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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 23:00
La communication politique, c'est un métier.
 Depuis le coup des frontières qui  arrêtaient le nuage de Tchernobyl, elle s'est perfectionnée. Admirons l'art de médiatiser une épidémie en restant politiquement correct.

Il s'agit d'une grippe.
On ne sait pas vraiment quel nom lui donner.
- H1N1 ? Exact mais pas très évocateur, à réserver aux rapports officiels qui ont besoin de prendre un air sérieux.
 - "porcine" ? Non, vous n'y pensez pas, les éleveurs de porcs ont assez de problèmes avec la crise.                       
 -"mexicaine" ? Ils ne vont pas être contents les mexicains, on aura du mal à leur caser nos exportations. Pensez aux beaux "rafales" qu'on essaie désespérément de fourguer.
- "nouvelle" ? L'ennui, c'est qu'elle prendra vite un coup de vieux et comment appellera-t'on la suivante ?

Peu importe. En attendant, ce n'est qu'une grippe.
Elle fera des morts ... comme toutes les grippes.
L'habituelle influenza de tous les hivers fait son petit quota de victimes. On gère.
Avant le vaccin, ceux qui redoutaient la contagion se tenaient à l'écart ; beaucoup étaient atteints mais tous n'en mouraient pas.
A présent, on nous a déjà fait le coup avec la grippe aviaire, le simple bon sens est devenu “principe de précaution” dans le jargon politiquement correct. Tous les responsables de la santé, de l’OMS au gouvernement français, en rajoutent dans les mesures à prendre, de peur qu'on les accuse de négligence.
Panorama en vue : une belle panique ... et des doutes magnifiques.

Nous sommes en pleine saison des pollens, donc des allergies. Ils ne vont pas tarder à pulluler, les nez qui coulent et les éternuements. L'hypocondriaque qui sommeille au fond de chacun verra sa mort prochaine.

Mais le malheur des uns faisant le bonheur des autres, la grippe fait des bénéficiaires.

En Egypte, on a commencé à abattre les porcs. On élevait donc des cochons en Egypte, une terre d'Islam ... ?
On oubliait seulement qu'en Egypte, il y a des chrétiens coptes, ils élèvent des porcs et les mangent. Mais ils sont une minorité discriminée par les musulmans majoritaires.
 Le pouvoir en place soigne sa popularité vacillante sur le dos des plus faibles. Accessoirement, il essaie de présenter à l'étranger une image de rigueur sanitaire qui, espère-t'il, camouflera le bilan calamiteux de sa politique d'hygiène publique.
Et les Egyptiens ne sont pas les seuls à incriminer. Le monde entier soigne à bon compte, non pas ses malades, mais son image de la santé. Les millions de victimes du paludisme ou du SIDA, les populations trop pauvres pour échapper à la tuberculose ou au cholera seront ébahies que les riches en fassent tant pour une simple grippe.
Chez nous, incidemment, c'est le rideau de fumée. Pendant qu’on parle de la nouvelle épidémie, on est sensé oublier que tout l’hôpital, même des sommités pas spécialement gauchistes, sont vent-debout contre la loi Bachelot. Même la grippe a du bon quand il s’agit de sauver les meubles du gouvernement.

Le vrai succès, la réussite indiscutable est celle des laboratoires fabricants d'anti-viraux. Pas besoin de travail commercial, l'Etat achète tout. Même en faisant un prix de gros, c'est le pactole !
Justement, les stocks constitués à l'occasion de la menace aviaire doivent arriver à péremption. On remet le couvert. Le rêve ! On vous dit.

Esprits chagrins que nous sommes, il nous vient une idée.
 Si on en profitait pour insister un peu énergiquement auprès de ces labos grands bénéficiaires pour qu'ils distraient de leurs poches une partie de leurs énormes bénéfices ? Sans effort surhumain, ils pourraient financer des recherches qu'ils ont, jusqu'ici, repoussées pour cause de rentabilité insuffisante.  
Pour une fois, elle aurait une occasion de se rendre utile, la madame-ministre qui prendrait la question en mains.

