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22 février 2008 5 22 /02 /février /2008 23:21

Malgré le cri d'alarme des écologistes et des apiculteurs naguère échaudés par le GAUCHO et le REGENT, les autorités- dites sanitaires- autorisent la commercialisation du nouveau fleuron des insecticides, le CRUISER. 
Pour les amateurs de détails, c'est le nom commercial du thiamethoxam, le petit dernier du laboratoire SYNGENTA, produit d'une synergie de noms importants de la chimie, Novartis et Astra Zeneca.
Il s'agit d'un insecticide systémique. Pour faire bref, le produit se présente comme un enrobage dont on enduit les semences ; ensuite, les graines poussent et donnent une plante imbibée de l'insecticide, d'où l'appellation "systémique". 
Son charme réside justement dans ce prodige : transformer une proie des insectes en tueuse d'insectes ou, tout au moins, la rendre impropre à la consommation par les bestioles parasites.
Las ! La perfection n'est pas de ce monde et les problèmes ont tendance à dépasser les avantages.
Le plus évident : un tueur d'insectes ne fait pas la différence entre les nuisibles et les abeilles. Mais les butineuses sont indispensables à la pollinisation et, par conséquent, à la reproduction des plantes, donc à la vie de tout l'écosystème.
- Au passage, les rois de la chimie ont peut-être un projet dans leurs cartons : un antidote que les apiculteurs pourraient  administrer à leurs ruches. Ils gagneraient sur les deux tableaux. Les abeilles sauvages n'auraient plus droit à la vie, mais on n'est plus à une extinction d'espèce près. C'était une supposition ...- 
Ensuite, si nous cherchons le mode d'action de cette brillante invention, sa manière de tuer, nous apprenons que c'est un neurotoxique. 
Tout de suite, une question : comment une substance toxique pour les insectes pourrait être inoffensive pour les autres animaux, dont l'homme, alors qu'on nous a depuis toujours démontré que les insectes sont beaucoup plus résistants que les mammifères ?
En soupçonneuse invétérée, je fais un rapprochement fatal : depuis quelques années, nous assistons à une inquiétante augmentation des cas de maladies neurologiques, parkinson, alzheimer, sclérose en plaques etc. En même temps, l'usage des produits systémiques, tellement pratiques (!), se répand dans tous les domaines de notre quotidien.
Pour l'instant, l'autorisation du CRUISER est provisoire, pour un an. Alors ...

Il est peut-être grand temps de se précipiter pour sauver nos petites soeurs les abeilles avant d'y passer aussi.

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21 février 2008 4 21 /02 /février /2008 00:00

