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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 14:49

   Souvenir littéraire d'un humour corrosif : Candide, conte philosophique de Voltaire.

   Candide qui porte bien son nom, parcourt la planète  escorté de son mentor, Pangloss, qui rabâche "Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes". Au cours de leurs pérégrinations, ils passent par Lisbonne. Pas de chance, c'est le tremblement de terre, ses morts et ses destructions. Très vite, il apparaît à nos héros que les autorités civiles et religieuses regardent le sort des victimes comme le cadet de leurs soucis.

   Heureusement, les mentalités ont changé ; c'est ce que nous croyons naïvement, modernes adeptes des droits de l'homme et de l'humanitaire.

   Du côté de Van, dans la partie orientale de la Turquie, la terre vient de trembler ; les bâtiments se sont écrasés sur leurs habitants. Aussitôt, nous imaginons la répétition du scénario habituel, les équipes de secouristes se rendant sur zone pour sauver les victimes. 

   Et nous avons tout faux.

Les sinistrés ont-ils été consultés ? Probablement pas. Leur premier ministre a personnellement décidé que son fier pays comptait sur ses propres forces et n'avait besoin de personne.

   Les secours brillent par leur insuffisance, un coup de main serait bien utile mais le chef refuse avec dédain.      

    Inch Allah ! mais Dieu est très occupé, il a certainement d'autres chats à fouetter. Bref, la catastrophe naturelle se change en désastre humain.

    Cet islamiste qui se dit modéré, presque humaniste, abandonnerait ses concitoyens uniquement pour jouer le bravache ? L'explication serait trop facile ; la réalité est beaucoup plus triste. Passant par Van, Candide échapperait aux flammes de l'autodafé, peut-être en aurait-il du regret, il se contenterait de mourir de froid sous la tente, dans l'hiver des montagnes .

La région de Van est le Kurdistan turc et la Turquie a toujours rêvé d'un Kurdistan vidé de ses Kurdes, de la même manière qu'elle a voulu se débarrasser des Arméniens, déclenchant le premier génocide du vingtième siècle.

   Les temps ont effectivement changé. Il est devenu difficile de se livrer à des massacres de masses, surtout pour un prétendant à l'entrée dans l'Union Européenne. Alors, quand la nature vous fait un tel cadeau, quand les gêneurs n'ont de choix qu'entre le départ et la mort, c'est une chance inespérée.

        Il est vrai que, pour un islamiste, la nature reflète la volonté divine.

 

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 14:13

        Au bout de cinq années interminables, Guilad est revenu de l'enfer.

   En écrivant "enfer", je pèse mes mots. Les optimistes, dans un haussement d'épaules, se rassureront : "Il va vite se refaire une santé". C'est vrai, mais le retour à la normale n'effacera pas de nos mémoires cette image de souffrance.

Il lui faudra peut-être très longtemps pour qu'il puisse raconter, ou il s'épanchera très vite, c'est difficile à prévoir, mais avant même de l'entendre, son corps tout maigre, une mine "longue comme un jour sans pain" laissent imaginer les conditions de sa détention.

    En même temps, par cars entiers, des détenus palestiniens quittaient les prisons israéliennes. Leur mine triomphante, leur forme éclatante, confirment ce que nous attendions : il vaut mieux être en prison dans une démocratie, jugé pour un acte qu'on a commis, en compagnie de codétenus, que retenu en otage dans l'arbitraire, la clandestinité et la solitude par un adversaire sans loi ni droit.  

     "Plus jamais ça"!

S'il faut mettre en place une paix solide, ce n'est pas, avant tout, pour envoyer au rebut chars et avions, c'est pour éviter que d'autre Guilad, à leur tour, servent de monnaie d'échange dans un grand marché où la vie humaine se déprécie plus vite que les armes.

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 09:49

    On n'ose pas se montrer optimiste, après une si longue attente toujours déçue, mais la libération de Guilad Shalit serait proche.

Les fous deviendraient raisonnables.

L'accord se confirmerait : mille prisonniers palestiniens en échange de Guilad.

La disproportion des chiffres vous étonne ?

- Pas de raison, il suffit ne nous rappeler que, dans le passé, Israël a déjà échangé des centaines de prisonniers contre des cadavres, simplement dans le but de les enterrer dignement dans la terre d'Israël. Et puis un citoyen vaut l'ensemble donc il n'y a pas motif à faire des calculs et des comptes d'épicier.