Allons ... faut pas rêver. Si les citoyens ne s'en occupent pas eux-mêmes, ils peuvent encore patienter.
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26 avril 2009 7 26 /04 /avril /2009 23:00
   Retour en arrière sur l'expérience qui nous a tous marqués.
Après neuf heures de projection, nous sortions hagards et assommés par l'horreur. Nous venions d'assister à Shoah de Claude Lanzmann. 
    Depuis cet événement mémorable, nous étions convaincus d'avoir "fait le tour" de la  destruction des juifs d'Europe, selon l'expression consacrée par Raul Hilberg. Notre référence était Shoah, le document essentiel.
     Il était cependant prévisible que l'ouverture des archives et des paroles à l'Est  permettrait d'autres découvertes.
      D'abord il y a eu des écrits de chercheurs et d'historiens, comme Patrick Desbois, .
Des articles et des ouvrages ont  été publiés concernant l'extermination des juifs dans les pays Baltes, en Galicie, en Bielorussie et en Ukraine. Même la fiction  s'en est mêlée ; on lui a beaucoup reproché mais il faut reconnaître que le roman de Jonathan  Littell, "Les bienveillantes",a permis au plus grand nombre de découvrir une réalité largement inconnue.
      Pour la majorité des Français, la Shoah c'est Auschwitz, ses chambres à gaz et ses crématoires. C'est le premier souvenir qui remonte à la mémoire, très logiquement puisque les juifs de France ont été déportés vers les camps de Pologne pour y être assassinés. On ignore, ou on oublie, qu'à l'Est  l'extermination a pris la forme de massacres de masses, la "shoah par balles".
Cette réalité, grâce aux publications, commence à être mieux connue mais c'est encore une connaissance livresque.
       Un document fera date en apportant l'image qui nous manquait, le témoignage filmé des contemporains et des survivants. C'est le documentaire réalisé par Michaël Prazan sur les einsatzgruppen, les troupes spécialement chargées de détruire, au fur et à mesure de l'invasion, les cadres du parti communiste, les tziganes et, avant tout, les juifs.
       Les tueries à grande échelle ont été rendues possibles par l'antisémitisme ambiant dans ces pays où les nazis n'ont eu aucun mal à trouver des supplétifs pour les aider. 
        Ce documentaire a été diffusé sur France 2 en deux parties qu'on aurait pu sous-titrer "l'aller" et "le retour", le premier épisode correspondant à la progression des einsatzgruppen vers l'Est, la Russie, et le deuxième, à leur reflux après Stalingrad, lorsqu'ils ne sont plus certains de l'emporter et qu'il devient urgent pour eux d'effacer les traces de leurs crimes.
A l'aller, nous sommes surtout horrifiés par la sauvagerie de ces tueurs systématiques et la véritable "taylorisation" des massacres : faire le maximum de morts avec un minimum de moyens matériels et humains. C'est la productivité appliquée à l'industrie du massacre et de la fosse commune  ; à Kiev, par exemple, ils utilisent un ravin naturel pour disposer d'un grand trou sans avoir à le creuser ; ils mettent au point le rangement des victimes en boîte de sardines pour les tuer dans la fosse même, bien alignées, gagner ainsi de la place et des manipulations, manipulations exécutées par des juifs, eux-mêmes tués à la fin de l'Aktion, comme les sonderkommandos des camps.
Dans la partie "retour", à nouveau le récit est éprouvant mais à l'horreur s'ajoutera le dégoût. 
     Le fameux Reich qui devait durer mille ans en est réduit à lutter pour sa survie. Ses hommes de main craignent les conséquences de leurs actes. Même complètement abrutis, ils sont conscients des risques. Il ne faut pas laisser de preuves de leurs exactions.
Le négationnisme est mis en oeuvre avant la fin de la guerre.
Comment effacer les traces ?
En refluant vers l'Allemagne, ils repassent par les sites où ils ont sévi à l'aller. Heureusement (!) pour eux, ils y trouvent quelques juifs, survivants ou fuyant un autre massacre. Ils vont en faire des esclaves pour rouvrir les fosses, sortir les corps qui s'y trouvaient depuis deux ou trois ans (dans quel état!) et les brûler avant de broyer les cendres, sans oublier d'y récupérer les métaux précieux qui pouvaient s'y trouver (dents en or, bijoux... échappés aux tueurs lors de l'exécution.
L'évocation soulève le coeur mais, pire que tout, nous sommes indignés d'entendre les souvenirs exprimés par les voisins, ceux qui ont assisté aux opérations. Ne cherchez pas l'expression de l'ombre d'une compassion pour les victimes. Ces témoins-là racontent les nuisances qu'ils ont subies, l'odeur épouvantable des fosses ouvertes et des bûchers. Une exécution propre ne leur aurait peut-être pas déplu ...
Michaël Prazan n'a pas fait qu'un travail d'historien. Il a livré la matière permettant de poser des questions très actuelles. 
    Autant les Allemands ont jugé sans concession les crimes de leurs ancêtres et sont devenus moralement irréprochables, autant les habitants d'Europe de l'Est continuent à revendiquer un statut de victimes sans reconnaître qu'ils ont aussi été bourreaux. L'Union Européenne a intégré la Pologne et les Etats Baltes sans y regarder de trop près, sans exiger de leur part la moindre reconnaissance du passé. Elle a commis une faute par négligence, faute qu'il ne faudrait pas voir se renouveler avec d'autres impétrants.