Guillaume de Normandie, militairement vainqueur, est le maître de son duché. 
Il ne compte pas s'arrêter là. De l'autre côté de la Manche, Edouard, le roi d'Angleterre va mourir sans enfant.  Entre les divers prétendants, il va désigner un successeur et Guillaume fait le nécessaire pour être celui-là.  L'important, il l'a appris en pacifiant son duché, c'est avoir le champ libre. Il faut laisser la Normandie entre des mains sûres pour se consacrer à la conquête. Un royaume lui est promis mais d'autres lui disputeront.
Le mieux est donc de se marier avec une épouse solide qui tiendra la Normandie en son absence et fera des enfants en vue de sa propre succession.
 Justement, le comte de Flandres a une fille à marier, Mathilde. Dans la perspective d'une expédition en Angleterre, un allié en face, de l'autre côté de la mer, c'est une nécessité. 
On ne dit pas Mathilde très belle mais intelligente, ça vaut la peine d'étudier la question.
Il ne va pas faire appel à un intermédiaire comme il est d'usage. Il ne veut pas d'un mariage par procuration, il veut séduire et être séduit ; il va se rendre chez, le comte de  Flandre et rencontrer sa fille. 
L'affaire n'est pas gagnée d'avance. Guillaume a été précédé par les moqueries du clergé très influent sur Mathilde. Avant de l'avoir rencontré, elle déclare en riant qu'elle ne sera pas la femme d'un bâtard ; Guillaume ne se laisse pas démonter, il bouscule, force l'accès à Mathide et s'impose. C'est Shakespeare avant l'heure, on se croit dans "la mégère apprivoisée", Mathilde est conquise, le mariage est conclu. Il durera toute leur vie. Mathilde gouvernera le duché pour laisser Guillaume lancer les bases d'un état qui sera le futur  royaume Plantagenêt.
Seulement, avant le règne, la puissance et la gloire (joke!), comme d'habitude, il faut compter avec l'Eglise et le droit canon. 
Décidément, rien de tels que ces amateurs de chasteté pour se mêler des amours des autres. 
Après avoir combattu le mariage more danico, le clergé entend décider du choix des époux et il a trouvé un moyen imparable : les empêchements pour inceste.
N'allons pas imaginer la noblesse féodale se complaisant dans les relations sexuelles entre parents et enfants ou frères et soeurs. Depuis le fin-fond des temps néolithiques, ces relations ont toujours été prohibèes. L'Eglise a tout simplement redéfini l'inceste en étendant le nombre de générations, de degrès, où l'union charnelle est interdite. Le choix est compliqué par les parentés spirituelles ; par exemple, le parrain et la marraine d'un enfant, même s'ils ne sont pas consanguins, ne peuvent se marier, ce serait un inceste dans l'ordre spirituel. En deux ou trois générations, toutes les familles nobles sont donc parentes et  incestueuses. Alors, comment allier les exigences familiales, on se marie selon son rang, et les commandements de l'Eglise, tous les partis possibles sont interdits ? 
L'Eglise vous offre une solution : la dispense. Les futurs mariés incestueux demandent à l'évêque ( plus tard, au pape) de faire une exception qui est accordée ou non en fonction des bonnes relations qu'ils entretiennent avec lui et ... la remise d'un cadeau à la taille de l'enjeu. La situation se généralise, il n'y a guère de moyen d'y échapper.
(Ah, si ! Un capétien s'est rendu célèbre pour son acharnement à échapper au diktat du droit canon. C'est Henri 1er ; ayant connu les misères imposées à son père par l'Eglise,  guéri des problèmes d'inceste et  des négociations obligatoires, il a pris épouse en Ukraine, Anne de Kiev restée dans l'histoire de France grâce à une bible écrite en alphabet cyrillique, livre qu'elle avait apporté et sur lequel tous les rois de France ont prêté serment.
 Les chefs de familles les plus glorieux se croient les maîtres du monde ; en réalité, c'est l'Eglise qui gouverne toute leur politique.  
Guillaume et Mathilde vont passer par les fourches caudines du clergé.
 De cette épreuve, il nous reste deux merveilles architecturales, l'Abbaye aux Hommes et l'Abbaye aux Dames, bâties à Caen, en expiation pour un péché obligé.
(... à suivre ...)

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14 février 2008 4 14 /02 /février /2008 23:26

C'est un joli petit village propret, avec ses jardinets fleuris, ses maisons blanches aux toits rouges et son école. 
C'est la campagne.
Mais, en approchant, on voit que le toit de l'école est blindé. 
Sur le joli village il tombe rarement de la pluie. 
Il tombe des roquettes.
Le village est un kibboutz, à Sdérot. 
Pour ses habitants, ce qui tombe du ciel chaque jour dans leur désert, ce n'est pas la manne qui soutint la vie de leurs ancêtres, c'est la mitraille qui leur promet la mort. 
Ils ne veulent pas s'en aller . 
Ils ont enfin posé leurs valises après des siècles d'errance. Nul ne peut leur demander de partir encore. Ils ont trouvé leur terre promise, ils ne la quitteront plus.
Ils supportent l'insupportable, un danger de tous les instants ; mais le toit de l'école, c'est leur foi en l'avenir qui l'a blindé. 
Les enfants sont la promesse d'avenir. Les parents risquent leur vie mais il faut sauver les enfants.