     Pourquoi la situation qui pourrissait depuis cinq ans s'est-elle subitement débloquée ?

Restons tout modestement à notre place d'ignorant mais accordons nous le droit de supposer.

      Ces derniers temps, l'ambiance chauffe en Syrie. Le dictateur local a des chances de ne pas continuer à nuire bien longtemps. On peut conclure, sans trop de risques, que le Hamas n'est pas à la fête ; il peut s'apprêter à perdre son protecteur. La plus élémentaire prudence voudrait qu'il se mette à couvert sous d'autres abris. Mais qui accepterait un protégé aussi encombrant, juste bon à vous fâcher avec la terre entière ?

Pour conquérir un nouveau protecteur, il vaut mieux laisser tous ses vieux conflits derrière soi, brosser le riant tableau d'une situation claire. Il est donc prudent pour le Hamas de mettre un terme au scandale Shalit.

   Une reddition en rase campagne n'est pas forcément envisageable. Comment être pris au sérieux par les vieux antisémites bon-teint qui sont votre fond de commerce si vous n'essayez plus de faire peur ? Il faut donc mégoter, chipoter, faire traîner, comme si on vous arrachait vraiment un gros sacrifice. La quantité acceptée,  reste à discuter la qualité ; faudrait pas vous croire assez bêtes pour jouer les gagne-petit, accepter qu'on vous rende la piétaille et garde en boîte les beaux morceaux.

C'est ce que chantent partout les porte-parole plus ou moins autorisés du Hamas, pour faire bien, pour avoir l'air sérieux. 

   Israël détient, pour de longues années, un gros poisson : Marwan Barghouti. Théoriquement, il peut moisir en prison jusqu'à la  fin de ses jours. Dans la pratique, tout le monde sait que ce genre de peine trouve toujours une fin politique. Barghouti sera élargi le jour où Isaraël trouvera plus d'avantages à l'avoir dehors que dedans, jugera utile de se fâcher avec son exrtême-droite sécuritaire pour sauver la paix et son avenir.

   Ce jour-là, qui sera le dindon de la farce ?

La réponse est évidente : le Hamas.

Barghouti est une autre pointure qui aura tôt fait de renvoyer à leurs chères études les enturbannés valets de l'Iran. D'ailleurs, sa vie de prisonnier est un long séminaire de préparation au pouvoir.

En résumé, il serait fort surprenant que le Hamas transforme le cas Barghouti en imprératif absolu.

S'il le fait, c'est un attentat suicide dirigé, cette fois, contre lui.

Mais laissons les crabes s'entretuer dans le panier, l'important est de retrouver Guilad sain et sauf.

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 21:14

         Ce lundi 3 Octobre s'annonçait bien, Arte présentait, restauré par la Fondation Murnau, le film de Fritz Lang  Die Nibelungen. La même chaîne avait commis un précédent avec Metropolis du même auteur ; nous attendions l'exploit avec impatience et nous n'avons pas été déçus.

Il faut l'ardeur visionnaire, la puissance magistrale d'un créateur pour transmettre un souffle épique là où, en spectateurs du vingt-et-unième siècle, nous devrions logiquement voir du carton-pâte. Le premier tour de force est peut-être l'existence-même de ce film, un réalisateur autrichien, mais juif par sa mère, prenant à son compte la traduction cinématographique d'un mythe fondateur germanique.

 

     L'événement culturel aurait suffi pour marquer la date d'une pierre blanche mais, un bonheur n'arrivant jamais seul, le prix Nobel de médecine vient d'être décerné à 3 immunologistes : Jules Hoffmann, Bruce Betler et Ralph Steinman (ce dernier, décédé il y a 3 jours, n’aura pas eu la joie de voir ses travaux récompensés).

    Leurs travaux portent sur l'immunité innée et acquise, au bénéfice de nombreux traitements curatifs et programmes de prévention. Il est primordial de comprendre comment l'organisme combat les agressions et pourquoi ses défenses se retournent parfois contre lui-même. 

    Ce Nobel à trois têtes illustre, une fois de plus, l'internationalisation de la recherche. Le temps où un savant  solitaire, penché sur son microscope, faisait tout seul La découverte géniale, est révolu, à supposer qu'il ait un jour existé. Le prix est partagé entre un Américain : Bruce Betler, un Canadien : Ralph Steinman et un Français : Jules Hoffmann.