Michaël Prazan a commis une oeuvre très forte qui fera date. Le DVD devrait être mis en vente prochainement. Il faudra en équiper tous les centres de documentation et les médiathèques. 
Il va rejoindre Shoah parmi les oeuvres de référence.     

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17 avril 2009 5 17 /04 /avril /2009 08:42
     Le 28 avril, il est prévu de "faire la fête à Bachelot".
     Chacun fourbit les armes en y allant de sa proclamation pour défendre l'hôpital public.


J'ai sélectionné parmi toutes ces déclarations l'Appel des 25. Il est paru sur le site du Nouvel Obs et je  le reproduis en annexe pour ceux qui n'en auraient pas encore pris connaissance.

Qu'en dire ?
     D'abord, qui aime bien châtie bien, relevons un défaut de communication. Pour rédiger et signer leur appel, les auteurs sont restés entre eux : des professeurs exerçant dans des hôpitaux de l'APHP, donc des parisiens. Or, ne le cachons pas, dans l'esprit de beaucoup de provinciaux il y a toujours un fossé Paris-Province (ou "Région", comme il paraît qu'on doit parler aujourd'hui). Ce n'était peut-être pas le meilleur angle d'attaque, heureusement le contenu est plus intéressant que ce petit inconvénient de forme.
      L'hôpital est-il une entreprise comme les autres ?
C'est la question qui préoccupe les 25, à juste titre, alors que nos gouvernants ne semblent pas y voir malice.
Les tenants de l'hôpital-entreprise lui donnent en exemple les cliniques privées.
Argument-choc : faire les économies imposées par la bonne gestion.
Ils oublient (sont-ils distraits !) un "détail": les cliniques ont un but lucratif, faire des sous, elles choisissent les patients et les affections qu'elles veulent traiter. Si les hôpitaux appliquent les mêmes règles, qui s'occupera des malades insolvables et des affections mangeuses de plus de temps que de technologie ?
En gros, qui fera les boulots ingrats et avec quels moyens ?

Le capitalisme, nous pouvons en témoigner tous les jours, vit au présent. L'avenir lui est très secondaire. Nous pouvons en contempler chaque jour les brillants résultats : des catastrophes écologiques et humaines. On n'est pas vraiment pressé de le voir s'épanouir dans notre santé.

Si les hôpitaux font la course à la rentabilité, qui s'occupera de la recherche médicale ?
Les laboratoire privés ? Ils continueront à faire ce qui est déjà leur habitude : l'étude des molécules rentables (comprendre : celles qui s'adressent à un public nombreux et solvable) et l'abandon des autres.
Il faut cesser de croire que la pharmacie pourrait tout. C'est une croyance répandue chez les généralistes débordés et les épiciers diplômés (couramment nommés "pharmaciens") ; quitte à les déprimer, l'avenir de la santé n'est pas qu'une affaire d'apothicaire.
Alors, que deviendra la recherche non - pharmaceutique ?
Aujourd'hui elle est le fait de l'INSERM, des enseignants-chercheurs à l'hôpital public, aussi mal traités que tout le reste de la recherche. Si les crédits nécessaires leur sont accordés sur le même critère de rentabilité, il ne leur restera plus qu'à faire la manche. Les téléthons et autres "machin-dons" ont de l'avenir. La modernité est  dans les vieilles recettes et l'avenir est aux dames patronnesses.
Pour veiller à la réussite du projet, il faut confier l'hôpital à des hauts fonctionnaires, des ENArques.
Le succès de leur gestion de l'économie a de quoi susciter les plus vives appréhensions.
Imaginez que vous arriviez abîmé dans un hôpital ; pour la remise en état de vos abattis, préférez vous un professeur de médecine ou un comptable ?
Dans le projet Bachelot, le médecin sera commandé par le comptable qui sera, lui-même, désigné par le gouvernement. Tous ces gens-là sont parfaitement incompétents à vous soigner mais, pas de quoi s'affoler, les seuls patients qui comptent, les riches, délaisseront l'hôpital et perfectionneront la rentabilité des cliniques.
Comme il leur faut des arguments, les tenants de ce projet calamiteux mettent en avant les accidents thérapeutiques et la mortalité plus importante rencontrés dans quelques petits établissements.
Au lieu de hurler avec les loups, regardons de plus près. Qui sont les patients de ces petits hôpitaux si décriés ?- Un gros pourcentage de vieux et de pauvres, les plus favorisés sont déjà partis. Plus une personne cumule de risques de mortalité, plus elle a de chances de finir sa vie à l'hôpital.
Le public ne voit que cette mortalité supérieure, il est d'autant plus facile à séduire par les cliniques privées qui disposent d'agents recruteurs efficaces parmi les médecins libéraux. Ces derniers, questionnés par un patient qui doit subir une intervention chirurgicale, conseillent presque toujours telle ou telle clinique des environs, jamais l'hôpital. On ne réhabilitera jamais la réputation de l'hôpital public sans la participation des médecins prescripteurs.

