avantage.

 

 

 

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 09:25

Ils sont nombreux, le prénom a du succès, et les Alain d'aujourd'hui ont de nombreux référents de qui se recommander.

N'en déplaise aux Alain qui ne seraient pas bretons, notre attention du jour se portera sur Alain Fergent, comte de Quimper, de Rennes, et duc de Bretagne au XIème siècle.

Personnage d'importance bien qu'oublié, il accrocha solidement son duché à l'histoire des royaumes de France et d'Angleterre. Pour ce faire, il se servit intelligemment des mariages. Quand on a ce talent à son époque, avoir des filles à marier est une bonne affaire. Les siennes sont devenues maîtresses de provinces importantes (Normandie, Anjou) et la Bretagne cessa d'être une région lointaine, perdue face à l'océan, pour devenir l'égale des plus grands apanages.

Ces actions en font un grand seigneur mais en quoi serait-il plus sympathique que ses semblables ?

Juste un peu de nostalgie, Alain Fergent fut le dernier duc de Bretagne bretonnant. Ses successeurs jugeront préférable de parler la langue d'oil. Il la connaissait assurément mais sa langue resta celtique.

En ce temps-là, nul ne songeait à contester que Nantes fût en Bretagne.

Celtiques amitiés à tous les Alain.

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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 20:19

     Les Arméniens ont subi, à partir de 1915, un génocide en règle de la part des Turcs.

Un siècle aura bientôt passé mais le temps n'a pas apporté les remords aux bourreaux, la Turquie possède une histoire officielle selon laquelle, "circulez, il n'y a rien à voir, il n'y a pas eu de génocide arménien".

     L'empire ottoman a longtemps colonisé la Grèce et ses îles. Au dix-neuvième siècle, elles se sont libérées avec le témoignage de peintres et de poètes (Delacroix, Byron...) mais la Turquie du vingtième siècle n'ayant pas renoncé à ses vielles habitudes, a établi une domination coloniale sur le nord de Chypre. Pas gênée pour deux sous, elle voudrait intégrer l'Union Européenne alors qu'elle occupe sans vergogne un de ses membres.

     A sa place, n'importe-qui ferait profil bas ; quand on a "le nez sale", on se fait discret.

N'importe-qui sauf la Turquie, elle exige des excuses d'un état souverain pour avoir arraisonné une embarcation qui avait pénétré sans autorisation dans ses eaux territoriales.

Cet état, c'est Israël et le contrevenant, la dite-"flottille-pour-Gaza" sur laquelle sévissaient quelques antisémites notoires et, parmi eux, des Turcs.

    On aurait du mal à imaginer des bateaux israéliens faisant le siège de Chypre pour dénoncer l'occupation turque, une telle attitude serait, à juste titre, considérée comme "de l'huile sur le feu". Les instances internationales prieraient fermement les donneurs de leçon de se mêler de leurs affaires. 

   La Turquie ne serait donc pas soumise aux mêmes obligations, ses ressortissants pourraient impunément violer un espace étranger, ce serait à l'état envahi de présenter des excuses ? On croit rêver.

    La Turquie s'entendait si bien avec l'état d'Israël. Comment interpréter ce changement ?

    La Turquie serait-elle en train de démontrer que l"'islamisme modéré" n'existe pas ?

Là où des islamistes sont au pouvoir, ils n'ont de cesse qu'ils n'aient manifesté leur hostilité "aux juifs et aux croisés".


    Il serait fâcheux et risqué de l'oublier.

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 09:57

C'est la fête des Bertrand. On n'oublie pas de les embrasser et c'est du boulot, ils sont nombreux.

En leur donnant ce prénom, bien français en apparence, leurs parents ont-ils eu conscience de les rattacher aux vieux mythes germaniques ?

Le prénom Bertrand vient du germain behrt, « brillant », et hramm, « corbeau ». C'était le corbeau du dieu Odin, à ne pas confondre avec les noirs corbeaux peuplant les sacristies.

Le christianisme, toujours aussi porté sur le recyclage, a trouvé aux Bertrand une figure plus conforme que l'oiseau guerrier en sélectionnant dans un monastère de comminges un moine du onzième siécle. Il est devenu Saint Bertrand et son abbaye, Saint Bertrand de Comminges.

Libre à chacun de choisir son totem mais le corbeau d'Odin conserve un attrait intimidant et mythique que l'homme de Dieu n'aura jamais.

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