Les voisins qui leur envoient des roquettes ont aussi des enfants. 
Parfois ce sont de jeunes porteurs de mort ; leur fin est tout ce qu'ils ont à offrir en partage.

Les grands de la terre discutent à perte de vue.
"Si je vous donne ceci, me donnerez-vous cela en échange ?" Ils papotent, ils ergotent ; cela dure à n'en plus finir. 
Et le péril n'a de fin, ni pour les enfants précieux de l'école, ni pour les petits martyrs, à peine nés, déjà condamnés.
Le massacre des innocents ne s'est pas arrêté aux temps bibliques, il se poursuit sur la terre où il avait commencé.
 Faut-il que le temps s'arrête pour qu'il prenne fin ?

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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 21:59

Quel est le point commun entre Cecilia et Carla ? 
- Nicolas ... qui donne le "la" ? 
Trop facile, et puis la rime est fausse.
La réponse ?
Toutes deux sont un rideau de fumée.
Le tableau : 
Vous avez obtenu un bac + 2 ou 3 dans une fac - voie de garage ; logiquement, vous avez échoué au chômage non indemnisé puisque vous n'avez jamais travaillé. Comme il faut bien gagner des sous, après un vrai parcours du combattant, vous avez décroché un temps partiel contraint et fractionné chez le hard-discounteur du coin. On ne vous plaint pas, on dit que vous avez réussi, vous avez eu plus de chance que beaucoup de vos copines de fac. 
Vous êtes furieuse, votre avenir est aussi bouché que celui de votre père, sans emploi à 50 ans. Votre mère fait le décompte lugubre des franchises médicales que sa maladie chronique va lui coûter, en plus du loyer, de l'électricité et des courses dont les prix grimpent, grimpent ...
Souriez ! On pense à vous.
La télévision, la radio, la presse s'unissent pour vous sortir de tous les sujets déprimants.
Plus excitante que votre galère, la vie des happy few  vous offre un dérivatif.
Laissez les vous rouler dans la farine (même si elle est hors de prix). 
Vous êtes ébahie devant les histoires d'alcove des puissants, vous en oubliez de protester contre l'injustice que vous subissez.
La charge de la cavalerie légère a atteint son but. 
Vous avez perdu la bataille, faute de l'avoir livrée.  
Maintenant, attendons la suite du programme. Un feuilleton qui se répète finit par lasser.

La peur de votre réveil, voilà maintenant tout ce qui peut les inquiéter.

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2 février 2008 6 02 /02 /février /2008 22:54

Et l'affaire du vaccin contre l'hépatite B refait surface !
Voilà plus de 10 ans que des malades souffrant de sclérose en plaques accusent le vaccin contre l'hépatite B d'avoir provoqué leur maladie.
 Succession de points marqués par les uns et les autres et, dernier rebondissement, les labos fabricants du vaccin sont mis en examen.
Qu'en penser sans à-priori ?
A-t'on découvert la preuve, un lien entre le vaccin et la maladie ? Non.
Pour comprendre une telle relation, il faudrait savoir comment la maladie se déclenche. 
Nous en serions très heureux, ce serait un grand progrès, porteur de succès thérapeutiques certains. Mais, pour l'instant, nous sommes encore au stade des hypothèses, de plus en plus cohérentes mais des hypothèses, rien de plus.
Se fonder sur des probabilités pour étayer une accusation ... il faut que le rapport bénéfice/risques soit indiscutable. 
Si, faute de certitudes, il faut se fonder sur le principe de précaution, nous avons d'un côté une maladie gravissime du foie, organe vital ; de l'autre, l'hypothèse non démontrée d'une affection neurologique invalidante. Est-il stupide de craindre moins le risque de la sclérose en plaques que celui de la destruction du foie ?
La sclérose en plaques atteint de plus en plus de personnes, vaccinées ou non. Pourquoi faudrait-il incriminer particulièrement un vaccin alors que les malades ont forcément été en contact avec une foule d'autres agents ?
Les labos pharmaceutiques ne sont pas des entreprises de bienfaisance, il n'est pas question de les innocenter à priori. On peut même leur reprocher bien des travers dont l'absence d'intérêt pour les malades non rentables n'est pas le moindre. Mais Il ne faudrait pas que l'opinion se déchaine contre eux en oubliant d'autres facteurs de risque dont on néglige généralement de nous parler.
Quand on cessera de macérer dans des insecticides qui sont des neurotoxiques, en oubliant que les insectes sont plus résistants que les mammifères, dont nous sommes, on pourra incriminer d'autres produits. 
A moins de faire le ménage partout, il reste l'impession insistante qu'on se fait berner.
Ce n'est pas la seule occasion mais ça ne fait jamais plaisir.