L'important n'est pas de transformer la santé en commerce et l'hôpital en usine mais de replacer l'humain au centre des décisions puisque, décidément, rien ne vaut la vie.



L'APPEL DES 25

E
n 1958, la grande réforme menée par le Professeur Robert Debré allait permettre à la médecine française de devenir en 30 ans "la meilleure du monde".
Cinquante ans plus tard, le Parlement va-t-il voter la loi "Bachelot" qui porte en elle la disparition de cette médecine hospitalière au profit d’une médecine mercantile ? Le maître-mot n’est plus la santé mais la rentabilité. La préoccupation centrale n’est plus le malade mais le compte d’exploitation de l’hôpital. Et les premières victimes en seront les patients et les soignants.
Cette loi cale l’hôpital sur l’entreprise. Elle donne tous les pouvoirs au Directeur de l’Hôpital, nommé et révoqué par le Directeur de l’Agence Régionale de Santé, lui-même nommé et révoqué par le Conseil des Ministres. Ce directeur pourra n’avoir aucune compétence médicale ou en santé.C’est pourtant lui qui arrêtera le projet médical de l’hôpital. Lui aussi qui nommera et révoquera les médecins responsable des structures de soins (pôles, départements, services…). Sur quels critères ?
La tarification des actes est semblable dans les secteurs privé et public – comme si les pathologies et la continuité des soins y étaient comparables ! La pensée marchande dont se prévaut cette loi réduit le qualitatif au quantitatif, le malade au tarif de sa maladie.
Dans le même temps on organise des suppressions massives et injustifiées d’emplois d’infirmières et d’aides-soignants.
Bien sûr, l’hôpital public doit être réformé. Mais certainement pas de cette manière.
Il faut repenser l’organisation hospitalière pour répartir de manière harmonieuse sur le territoire, sans redondance, les stuctures de soins et les spécialités en prenant en compte aussi leur niveau de technicité et l’accueil des urgences ; organiser la continuité des prises en charge au fur et à mesure de l’évolution du type de soins que demandent les malades.
Il faut réfléchir aux nouveaux métiers de la médecine ; prendre en compte la nécessaire pluridisciplinarité ; reconnaître et valoriser les actes des infirmières et des personnels paramédicaux (psychologues, diététiciennes, orthophonistes, etc.) ; promouvoir la prévention, le dépistage, l’éducation thérapeutique.
Il faut impliquer toutes les unités de soins hospitalières dans des activités de recherche structurées et adosser les orientations cliniques à un projet médical qui ne soit pas fondé sur la rentabilité mais d’abord sur les besoins de la population, l’évolution prévisible des grandes questions de santé publique, l’avancée des connaissances et des progrès technologiques.
Il faut un financement, propre à l’hôpital, qui tienne compte de l’innovation, de la lourdeur des pathologies, de la précarité, des handicaps de la vie.
A cet effort-là, source de progrès et de solidarité, tous les médecins et personnels hospitaliers sont prêts à souscrire. Mais pas à cette loi destructrice et injuste.
Soyons clairs. Si cette loi n’est pas amendée, elle s’appliquera sans nous, médecins et chirurgiens de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris. Demain, côte à côte, et pour la première fois, infirmières, agents hospitaliers et administratifs, médecins seront dans la rue. Preuve que les mentalités ont changé, que l’union est faite pour que soit supprimé le volet hospitalier de la loi "Bachelot" et pour que s’ouvre enfin un débat à la hauteur de l’enjeu : il est encore temps et il est urgent d’organiser les Etats Généraux de l’hôpital public.

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7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 08:57

        On se rappelle la sinistre plaisanterie nommée "Conférence de Durban", officiellement et sans rire : Conférence Internationale contre le racisme et les discriminations. Rien que de bonnes intentions !

Organisée par les Nations Unies à Durban en Afrique du Sud en 2001,   sa mission première a été très vite détournée  pour devenir un forum antisémite comme on en croyait le monde guéri depuis la Shoah.

De prétendues ONG y distribuaient largement une littérature raffinée avec, en vedette, un best-seller du faux, le plus célèbre du genre : les « Protocoles des Sages de Sion ». Les congressistes, dans une touchante unanimité, ont  accusé Israël d'être un Etat raciste, de commettre un apartheid, d'être une menace pour la paix internationale et, oubliant les engagements de l'ONU, ils n'ont pas hésité à a en réclamer la destruction.

