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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 09:46

     Oui, c'est un vendredi et, ce jour-là, entre le départ à la campagne, pour certains, et la grand-messe de la consommation, pour les autres, vous n'avez aucun mal à trouver une bonne raison de décliner.

   Tant pis, c'est le soir de réunion du Cercle Historique du Quesnoy. Alors, pas de quoi ergoter ni discuter, c'est ce jour-là que vous êtes invités.

Au

Centre Cernay

Château Marguerite de Bourgogne

Avenue des Néo Zélandais, 59530 Le Quesnoy

 

   Décidée à vous en faire baver, les bonnes copines, c'est à ça que ça sert , j'ai l'intention de vous infliger

 

"La femme au Moyen-Âge"

 

 Trève de sarcasmes, j'espére que mon discours sans prétention sera moins mauvais que le titre et que vous ne vous ennuierez pas. 

Vous êtes attendus de pied ferme.

Et nous aurons grand plaisir à vous rencontrer.

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 22:49

   C'est entendu, Panda et moi sommes enchantés d'avoir déménagé. Le Quesnoy est une jolie petite ville historique avec des remparts et beaucoup de verdure. Tout près de la maison, se trouve un théâtre où je peux me rendre à pied, on rencontre plein d'habitants sympathiques et même un conseil municipal de gauche, ce qui n'est pas le moindre agrément. La ville offre tous commerces et services, réduisant au minimum l'usage de la voiture. Que du bonheur !

     J'ai découvert un plaisir, celui des courses au marché, un grand plaisir... sauf quand il fait mauvais temps.

     La région détient une spécialité paradoxale : la rareté des marchés couverts.

A l'occasion des vacances, nous faisons les courses sous des cieux plus cléments que ceux du Nord. Dans le Midi ou dans l'Ouest, nous trouvons des marchés couverts partout ; même les bourgs les plus modestes ont au moins une halle qui abrite les commerces alimentaires.

     Le Nord est loin d'être l'espèce de Sibérie qu'imaginent ceux qui n'y ont jamais posé un pied ou, encore plus invraisemblable, pas vu "Bienvenue chez les Ch'tis". C'est un endroit parfaitement vivable, moins froid que l'Est et moins pluvieux que les régions côtières, mais il a son lot de journées grises et humides et son hiver où les quelques degrés ambiants ne donnent pas une envie folle de traîner dehors. Dans ce pays où il fait bon vivre à l'abri, vendeurs et chalands sont priés de supporter les aléas de la météo. Le mauvais temps dépeuple les marchés et entasse les foules dans les grandes surfaces où elles sont à l'abri.

La raison de ce paradoxe ? Je l'ignore et j'aimerais qu'on me l'apprenne.

A en croire Montesquieu et sa théorie des climats, les us et coutumes des peuples seraient guidés par les conditions naturelles. Voilà, pour ses contradicteurs, un argument de taille  : les marchés du Nord.

Les traditions ne demandent qu'à être changées quand elles ont démontré leurs inconvénients. Alors, qui aura la bonne idée de changer celle-là ?

Pas de doute, une telle proposition remporterait la majorité des suffrages.

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 09:10

  Divers échos m'apprennent que vous me lisez. Votre attention me ravit.

Pour avoir la certitude d'être averti de toute nouvelle parution, n'oubliez pas de vous inscrire à la newsletter de ce blog. Juste un clic en haut, à droite, et c'est fait.

Merci de votre présence et à bientôt.

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 00:01

   Bientôt, nous allons habiter un monument historique.

Inutile de fantasmer, nous n'avons pas acquis un manoir ni une abbaye en ruine, juste une maison toute simple et pas plus ancienne que moi. C'est la ville entière qui est monument historique.

Le Quesnoy est une ville close,

Ce n'est pas Concarneau, il n'y a pas la mer,

Ce n'est pas non plus La Couvertoirade, on n'y domine pas le causse du Larzac.

Au milieu des vaches et des pommiers, c'est un chef lieu de canton rural : 5000 habitants aux confins de l'Avesnois et du Valenciennois. Depuis qu'il existe, il est habillé de remparts.