    Ils sont réunis par le succès de recherches partagées et ils ont un autre point commun : ils sont juifs comme de nombreux savants avant eux.

    Une fois de plus, les juifs méritent leur nom de Peuple de l'Etude.

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 21:15

Au début de ce mois, j'avais écrit dette remarque :

Ils ne sont pas chefs d'états ni de religions, ils ne commandent pas d'armées ni de foules fanatisées. Leurs noms sont inconnus du grand public et pourtant ... ils font peur.

Ils s'amusent avec les nerfs des plus grands mais ils n'ont pas le courage de se montrer.

Ils jouent avec le feu sans égards pour les ruines qu'ils provoquent, camouflés sous le masque d'"Agences de notation".

Il était dit qu'ils seraient capables du pire.

Leur dernière plaisanterie :

Les agences de notation Fitch et Standard & Poor's ont abaissé d'un cran la note de la dette à long terme de la Nouvelle-Zélande. Une décision motivée par le niveau de la dette extérieure et le coût de la reconstruction après deux séismes en un an.

Il fallait probablement que le pays restât en ruine ?

La Nouvelle Zélande a les moyens de s'en sortir, il lui reste encore une grande réserve de richesses inexploitées. Le pays affronte seul un coup dur. La dite "Communauté  Internationale", financiers en tête, n'a pas bougé le petit doigt pour aider ; et maintenant, il faudrait, en plus, les enfoncer.

La nullité des agences et de leurs commanditaires s'aggrave d'une crasse indécence.

Il est grand temps que surgisse un mouvement de réalisme et d'humanité pour dire STOP à la crédulité criminelle qui donne tous les pouvoirs à de sinistres Ubu.

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 09:46

 

 

Souvent, nous caressons le désir (très sage, rassurez vous !) d'accéder à la connaissance.

Nous trions un peu. Le temps est révolu où Pic de la Mirandole pouvait s'enorgueillir de posséder toute la science de son temps ; devant la dilatation des savoirs, il faut devenir spécialiste, faire des choix.

Nous sommes quelques-uns, assez nombreux à l'échelle du monde, à cultiver le péché mignon du retour aux origines. Rien ne nous passionne davantage que les strates archéologiques où les vieux grimoires occupent une place de choix. Nous souffrons parfois d'une vocation avortée de paléographe.

Donner libre cours à notre curiosité n'est pas une sinécure ; il faut affronter l'obstacle de l'accessibilité.

Les fameux documents semblent avoir été cachés exprès dans des lieux improbables, grottes ou nids d'aigles. Quand ils ont été déménagés sur le "plancher des vaches", les experts se sont aperçus de leur extrême fragilité et les ont enfermés, pour leur sauvegarde, dans des chambres fortes qui les interdisent au commun des mortels. Et si, par chance, on peut les approcher, il faut battre en retraite devant l'écriture et la langue. Pastichons Jules César, nous sommes venus, nous avons vu ...mais vous avons été vaincus. Notre curiosité s'arrêtera à la frontière de notre incompétence.

Parmi ces ouvrages qui font fantasmer, on peut sans se tromper, nommer champions toutes catégories les "Manuscrits de la Mer Morte", témoins écrits d'une période charnière du monothéisme,

Grande merveille ! Citons la Bible, c'est de circonstance :" Que la lumière soit et la lumière fut."

L'état d'Israël et Google mettent en ligne, lundi, cinq rouleaux des premières copies connues de la Bible, découverts dans le désert de Judée en 1947.

On pourra même obtenir leur traduction en anglais.

   L'actualité n'est pas faite que d'informations désespérantes.

            Israël est toujours le pays du Peuple de l'Etude et, sur la toile, la pensée humaine fait des pas de géant.

 
 
 
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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 20:19

     Les Arméniens ont subi, à partir de 1915, un génocide en règle de la part des Turcs.

Un siècle aura bientôt passé mais le temps n'a pas apporté les remords aux bourreaux, la Turquie possède une histoire officielle selon laquelle, "circulez, il n'y a rien à voir, il n'y a pas eu de génocide arménien".

     L'empire ottoman a longtemps colonisé la Grèce et ses îles. Au dix-neuvième siècle, elles se sont libérées avec le témoignage de peintres et de poètes (Delacroix, Byron...) mais la Turquie du vingtième siècle n'ayant pas renoncé à ses vielles habitudes, a établi une domination coloniale sur le nord de Chypre. Pas gênée pour deux sous, elle voudrait intégrer l'Union Européenne alors qu'elle occupe sans vergogne un de ses membres.