Les Nations Unies organisent la suite de cette conférence de Durban à Genève du 20 au 24 avril 2009.

La Lybie préside le comité préparatoire et l'Iran et Cuba sont les vice-présidents,...  tous des comiques et de grands démocrates. On attend du spectaculaire dans le désopilant.

 Quand nous aurons fini de rire, il restera le constat prévisible mais affligeant qu'il n'y a rien de changé depuis Durban 1. Les textes préparatoires comportent les mêmes billevesées. 

Où sont passés les grands spécialistes de l'indignation médiatique ?
Ils se préparent pour le voyage. Entre deux banques helvétiques et trois tablettes de chocolat, on peut compter sur eux pour le grand barnum de l'antisémitisme.

Ils n'ont pas trouvé le temps de s'en prendre à la junte birmane et aux sinistres pantins de la Corée du Nord ou du Zimbabwe, mais d'Israël, ils vont s'occuper.

  Ils veulent que tout soit permis aux islamistes, rien aux juifs.

C'est toujours la même haine qui tient lieu de raison.

Attendons de voir quelles onusiennes délégations auront le bon sens de ne pas cautionner leur folie, de laisser les crocodiles entre eux, barboter seuls dans le marigot.

Il y a fort à craindre, hélas, qu'ils aient de la compagnie ; les belles âmes ne laisseront pas la chaise vide, elles trouveront des prétextes comme en août dernier, lorsqu'elles ont participé au JO qu'elles avaient promis de boycotter.

Tant pis pour elles. La guerre aux juifs, c'est la guerre à l'intelligence.

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4 avril 2009 6 04 /04 /avril /2009 08:39
       Bonne Pessah et, d'avance, bonnes Pâques pour ceux qui sont concernés ...
Et bonne fin de semaine pour les autres.
Les temps sont durs ; ce n'est pas une raison pour oublier les amis,
... au contraire, c'est l'amitié qui réchauffe les coeurs et soutiendra nos efforts pour embellir la vie.
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28 mars 2009 6 28 /03 /mars /2009 09:32
 ... et il vaut mieux cent coupables en liberté qu'un seul innocent en prison. C'est un principe fondamental de la justice dans un état de droit.
Faut-il , une fois de plus, constater que nous sommes sortis de l'état de droit ?

Il n'est pas politiquement correct de critiquer une décision de justice. Tant pis, le droit des gens est au-dessus de la mode et des usages.
Il faut dire ce que le procès Colonna et le verdict qui l'a suivi ont de choquant.
Un accusé présumé coupable dès avant son premier procès, une cour d'assises tournant le dos à sa définition de tribunal populaire pour être uniquement composée de juges, une procédure sélective où les demandes de la défense ont été systématiquement repoussées, l'absence de preuve, des témoignages qui se contredisent et, au bout de la course, une intime conviction élevée au rang de certitude, très logiquement on aboutit à un verdict qui finira en Cour Européenne de Justice où la France se paiera encore la honte pour manquement aux règles de la justice.
Pour le pays des Droits de l'Homme, c'est bien triste.

Soyons clairs, je n'ai aucune sympathie pour les indépendantistes corses, mais c'est une autre affaire, et la personne  d'Yvan Colonna  m'importe peu. Mais ses procès ont été scandaleusement menés.
Y recherchait-on la justice ? Rien n'est moins sûr.
Il fallait un coupable, n'importe lequel, histoire de montrer que la République garde le dernier mot. Il fallait venger deux victimes : la France et la veuve du préfet.
Encore une fois, on a nommé "justice" la vengeance qui en est la négation.

L'état de droit a vécu.