Ses premières fortifications remontent au XIIème siècle et au bien nommé Bauduin l'Edifieur.  Ensuite, les comtes de Flandre et de Hainaut, ont eu à coeur d'entretenir et améliorer ses défenses, même le célèbre empereur Charles Quint. En effet, Le Quesnoy n'est une ville française que depuis le traité des Pyrénées, sous le règne de Louis XIV. 

L'événement fut considérable pour la ville dont le roi confia à Vauban la charge de restaurer et compléter le réseau des remparts.

Le Quesnoy était l'une des nombreuses places fortes qui matérialisaient la frontière au Nord et à l'Est mais toutes les autres ont vu disparaître leurs murailles quand les siennes sont restées debout.

A quel hasard bienheureux devons-nous cette chance ?

 - A la révolution industrielle qui oublia d'atteindre Le Quesnoy.

La mine et les usines,  au dix-neuvième siècle, enrichirent les villes qui se mirent à grossir. Elles se sentirent à l'étroit dans leur murailles comme une grosse dame dans une ceinture trop étroite. Les changements  survenus dans les arts militaires leur donnèrent un bon prétexte pour araser les murs et combler les fossés. A leur place, les édiles tracèrent des boulevards et les quartiers d'habitation s'étalèrent. La distinction entre intra et extra-muros avait vécu.

Le grand chambardement laissa Le Quesnoy de côté. Faute de moyens pour les détruire, la ville conserva ses fortifications et resta une ville close, un monument historique...où je vais avoir la chance d'habiter une  petite maison blottie au pied du rempart.

L'avenir réserve d'autres plaisirs tels que la présence d'un théâtre et d'une médiathèque, équipements pas si fréquents pour une population de 5000 âmes.

C'est une chance, j'en suis bien consciente, la perspective d'une retraite heureuse.

Bon, quitter grand pour plus petit est un vrai chantier. Que la joie nous donne du courage pour le  déménagement.

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 15:11

Non, je ne suis pas morte, juste débordée ... Le travail est, certes, nécessaire mais, parfois, il gène énormément! Il est seul responsable de mon actuel défaut d'assiduité. 

Tout va rentrer dans l'ordre bientôt. Vous pourrez me subir à nouveau.

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13 novembre 2011 7 13 /11 /novembre /2011 16:13

    Les poètes galants de la Renaissance ont inauguré quelques exercices au nombre desquels la composition de blasons. Il s'agit d'écrire un poème voué à la glorification d'une partie du corps de l'aimée.

L'usage s'en est maintenu jusqu'à nos jours, chacun a fredonné les "yeux d'Elsa" d'Aragon.

Georges Brassens a sacrifié, lui aussi, à ce rite. Pour le couronnement du trentième anniversaire de son départ, lui rendre justice et faire un sort à la réputation de misogynie que certains lui ont bâtie, offrons aux femmes ce blason qu'il leur a laissé.

Que les adeptes d'Aragon n'y voient aucune compétition, notre poète moustachu laisse vos yeux en paix

 

Le Blason

 

Ayant avecques lui toujours fait bon ménage
J'eusse aimé célébrer sans être inconvenant
Tendre corps féminin, ton plus bel apanage
Que tous ceux qui l'ont vu disent hallucinant.

C'eût été mon ultime chant, mon chant du cygne
Mon dernier billet doux, mon message d'adieu.
Or, malheureusement, les mots qui le désignent
Le disputent à l'exécrable, à l'odieux.

C'est la grande pitié de la langue française,
C'est son talon d'Achille et c'est son déshonneur
De n'offrir que des mots entachés de bassesse
A cet incomparable instrument de bonheur.

Alors que tant de fleurs ont des noms poétiques,
Tendre corps féminin, c'est fort malencontreux
Que ta fleur la plus douce et la plus érotique
Et la plus enivrante en ait de si scabreux.

Mais le pire de tous est un petit vocable
De trois lettres pas plus, familier, coutumier.
Il est inexplicable, il est irrévocable.
Honte à celui-là qui l'employa le premier.

Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
Dota du même terme en son fiel venimeux
Ce grand ami de l'homme et la cinglante injure.
Celui-là, c'est probable, en était un fameux.

Misogyne à coup sûr, asexué sans doute,
Au charmes de Vénus absolument rétif,
Était ce bougre qui, toute honte bue, toute,
Fit ce rapprochement d'ailleurs intempestif.

La malepeste soit de cette homonymie.
C'est injuste madame et c'est désobligeant
Que ce morceau de roi de votre anatomie
Porte le même nom qu'une foule de gens.

Fasse le ciel qu'un jour, dans un trait de génie,
Un poète inspiré que Pégase soutient
Donne, effaçant d'un coup des siècles d'avanie,
A cette vraie merveille un joli nom chrétien

En attendant, madame, il semblerait dommage
Et vos adorateurs en seraient tous peinés
D'aller perdre de vue que pour lui rendre hommage
Il est d'autres moyens et que je les connais
Et que je les connais.

 

   En ces temps de pornographie lourdement agressive ou de pudibonderie ridicule, on rêverait que les enfants des écoles apprennent ce poème et le mettent en application.

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 12:41

celui que Georges Brassens nous a laissé dans Saturne.

 

   Qui ça "nous" ?

Les femmes vieillissantes, celles à qui les hommes vieillissants préfèrent des jeunettes.

  La jeunesse, c'est une qualité bien éphémère, elle ne durera pas ("Si tu t'imagines, fillette, fillette ...") mais c'est un avantage-miroir. Dans la compagnie des plus jeunes, le mâle qui craint l'obsolescence cultive l'illusion de ses qualités marchandes.

Il finira, lui aussi, au rayon des deuxième ou troisième démarques sans être certain de trouver preneuse, mais, en attendant, il fait "comme si". Ils ne sont pas légions, les auteurs de compliments pour les beautés un peu mûres.

    Alors, devant la raréfaction des hommages, reprenons cet éblouissant témoignage :

 

 

  Saturne

Il est morne, il est taciturne
Il préside aux choses du temps
Il porte un joli nom, Saturne
Mais c'est un dieu fort inquiétant
Il porte un joli nom, Saturne
Mais c'est un dieu fort inquiétant

En allant son chemin, morose
Pour se désennuyer un peu
Il joue à bousculer les roses
Le temps tue le temps comme il peut
Il joue à bousculer les roses
Le temps tue le temps comme il peut

Cette saison, c'est toi, ma belle
Qui a fait les frais de son jeu
Toi qui a payé la gabelle
Un grain de sel dans tes cheveux
Toi qui a payé la gabelle
Un grain de sel dans tes cheveux

C'est pas vilain, les fleurs d'automne
Et tous les poètes l'ont dit
Je te regarde et je te donne
Mon billet qu'ils n'ont pas menti
Je te regarde et je te donne
Mon billet qu'ils n'ont pas menti

Viens encore, viens ma favorite
Descendons ensemble au jardin
Viens effeuiller la marguerite
De l'été de la Saint-Martin
Viens effeuiller la marguerite
De l'été de la Saint-Martin

Je sais par coeur toutes tes grâces
Et pour me les faire oublier
Il faudra que Saturne en fasse
Des tours d'horloge, de sablier
Et la petite pisseuse d'en face
Peut bien aller se rhabiller...

 

                        Nous sommes dans l'été de la Saint-Martin.

              Il eût été dommage de ne pas saluer un si bel hommage de saison.

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 23:31


   La monarchie britannique cultive de savoureuses traditions aussi séduisantes que mystérieuses pour les Français républicains.
Au nombre des us et coutumes sacrés, l'interdiction faite aux héritiers du trône de partager un moyen de transport. Dans la pratique, le roi et le prince de Galles ne prennent pas le même bateau ni le même avion. Cet usage n'est pas récent ; il ne remonte jamais qu'au douzième siècle.


