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Si le cœur vous en dit, causons.

3 mars 1924 fin du califat ottoman .

 

Mais Moustafa Kémal veut laïciser le pays

Aussi met-il tout en oeuvre pour briser le calife, par exemple en lui refusant les dotations financières qui lui permettraient de tenir son rang .

Un an plus tard, le 29 octobre 1923, il fait proclamer la République turque. Lui-même, fort de ses succès militaires face aux Grecs et aux Arméniens, en devient le premier président. 

Mustapha Kemal Ataturk en 1938Le 3 mars 1924, à Ankara, il harangue les députés kémalistes du Parti républicain du Peuple et leur fait déposer une motion en vue d'abolir le califat et d'expulser l'impétrant et sa famille. La loi est votée sur le champ à main levée par les députés, soumis ou terrorisés plus que convaincus. Dès le lendemain matin, un convoi emmène le calife et les siens à la petite gare de Çatalca, en Thrace, où ils embarquent sur l'Orient Express.

La disparition du califat après treize siècles est accueillie dans une relative indifférence en Anatolie mais inspire aux Stambouliotes, habitants de l'ancienne capitale, une grande détestation de Moustafa Kémal, lequel évite de se rendre à Constantinople et ferme les yeux sur les démonstrations redoublées de ferveur religieuse de certaines administrations (jeûne du Ramadan, prière...).

Elle suscite surtout de l'incompréhension et de l'hostilité dans les cercles religieux et politiques arabes qui voyaient précédemment en Moustafa Kémal un nouvel héros de l'islam universel. Ils s'offusquent de ce qu'il ait pu combattre en agitant l'étendard de l'islam et le rejette une fois la victoire acquise.

Le Ghazi, aussitôt après, engage à marche forcée la construction d'un État de type occidental... Son objectif est de moderniser le pays et plus encore de rendre aux Turcs leur identité nationale en les dépouillant de l'influence arabe.

« Le dernier calife », illustration du Petit Journal illustré, 16 mars 1924

Vous avez dit laïque ?...

Àu début l'orée du XXIe siècle, la laïcité instaurée par Moustafa Kémal a de plus en plus de mal à résister à la réislamisation de la société turque. Le retour en force du voile, sous une forme encore plus stricte qu'auparavant, en est un symbole comme autrefois, de la laïcisation kémaliste, le remplacement du fez par la casquette.

Il faut dire que la laïcité n'a jamais eu en Turquie le sens

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