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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 10:24
Les anciens, égyptiens, grecs, romains, etc. étaient polythéistes ; c'est à dire qu'ils n'étaient pas à un dieu près.
Quand on en vénère beaucoup, on se montre sans problème accueillant, tolérant ; on accepte les nouvelles divinités amenées par le voisin. Plus on est de fous, plus on rit. C'est ainsi que les Romains ont adopté tout le panthéon grec ; ils ont seulement romanisé les noms.
Et ces dieux de la mythologie étaient bien proches des hommes, ils avaient les mêmes défauts. Ils étaient donc bien mal placés pour lui faire la morale.
Ce qu'il leur était dû ? - L'observance de quelques rites : cérémonies, sacrifices. Accessoirement, ils encourageaient les arts, l'architecture, la statuaire.
  Tout ce qu'on demande, au voisin, c'est la réciproque : j'honore tes dieux, fais de même avec les miens. On se bat pour des réalités bien concrètes, des richesses, le pouvoir, mais jamais, au grand jamais, on ne ferait la guerre pour imposer ses dieux.
C'était ainsi partout ... sauf au croissant fertile où on expérimentait une croyance révolutionnaire : le dieu unique.
Bon, ça ne s'est pas fait du jour au lendemain, il y a eu des tâtonnements et des ratages. En Egypte, Aménophis IV a fait un essai qui est mort avec lui. En Perse, chez Zoroastre, on est pas allé jusqu'au bout, il est quand-même resté deux divinités : celle du bien contre celle du mal.
Après quelques tentatives infructueuses, le monothéisme a été inventé par un petit peuple assez minable, toujours vaincu par les armées des autres : les hébreux. Ils se trouvèrent, de ce fait, promis à un brillant avenir.
Les juifs faisaient dans l'histoire une entrée modeste mais prometteuse.
Très vite, la nouveauté inspira des successeurs convaincus d'améliorer le produit ; les chrétiens puis les musulmans partirent du dieu des hébreux pour s'en bricoler un plus conforme à leur couleur locale.
Toutes ces variantes ont un point commun : l'écrit.
   En même temps qu'apparaissaient les prémices du monothéisme, bienheureuse coïncidence, on assistait à la naissance d'une écriture véritable. Auparavant, il existait des hiéroglyphes et autres idéogrammes mais leur maniement était long et, pour tout dire, inadapté à l'abstraction. L'apparition de l'alphabet va arranger tout ça.
Le culte du dieu unique sera la religion du livre.
Le culte d'une abstraction ... ça change tout. Il devient difficile de compter sur la solidarité divine dans ses faiblesses humaines. Un pur esprit ne peut pas tromper sa femme comme un vulgaire humain mais son extrême perfection l'autorise à hausser le niveau de ses exigences. Il est partout, il sait tout, il est tout ... donc il peut tout exiger.
    De la relation aimablement folklorique et pas du tout angoissante que l'homme entretenait avec les anciens dieux, il passe à la religion totalitaire.
Pas de doute, le monothéisme, c'est le progrès.
 A force de vivre dans l'idéal et le désincarné, le croyant  devient un spécialiste de l'abstraction, c'est bon pour le développement des sciences et de la philosophie, même si la discipline reine est la théologie. On oublie un peu vite que Thalès, Pythagore et Aristote, sans avoir jamais été des adeptes du dieu unique, n'ont pas été de sombre crétins.
La pensée humaine s'est aussi développée sans référence à l'incréé.
  Pour un pur esprit, ce dieu unique se montre bien terre à terre dans ses exigences. Il se mêle de ce que les hommes pensent et disent à tous propos, de leurs affections et même de leur sexe, lui qui n'est pas censé le pratiquer. Ses adeptes, certainement frustrés de subir tant de contraintes, n'ont de cesse qu'ils n'aient imposé leurs codes aux incroyants.
En adeptes des droits humains, vous croyez naïvement qu'une obligation religieuse ne concerne que ceux qui y adhèrent. Il parait que vous auriez tort.
Des ayatollahs pourfendeurs de la libre pensée au pape donneur d'éducation sexuelle à l'eau bénite, tous ces gens-là vous donnent des ordres comme s'ils étaient votre maître et vous, des élèves.
Il suffit, tout le monde n'est pas inscrit dans leur école, pas concerné par son règlement.
En attendant que la raison leur vienne, restons prudemment fidèles à quelques principes très simples des anciens.
   Surtout, la règle première d'Hippocrate : "Non nocere", ne pas nuire.
Avant de faire des miracles, tâchons déjà d'éviter les catastrophes... et Dieu, si jamais il existe, nous le rendra. 
 