   En ce temps-là, une nuit de réveillon, La Blanche Nef fit naufrage en revenant de Normandie, noyant la fine fleur de l'aristocratie anglo-normande et, parmi eux, l'héritier du trône. Les chroniques racontent qu'à partir de ce jour, le roi Henry Beauclerc cessa de rire à tout jamais et, de peur de ré-affronter pareille catastrophe, on institua pour la famille royale l'obligation de voyager séparément.


    Il paraît  que Canal + sort une adaptation télévisée des Piliers de la Terre de Ken Follet.
N'étant pas abonnée, je n'aurai sans doute pas l'occasion d'en profiter mais je recommande, à tous ceux qui le peuvent, de la regarder pour se faire un jugement, et, surtout, de lire le roman si ce n'est déjà fait.
C'est une perle littéraire comme on en rencontre peu, à vous réconcilier avec le roman historique, même si vous étiez fâchés. En même temps, c'est un polar au temps passé, il repose sur une énigme : qui sont les responsables du naufrage de la Blanche Nef ? 


    A la fin, en bon auteur de polar, Ken Follet résout l'énigme. Bien sûr, c'est sa solution mais elle se tient.
Pour les sourcilleux qui piaffent d'impatience à la perspective de traquer l'anachronisme ou l'erreur historique, on leur souhaite bon courage.

Ken Follet qui n'est pas un historien professionnel a fait mieux que se tirer d'affaire.


      Souhaitons que l'adaptation télévisée se montre digne de l'écrit.

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 21:32

 Saleté de crabe, c'est encore lui qui a gagné ! 

Vincent a tenu le coup jusqu'à la Toussaint, on se demande comment. Faut-il admirer son endurance ou plaindre ses malheurs ?

Au grand soulagement de ceux qui l'aimaient, il a fini de souffrir.

Pour finir en beauté, il n'a pas raté sa sortie , le jour des morts.

Une pirouette pour ne pas pleurer, disons lui "Bravo l'artiste !"

 

 

 Ses "dernières volontés", comme on a coutume de dire, seront respectées : on lui épargnera le passage à l'église et il sera incinéré.

Evidemment, les esprits logiques hausseront les épaules : "Si on ne croit pas en un après, la famille peut bien faire comme elle veut, le défunt s'en fiche, il ne voit rien". C'est frappé au coin du bon sens...

Pourtant, il est une immortalité qui n'a pas besoin d'un dieu ni d'une âme. C'est la mémoire des vivants.

On est complètement mort quand personne ne se rappelle plus.

Alors, autant faire ce qu'on peut, ne pas imposer de corvées funéraires, ne pas gâcher le souvenir.

Les vivants nous sauront peut-être gré de leur épargner le défilé des chrysanthèmes et l'entretien des tombes.

 

      La mort de Vincent me donne l'occasion d'exprimer ce que j'aimerais qu'il soit fait de mon cadavre quand ce sera mon tour.

D'abord, même s'il m'a joué quelques sales tours en me faisant cadeau d'une SEP, j'ai beaucoup aimé mon corps à qui je suis redevable de mes plus grands bonheurs. Alors j'ai quelques difficultés à l'imaginer en charogne pourrissante.

Comment bien le traiter ?

Essayer de le prolonger, le rendre utile.

Bon, c'est mal parti pour le don d'organe. Poliment éjectée des donneurs de sang pour cause de SEP, je n'ai aucune illusion de ce côté-là. Mais je ne désespère pas de laisser quelques morceaux à la science, pour étude.

Si la dissection de mon cerveau détraqué pouvait rendre quelques services à des chercheurs, ce serait bien volontiers.

Et le reste, les morceaux qui n'intéressent personne ?

Les vivants en feront ce qu'ils voudront. Toutefois, s'ils veulent me rendre un dernier service, qu'ils les réduisent en cendres.

C'est le seul désaccord qui me sépare de mes amis juifs. Je comprends parfaitement qu'ils regardent l'incinération avec horreur, après que tant des leurs sont partis en fumée, mais j'y vois le moyen d'éviter la pourriture. Si un de mes proches imagine ce que je suis devenue quelques temps après ma mort, se représenter un petit tas de cendres causera moins de dégoût qu'une charogne en décomposition.