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31 janvier 2008 4 31 /01 /janvier /2008 00:13

Ces temps-ci, histoire et littérature ont mis en exergue un nouvel aspect de la shoah.
 On ne parle plus des camps, il paraît que le public se lassait. Le thème à la mode dans les émissions littéraires, c'est la Shoah par balles, nom qui a été donné aux massacres systématiques des juifs et des communistes par les einzatsgruppen dans les territoires de l'Est envahis par les nazis. 
Pendant longtemps on n'a pas eu d'information là-dessus, en grande partie à cause du rideau de fer. Donc il serait mal venu de déplorer qu'enfin la question soit amenée au grand jour, il faut même s'en féliciter.
Beaucoup ont découvert l'existence de cette horreur à la lecture des "bienveillantes" ; malgré tous les reproches qu'on peut faire au roman, il faut au moins lui reconnaître ce mérite. Ensuite, des auteurs moins controversés ont consolidé l'information, qu'il s'agisse du Père Desbois ou de Daniel Mendelsohn. 
Bref, la question est devenue très tendance, on se remet à traiter de l'extermination des juifs.
Et les "relativistes" profitent de la situation pour se faire entendre. 
D'après eux, les tueries dans l'ex URSS sont des massacres comme il y en a eu, hélas dans toutes les guerres. Dans la plus haute antiquité, lorsqu'un chef de guerre prenait une ville, il n'était pas rare qu'il fît massacrer toute la population. C'est bien la preuve que la Shoah ne mérite pas l'exceptionnalité qu'on lui confère, disent-ils.
Et puis, dans ces tueries, on ne tuait pas que des juifs, on tuait aussi des communistes ; donc il s'agissait bien d'une guerre politique et non de destructions racistes comme il est d'usage de l'écrire.
A propos des camps, les négationnistes essaient de destabiliser leurs interlocuteurs en se livrant à des apparences de décomptes scientifiques pour aboutir sans succès à une seule conclusion : "les juifs ont menti".
 La shoah par balles leur donne l'occasion de banaliser l'horreur à défaut de pouvoir la nier ; "malheur, la guerre, partout l'homme est un loup pour l'homme"  etc.. Et ils aboutissent forcément à la conclusion que les juifs ont bien profité de la guerre pour leur publicité et faire payer tout le monde.
Et voilà le retour de l'antisémitisme le plus abject.
Décidément, rien ne peut l'ébranler. 
Il faut renoncer à convaincre, c'est le combat qui continue.