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17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 09:45
         Au XIXème siècle, on avait peur de l'hôpital plus que de la maladie.
Si des soins, par hasard, y progressaient, c'était l'effet imprévu d'une intuition, d'un médecin curieux et novateur.
      L'"Hôtel Dieu" récupérait en fin de vie les miséreux, les vagabonds, les déclassés. Lorsqu'une jeune fille risquait de "tourner mal", on lui faisait la morale en la menaçant de "finir à l'hôpital". C'était un lieu de relégation.
On s'y occupait des réprouvés au nom de la célèbre charité chrétienne et c'est encore en son nom que certaines pratiques refusaient absolument d'évoluer.
Certaines douleurs y furent  prises en considération mieux  que d'autres ; soulager les blessures de guerre, oui ; les accouchements difficiles, non.  Dans tous les cas, l'unanimité se formait sur un rejet : tout sauf l'hôpital.
Et tout a changé.
 Progrès des techniques et des mentalités, l'ancien mouroir est devenu un lieu d'espoir : y être soigné pour guérir et se porter mieux.
      C'est la sécurité sociale qui a tout changé. La justice a remplacé la charité. Elle collecte l'argent de ceux qui ont la chance d'avoir la santé et des revenus, paie les soins des malades et prépare l'avenir en finançant la recherche.
C'est très simple ... trop simple.    
D'autres pays n'ont pas opté pour ce changement.
Chez eux, chacun paie pour sa propre santé. Pour ceux qui n'ont pas les moyens, on n'est pas des sauvages, il y a toujours la charité sous l'appellation rafraîchie de fondations ou d'ONG. Les dames patronnesses devenues donateurs  ont le plaisir du choix : au lieu de payer pour n'importe qui, elles peuvent sélectionner leurs oeuvres préférées.
      Qui n'a pas été, un jour, tenté par ce système ? En général, on le trouve excellent lorsqu'on s'imagine dans la peau du payeur. Personne n'envisage d'être le demandeur soumis au caprice de la vox populi.
La recherche y est une industrie qui rapporte à ceux qui investissent. Si le retour sur investissement est trop incertain, maladies rares ou patients insolvables, il faut renoncer à chercher ou s'en remettre, là aussi, aux aléas de la bienfaisance.
Heureusement, disiez-vous, nous sommes à l'abri de ces errances, nous avons la Sécurité Sociale.
Vous l'affirmez bien fort, ...de peur d'être détrompés.
En effet, insidieusement, d'abord, puis avec de moins en moins de timidité, la charité regagne du terrain sur la justice avec le secours des médias. A intervalles réguliers, ils lancent des campagnes pour récolter des fonds, pour vous faire oublier que la sécurité sociale a été créée pour ça.
       A chaque fois, le même scénario se répète : pendant quelques semaines, à la radio, à la télé, dans les journaux, on parle beaucoup d'une maladie ou d'un handicap, et puis, lorsqu'on vous croit mûrs, c'est la campagne qui déboule. Et vous donnez, vous en êtes profondément convaincus : on a besoin de vous pour terrasser la maladie.
Après le téléthon, le sidaction, voici le neurodon.
Tout, on nous dira tout sur le système nerveux ... quand nous aurons financé la recherche permettant d'y voir plus clair. Au cas où nous n'aurions pas bien compris ce qu'on attend de nous, des médecins-enseignants-chercheurs sont mis à contribution, il faut qu'ils nous le fassent comprendre, nous devons déplier le carnet de chèques.
Admirons le consensus. Personne n'émet le moindre doute sur la légitimité du procédé. Aucun chercheur ne vient à la télé nous expliquer que les fonds des donateurs vont toujours aux mêmes équipes. Tiens, c'est vrai, les chercheurs interrogés sont toujours membres des mêmes labos ; comment expliquez-vous ce hasard ?
On appelle cela un bon plan-médias.
A la longue, nous finirons par ne plus être étonnés de voir de doctes personnages changés en saltimbanques, en fils de pub. C'est donc ainsi qu'ils gagnent leur vie et le moyens de nous soigner...?
Et ils restent impavides, sans colère face aux milliards donnés à des banquiers incapables.
Depuis qu'on nous prend pour des naïfs, il faudra bien que le cave se rebiffe. Nous ne supporterons plus longtemps la confusion des priorités. Entre la Bourse et la vie, il n'est pas difficile de faire un choix.
Nos ancêtres ont fait des sacrifices pour nous donner la justice ; nous devons la garder et la transmettre à nos enfants.
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12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 10:06


Des élus du XVIe arrondissement de Paris auraient voulu rebaptiser le 93 rue Lauriston.
  Ils en ont émis le voeu auprès du conseil d'arrondissement (député-maire : Claude Goasguen). L'adresse déplaît à son actuel locataire : la Chambre de commerce franco-arabe, présidée par Hervé de Charette, elle préférerait le « 91bis ».
Il n'est pas inutile de rappeler que le 93 rue Lauriston est l’ancien siège de la Gestapo française.

Vous avez du mal à y croire ? En effet, il y a de quoi hésiter entre le ridicule et le scandale.
Comme moi, vous étiez persuadés qu'un tel lieu de mémoire était protégé contre toute modification intempestive.
 Eh bien, nous avions tort.
Heureusement le CRIF a réagi et fait savoir  au conseil d'arrondissement qu'il
"considère que le 93, rue Lauriston, où ont été torturés par la gestapo française de nombreux résistants, devrait devenir un lieu de mémoire."
Ce serait, n'est-ce pas, la moindre des choses.
Ouf ! Goasguen, sens du ridicule ou respect de la mémoire, ne s'est pas laissé convaincre et précise qu’
"il a retiré le vœu de numérotation du 93, rue Lauriston, émis par le Conseil d’arrondissement . Ce vœu ne sera donc pas présenté à la Mairie de Paris, et l’affaire du « 91, bis » est donc close".