Et puis, j'aimerais que les cendres soient dispersées, que personne ne se croie obligé de rendre à une urne un simulacre de devoirs funèbres.

     En fin de compte, ma mort sera peut-être plus légère à supporter et mon souvenir plus agréable à rappeler.

 

Ah oui, je m'aperçois que je ne l'avais pas précisé, Vincent était mon filleul, il aurait eu 48 ans le 10 décembre prochain. C'est infiniment cruel de voir partir plus jeune que soi.

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 09:13

Il y a tant de souvenirs entre nous !

Il faut dire que je suis née à trois kilomètres de la frontière et je n'ai jamais regardé les Belges comme des étrangers. Ils représentaient pour une petite fille la douceur de vivre et les loisirs.

En France, c'était la vie de tous les jours, elle était encore dure dans les années cinquante. La Belgique, c'était les sorties du dimanche et une sensation d'abondance, de vie plus facile.

Il faut dire que les fonds du plan Marshall n'ont pas été utilisés de la même façon dans les deux pays. Pendant que la France les gaspillait bêtement dans les guerres coloniales, la Belgique entrait dans la société de consommation. On y trouvait de tout à des prix accessibles ; la tentation était forte pour les voisins, ils entraînaient avec vigueur leurs talents de contrebandiers (à l'époque, on disait "fraudeurs").

Car ce n'était pas encore l'Europe, la frontière était une vraie frontière avec poste de douane, déclarations et droits à payer. Mais en l'absence de tout obstacle naturel, c'était un sport régional et un jeu à la mode de faire passer les marchandises taxées sous le nez des douaniers. Il y avait même des magasins  prévus à cet usage ; je me rappelle une très prospère épicerie-café-tabac-bazar ... au beau milieu des champs, loin de tout village.

A priori, on se dit qu'une telle solitude est impropre au commerce ; on comprend mieux lorsqu'on précise que la frontière traversait la maison... Les gens du coin s'y rendaient en famille ; les hommes achetaient du tabac et des alcools, les mères, diverses denrées, surtout du café, et les enfants se ruaient sur le fameux chocolat belge (alors, meilleur qu'aujourd'hui, sans graisses végétales indéterminées). Ensuite, on repartait à pied, à travers champs. Il restait à éviter de croiser la "volante" mais, pour les amateurs, les gens du commun, c'était un frisson bon marché ; la douane mobile traquait surtout, après dénonciation, les gros bonnets du trafic. Ils n'étaient pas assez nombreux pour courir après un litre de Martini ou une plaque de chocolat.

Cette toute petite délinquance n'existe plus. Il reste le plaisir des dimanches.

Il existe une différence essentielle entre le Belge et le Français, elle saute aux yeux : le dimanche, le Français enfile un vieux pantalon et fait son jardin, le Belge s'habille et va boire une bière sur la  grand-place dont Bruxelles est l'archétype.

Contrairement à la France, la Belgique est vivante, le dimanche, et ses villes sont pleines de Français, des promeneurs qui découvrent, pour peu qu'ils soient un peu curieux, la réelle beauté de quelques chefs-d'oeuvre de l'art flamand.

Laissons les familles bruyantes s'entasser dans les parcs de loisirs qui leur vont si bien.

Il restera assez de monde pour animer les villes d'art que sont Bruges, Malines et Gand. Elles sont en pays flamand mais, pour ceux qui appréhenderaient le contact, on n'est pas long à deviner que, s'il n'aime pas beaucoup le Belge francophone, le Flamand belge est l'ami des Français. Dès qu'il a compris à votre accent ou à votre plaque de voiture, que votre français vient de l'autre côté de la frontière, il retrouve immédiatement l'usage d'une langue qu'il faisait mine d'ignorer.

Et puis, la mer du Nord ... Frileux s'abstenir ! On ne va pas s'y faire bronzer mais on y retrouve l'écho des chansons de Brel ...et le bonheur de fredonner :

"... c'est le vent du nord qui me fera capitaine d'un brise-larmes pour ceux que j'aime ..."

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