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25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 22:58

L'Eglise a trouvé judicieux de négocier avec les chefs de famillles ; en laissant faire des mariages d'enfants, elle paraît céder sur le consentement obligatoire. 
C'est, comme dirait l'autre, un détail ; il reste bien assez de sujets de discorde.
Le mariage chrétien est monogame et indissoluble, en contradiction avec de vieux usages que les féodaux affectionnent. 
Passons par la Normandie où nous rencontrerons l'illustration de presque tous les conflits autour du mariage. 
La Normandie, comme son nom l'indique, est la terre des Normands. La noblesse récemment christianisée a gardé quelques habitudes de ses aïeux vikings, en particulier le mariage more danico qui n'est ni monogame ni indissoluble. 
Le fils obéit à son père : il épouse l'héritière prévue. 
Elle ne le séduit pas forcément ; c'est souvent une femme plus âgée que lui, une veuve nantie d'un douaire plus intéressant que la dot d'une jeune fille. Elle devient l'épouse en titre et, si elle a des enfants, ils viendront en tête dans l'ordre de succession. Nous précisons "en tête" parce qu'il y aura normalement d'autres enfants. 
C'est là qu'intervient le mariage more danico, également appelé "mariage par la main gauche". L'héritier ayant fait son devoir et obéi à son père en concluant le mariage attendu, épouse une autre femme selon son goût, une femme qui peut être d'un rang inférieur mais chez qui on recherchera une bonne santé pour supporter la vie nomade des nobles et  faire naître des enfants qui ne laisseront pas le domaine sans héritier en cas de stérilité du premier mariage.  Le mariage more danico peut ne pas durer, que les époux ne s'entendent plus ou qu'une autre compagne supplante sa devancière. Ce n'est pas le divorce moderne, le mari garde les enfants mâles et trouve, hors de la noblesse mais à l'abri du besoin, un successeur qui épousera son ancienne compagne, moyennant une dot.
La plus célèbre de ces unions à la normande, c'est l'histoire d'amour qui donnera le jour au duc Guillaume, celui qui, adulte, fera la conquête de l'Angleterre. 
Le duc Robert - dit "le Magnifique" ou "le diable" , ça pose tout de suite le personnage ! -, descendant du chef Viking Rollon, a rencontré, à Falaise, la fille d'un tanneur , Herleue, sans titre mais très sexy.
 Coup de foudre réciproque, lune de miel torride ; évidemment, l'Eglise n'est pas d'accord du tout !
Le mariage more danico est conclu et produira quatre enfants, dont l'aîné Guillaume que Robert désignera comme son héritier avant d'accomplir un pélerinage en Terre Sainte, à la suite du sulfureux comte d'Anjou,  Foulques Nerra.
Robert n'a pas trente ans, son avenir est plein de promesses, mais il meurt pendant le voyage de retour de Terre Sainte. 
Guillaume est un enfant et la situation dangereuse. Il doit faire reconnaître son titre de duc de Normandie. 
Le régime féodal est récent, les règles de succession sont encore très floues. A chaque décès, il se présente une foule de prétendants.
Guillaume devrait pouvoir compter sur l'appui de l'Eglise, protectrice des pélerins et soutien de la veuve et de l'orphelin. Ses illusions, si jamais il en a eu, ne durent pas longtemps. Le clergé normand a la rancune tenace.  Utilisant leur réseau de "grenouilles de bénitiers" et autres "punaises de sacristie", les autorités religieuses répandent le surnom dont elles ont affublé le jeune duc "Guillaume Le Bâtard". C'est introduire   une objection qui n'a pas de sens en Normandie ; sa position d'héritier est contestée par des oncles ou des cousins qui espèrent tirer profit d'une autre lecture de la généalogie ducale mais sa naissance est légitime même si l'église n'a pas béni le mariage qui ne pose pas de problèmes à la noblesse normande. Des mariages more danico, il y en a dans toutes les familles. Le nouvel argument est exploité pour renforcer la position des adversaires de Guillaume.
Après des années de combat, Guillaume s'établit sans contestation au sommet du duché, en attendant la conquête de l'Angleterre qui changera le "Bâtard" en "Conquérant". Mais il comprend que les temps ont changé ; la loi des prêtres devance la loi des pères.
Il lui reste à prendre femme, une seule comme l'Eglise le commande. Aucun duc de Normandie de fera plus de mariage more danico.
 Mais le clergé n'a pas fini de lui imposer sa volonté
(à suivre...)