Pour ce coup, l'affaire est terminée. On aimerait qu'il ne s'en produise pas d'autres du même tonneau. Rien n'est moins sûr, restons vigilants.
Imaginez qu'un groupe de promoteurs hostiles à Israël se rende propriétaire du quartier de la Muette à Drancy (on peut tout imaginer) ...devrait-on débaptiser le quartier ?
  Ces derniers temps, on nous rebat les oreilles avec un prétendu excès commémoratif. Il semblerait plutôt qu'on n'en fasse pas assez.
Quant-à ceux qui déplorent une écoute trop complaisante accordée aux juifs (toujours le fameux lobby ...), ils sont à même de constater que des groupes d'opinion anti-juifs existent toujours et n'hésitent pas à mettre leurs revendications sur la scène officielle.
Faire vivre la mémoire et mettre l'oubli en échec, le travail n'est pas terminé.

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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 14:16
     Nous sommes en pleine campagne pour le don d'organes.
 Normal, ça revient tous les ans ou même plusieurs fois par an ; on est toujours à court de pièces de rechange pour rafistoler les organismes un peu déglingués mais qui pourraient encore faire un bout en remplaçant l'organe défectueux.
 Les meilleurs fournisseurs de pièces d'occase sont les accidentés, pas usés ni endommagés par des traitements. Quand on a dit ça, il reste à exécuter la manoeuvre.
On prévoit rarement l'accident (par définition), il faut s'efforcer de ne pas changer l'absence de prévision en panique.
Pour tout arranger, il est impératif de faire vite. Le temps qu'on perd à se demander si le mort est d'accord pour donner est déjà préjudiciable. Si on y ajoute le temps qu'il faut à Madame pour faire taire ses états d'âme après avoir consulté toute la famille, le receveur a déjà perdu une grande part de ses chances.
Bon, c'est entendu, l'idéal serait de réparer tous les organes de chacun sans avoir à lorgner sur les abattis des autres. Mais en attendant, on ne sait pas faire ; il faut essayer d'être efficace autour des greffes et, d'abord, faire savoir.
Lorsqu'un objet contondant (comme disent les flics et des médecins légistes) vous a écrabouillé la tête, les secouristes devraient savoir immédiatement qu'ils sont en face d'un donneur, ce qui leur permettrait de faire tout de suite des gestes appropriés.
Comment faire savoir ? 
Quand vous serez une dépouille en vrac au bord de la route, vous ne pourrez pas dire : "Je donne mes organes".
Une carte de donneur ?  - C'est comme tous les papiers importants, on ne les a jamais sur soi au moment qu'il faudrait.
Être mentionné dans un fichier ad-hoc ? - Déjà mieux ... en espérant que vous ayez sur vous un document d'identité pour qu'on sache sans délai quel nom rechercher dans le fichier.
Bref, on n'est jamais certain.
Notez que si j'osais... j'aurais bien une idée qui va vous faire hurler.
Bon, allons-y, je me lance. 
Vous savez probablement, et si vous ne saviez pas, je vous l'apprends, les SS portaient, tatoué sous le bras au creux de l'aisselle, leur groupe sanguin. 
Vous hurlez d'horreur, je l'avais prévu. Certes, associer les termes "tatouage" et SS, c'est scabreux. Il est des mariages qui tuent. Immédiatement, ce qui vient à l'esprit c'est l'avant-bras du rescapé d'Auschwitz avec son numéro. La vision est insupportable.
Bon ... les hurlements sont finis ? Essayons de retrouver la sérénité.
On pourrait garder le meilleur d'une technique qui a servi au pire. On pourrait, par exemple, convenir d'un sigle très court, genre DO pour "Donneur d'Organe" et l'inscrire au creux de l'aisselle. Ce serait discret vis à vis du public mais, en présence d'une victime, un urgentiste pourrait savoir très vite qu'il est en présence d'un donneur à traiter en conséquence.
Vous n'êtes toujours pas convaincu(e) ?
C'était juste une proposition. Chacun pourrait accepter ou refuser, mais pourquoi priver les malades d'une chance de plus ?
Et si vous tenez à vos abattis, pensez au petit supplément de survie.
 Quand tout le reste sera pourri ou réduit en cendres, une partie de ce corps qui nous fut si cher survivra quelque temps.
En fin de compte, ça vaut le coup d'augmenter nos chances de distribuer nos organes.
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