     A sa place, n'importe-qui ferait profil bas ; quand on a "le nez sale", on se fait discret.

N'importe-qui sauf la Turquie, elle exige des excuses d'un état souverain pour avoir arraisonné une embarcation qui avait pénétré sans autorisation dans ses eaux territoriales.

Cet état, c'est Israël et le contrevenant, la dite-"flottille-pour-Gaza" sur laquelle sévissaient quelques antisémites notoires et, parmi eux, des Turcs.

    On aurait du mal à imaginer des bateaux israéliens faisant le siège de Chypre pour dénoncer l'occupation turque, une telle attitude serait, à juste titre, considérée comme "de l'huile sur le feu". Les instances internationales prieraient fermement les donneurs de leçon de se mêler de leurs affaires. 

   La Turquie ne serait donc pas soumise aux mêmes obligations, ses ressortissants pourraient impunément violer un espace étranger, ce serait à l'état envahi de présenter des excuses ? On croit rêver.

    La Turquie s'entendait si bien avec l'état d'Israël. Comment interpréter ce changement ?

    La Turquie serait-elle en train de démontrer que l"'islamisme modéré" n'existe pas ?

Là où des islamistes sont au pouvoir, ils n'ont de cesse qu'ils n'aient manifesté leur hostilité "aux juifs et aux croisés".


    Il serait fâcheux et risqué de l'oublier.

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 21:15

Ils ne sont pas chefs d'états ni de religions, ils ne commandent pas d'armées ni de foules fanatisées. Leurs noms sont inconnus du grand public et pourtant ... ils font peur.

Ils s'amusent avec les nerfs des plus grands mais ils n'ont pas le courage de se montrer.

Ils jouent avec le feu sans égards pour les ruines qu'ils provoquent, camouflés sous le masque d'"Agences de notation".

On n'a jamais vu la tête d'une agence... Le public aimerait savoir qui  se pare de ce vocable.

Ils se disent "économistes". Ah, bon !...C'est un métier ?

Ils préfèrent cacher leur CV, laisser jouer l'imprécision. Avouer qu'on exerçait l'activité de trader pour une banque avant qu'elle se passe de vos services parce que vous manquiez de flair, ça ne fait pas sérieux quand on prétend régenter l'économie de la planète.

En tout cas, ce sont de fameux illusionnistes. Ils arrivent à se faire prendre au sérieux par  les plus grands, les présidents des Etats Unis et les autres. Ils ont l'arme atomique et d'autres joujoux pour écraser tout ce qui peut leur résister mais ils paniquent devant ces cassandres à i-pad.

Qui aura l'audace de réveiller les gouvernants ? L'impatience gagne, il faut reprendre contact avec le plancher des vaches.

Ces minus ne sont rien, ils n'ont d'importance que celle que leurs victimes veulent bien leur accorder.

Les états qui tremblent comme des élèves dissipés à l'annonce des notes sont très majoritairement des démocraties et, normalement, dans une démocratie, c'est le peuple qui décide, pas des techniciens. Il est bien connu que, pour une bonne gouvernance, on ne confie jamais un ministère à un professionnel du secteur.Même les très grands économistes se sont effacés devant les élus. Les travaux de Keynes ont inspiré le New Deal de Roosevelt mais c'est lui, président élu, qui a décidé et endossé la responsabilité face à ses électeurs.

Les Dr Flamour de l'économie, dans leurs agences de notation jouissent de ce privilège exorbitant : imposer des décisions, de préférence les pires, et se retrancher à l'abri quand vient l'heure des comptes.

Nos démocraties sont, presque toutes, en campagne électorales ; nous attendons impatiemment qu'un candidat ait le culot et le bon sens de dire : "La feuille de notes des agences, vous savez où je me la mets ..."

Le peuple ayant parfois plus de raison que ses gouvernants, il y a fort à parier que celui-là serait entendu.

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 13:44

   L'actualité prend difficilement son rythme de vacances. Les sujets graves, voire tragiques, s'accrochent ; ils n'entendent pas céder la place au tube de l'été et au best-seller des plages.