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23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 22:21

Des Gazaouis ont creusé une brêche dans le mur de séparation avec l'Egypte et s'y répandent pour "faire leurs courses".
Ces pauvres démunis disposaient donc d'explosifs. On le savait ; il n'est plus possible de les croire lorsqu'ils se prétendent sans défense.
La remarque, il est vrai, ne sert à rien ; ceux qui choisissent de les voir en victimes resteront aveugles devant l'évidence. 
Ces mêmes belles âmes ne voyaient rien à redire devant la pluie de roquettes sur Sdérot. Aujourd'hui elles sont joyeuses de l'incursion en Egypte.
 La liberté, c'est le bonheur.
Est-elle si heureuse cette liberté au péril des autres ?
Ils sont entrés en force en Egypte pour la "mouiller" dans le conflit israélo-palestinien. L'Egypte est le seul pays arabe ayant signé un traité de paix avec Israël. 
Les durs de l'islam ne l'ont jamais admis. 
Que la paix soit indispensable à la survie d'un état qui vit du tourisme, voilà une préoccupation bien étrangère aux Gazaouis ; eux, ils sont bien plus malins. Ils ont trouvé la manière "psychologique" de vivre aux crochets des belles âmes.
Pourquoi changeraient-ils ? 
La mendicité institutionnalisée leur réussit plutôt bien.

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21 janvier 2008 1 21 /01 /janvier /2008 22:12

C'est qu'elles pleurnichent, les belles âmes ! 
Des mois, des années que Sderot et le Neguev reçoivent des pluies de roquettes dans l'indifférence du monde. 
"Après tout, disent les belles âmes, à Sdérot les habitants sont des méchants, ils ne sont pas chez eux, ils sont juifs, ils n'ont que ce qu'ils méritent ! D'ailleurs, on voit bien qu'ils sont méchants, ils font le blocus de Gaza, et comment vont-ils s'y prendre, les Gazaouis, pour faire entrer des armes chez eux ? C'est leur droit aux Palestiniens de prendre les armes, ils sont de libres combattants."
 Et les belles âmes, de plus belle, écrasent une larme.
Quand elles auront assez pleuré, il faudra bien leur montrer la vérité qui les fâche : Gaza est opprimée, avant tout, par les islamistes du Hamas.
 Les gens qui tiennent à leur peau voudraient partir mais les combattants de l'Islam les surveillent. On ne quitte Gaza qu'en martyr farci de bombes pour semer la mort chez le satan israélien. Cela plait à Dieu, paraît-il, et, avec plus de certitude, fournit quelques mois de subsistance à la pieuse famille et une dot à la soeur qui épousera un religieux pour faire plein de petits martyrs en puissance. 
Un état démocratique ne doit pas administrer de punitions collectives. Il est donc injuste de faire payer à tous les Gazaouis les exactions commises par les islamistes du Hamas. 
Mais il serait tout aussi injuste de ne pas respecter les décisions du suffrage universel. Et le Hamas clame sur tous les toits, en toute occasion, qu'il a été élu au suffrage universel.
Puisque le peuple de Gaza a démocratiquement porté à sa tête une bande de criminels, qu'il en partage le sort ou qu'il se retourne contre les maîtres qu'il s'est donné.
Les pleureuses ne sont pas rassérénées ? 
Alors, qu'elles poussent leur logique jusqu'au bout et s'établissent dans un état islamique.
 A défaut d'être consolées, elles seront à tout jamais guéries.