 

   Difficile, néanmoins, de renoncer aux habitudes et, parmi elles aux marronniers, ces sujets qui reviennent dans les médias avec une régularité de métronome, comme s'ils figuraient au calendrier. Après les résultats du bac, les départs en vacances avec les encombrements dans les transports et leurs usagers s'auto proclamant "pris en otage", voilà revenu le 14 juillet, ses feux d'artifice et ses ...contestataires.
   Il y a les allergiques aux cérémonies de masse, Georges Brassens en fut le porte-parole avec sa "Mauvaise Réputation" :
"Le jour du 14 juillet
Je reste dans mon lit douillet,
La musique qui marche au pas,
Cela ne me regarde pas"
   Il existe aussi des réformateurs ; depuis qu'on défile, à chaque nouvelle édition, émergent des projets de transformation. A quelques variantes près, ils reprennent le même principe : la nation ne repose pas d'abord sur une armée, il faut mettre à l'honneur d'autres vertus pacifiques.

  Pour faire bonne mesure, les mêmes innovateurs proposent des modifications aux paroles de La Marseillaise.  Des auteurs aussi anarchistes que Lamartine ou Victor Hugo avaient, en leur temps, proposé de quoi remplacer le "sang impur" qui "abreuve nos sillons". Cette contestation est tellement ancienne qu'elle en est devenue un marronnier auquel plus personne ne prête attention.


  Personne ... Ce serait oublier un peu vite l'existence des nationalistes.

Est-ce utile de le rappeler ? Le nationalisme est au patriotisme ce que la musique militaire est à la musique.

Le patriotisme, c'est aimer sa patrie, le nationalisme c'est détester celle des autres.

Ils se sont un jour emparés du mot "nation" et, comme s'ils en avaient pris le brevet, ils s'insurgent avec la dernière énergie contre tous ceux qui prétendent en donner une autre définition que la leur.
Quand Eva Joly a évoqué, sans malice, son aspiration à une célébration plus pacifique de la patrie, il était prévisible que le F-Haine et autres nostalgiques des guerres coloniales allaient s'indigner (l'indignation n'est pas une garantie de démocratie). Ils n'attendaient qu'une occasion de protester contre la candidature d'une binationale à la Présidence de la République (FN, Tea-parties : même combat),il fallait bien s'attendre à ce qu'ils reprennent la balle au bond. Leur réaction n'étonne personne.
   Il est plus inquiétant de constater que la contamination nationaliste s'étend chez des hommes politiques qui se prétendent républicains, surtout quand ils occupent les plus hautes fonctions de l'Etat. Le premier ministre, ses séides ou disciples partagent le discours de Marine.
   Veulent-ils nous habituer à ce que la Droite Populaire nous prépare avec application : une alliance droite - extrême-droite pour vaincre la gauche à la présidentielle ?


   Qui l'eût cru ? S'en prendre à un marronnier peut encore réserver des coups ... ou des marrons.

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15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 00:19

  Ils passaient pour des bobos ingérables. Les politologues sérieux se complaisaient dans le dénigrement des verts ... qui prenaient un malin plaisir à leur donner raison.
De la vie démocratique, ils cultivent les louables exigences et les travers qui vont avec. Suivant une vieille boutade, "à deux, ils forment un parti, à trois, ils scissionnent".
    On les trouve sympathiques mais pas sérieux, inaptes à assumer de lourdes responsabilités gouvernementales.
     Tous les commentateurs attendaient la catastrophe à l'occasion de leurs primaires et c'est la bonne surprise.
Eva Joly, les hommes politiques sont quelques uns à en garder un souvenir cuisant. Quand elle était juge d'instruction, elle ne se laissait intimider ni par les riches ni par les puissants.
Son programme ne plaira pas à tous ; elle a très peu de chances d'être élue. Peu importe, son mérite est ailleurs. Elle ose aborder les préoccupations morales dont se moquent la plupart des politiques.
Son premier discours de candidate est une grande bouffée de fraîcheur républicaine. Prévoyant les remarques acerbes  que son accent lui attirera, elle s'est déclarée "Française par amour de la France". On entend rarement de telles déclarations d'amour chez les habituels propagandistes de la nation. 
     A l'heure où les grands partis semblent rivaliser d'efforts pour décourager l'électeur, on aime se dire que les verts ont sauvé la morale. Ils ne se sont pas laissés tenter par une caravane publicitaire et lui ont préféré une juge intraitable.


Faisons un rêve : que leur exemple se communique aux autres familles politiques.
Ce n'est qu'un rêve...

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