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15 janvier 2008 2 15 /01 /janvier /2008 00:00

 Le mariage est la grande affaire du monde féodal.
Il faut transmettre ce qu'on a reçu, il faut donc se marier pour avoir des enfants.
La vie est courte, la mortalité infantile, surtout, est  importante. Pour augmenter ses chances de laisser un héritier, il vaut mieux avoir plusieurs enfants.
 Apparaît alors un autre problème, le fief ne se partage pas ;  il ira à un seul, normalement l'aîné. 
Avec quelques variantes locales, la norme de succession est l'ordre de primogéniture par les mâles : le fils aîné reçoit la totalité de l'héritage paternel, à charge pour lui d'assurer l'avenir de ses frères et soeurs, ce qui finit par peser très lourd, et provoque une cascade de conflits domestiques, on se croirait chez les Atrides...  
Pour léguer plus que ce qu'on a reçu, il faut agrandir le domaine ; le moyen le plus sûr est d'épouser une héritière qui apporte une dot et des promesses d'héritage.  
Les chefs de familles s'adonnent à un véritable sport de compétition : concocter de profitables alliances pour leurs enfants. 
Pourquoi ne pas laisser les intéressés s'en occuper ? Parce que les mariages portent en eux tout l'avenir des familles ; il est hors de question d'en laisser le soin à de jeunes blanc-becs inexpérimentés qui seraient bien capables de courir à leur ruine, tourneboulés par un joli minois ou une belle allure. 
Au passage, ne parlons pas de discrimination sexuelle, le père dispose de ses garçons comme de ses filles.
Deux adversaires veulent faire la paix ? Pour concrétiser l'accord, (en précurseurs des participations croisées) ils organisent des mariages croisés entre les enfants de l'un et de l'autre. 
On peut  dire sans exagérer que toute la vie politique passe à un moment ou un autre par la conclusion de mariages. Si elle veut compter dans la prise des décisions, l'Eglise ne peut rester à l'écart de ces alliances mais elle ne s'impose jamais par la brutalité. Tout se négocie. Un peu à la fois, le droit canon s'emplit d'articles codifiant le mariage sur deux principes : le consentement des époux et le tabou de l'inceste.

Quand on cherche à s'agrandir, le plus intéressant est le voisinage immédiat, un domaine qui jouxte le sien. Après quelques mariages croisés, les voisins sont tous parents et leurs familles forment un bloc. 
L'Eglise est toujours favorable à l'exogamie, chez les nobles comme dans le peuple ; elle sait d'expérience qu'elle ne doit pas laisser se constituer ce genre de forteresses imprenables. 
Les chefs de famille arrangent les alliances en fonction de leurs intérêts ; la religion exige le consentement des futurs époux.  Il faut trouver un terrain d'entente. C'est l'origine d'une construction originale qui ménage les intérêts des uns et des autres, un mariage en deux parties : le sponsalicium suivi du matrimonium
Le sponsalicium est à la fois sacrement et contrat de mariage ; le matrimonium, c'est les noces, la part profane et conjugale, la consommation du mariage. L'Eglise ne s'intéresse qu'au sponsalicium, officiellement elle ne connait pas les réalités de l'union charnelle.
La découverte géniale qui donne satisfaction à tout le monde, c'est la non-concommitence des deux parties du mariage. Les pères veulent conclure au plus vite, ne pas laisser le temps à d'autres prétendants de faire échouer leurs projets, il faut donc procéder aux mariages très vite. On peut conclure une union très tôt, entre deux enfants, et ne la consommer que des années plus tard. Le sponsalicium célébré, les pères sont satisfaits, leur travail ne sera pas défait.
Pour complaire à l'Eglise qui exige toujours le consentement des époux, une fois qu'on a célébré la cérémonie, la "sponsa" est livrée à sa nouvelle famille ; en attendant l'âge de consommer le mariage, elle partagera la vie de son époux, dans l'idée que la vie commune lui permettra de s'habituer  aux futures réalités du mariage et que l'harmonie ainsi créée évitera les protestations.
 Et, sans surprise,  le système fonctionne. Ces unions enfantines ont souvent donné des ménages solides, moyennant quelques autres arrangements que nous allons découvrir.
 - à suivre ...

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