27 juin 2008
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23:00
Maintenant que nous avons enfoncé des portes ouvertes, continuons à visiter les lieux communs.
Notre protection sociale est la meilleure ; le monde entier nous l'envie ... du moins, c'est ce qu'on nous rabache depuis des années.
Et dur, dur de rester les meilleurs, surtout quand la sécu est entre les mains des comptables.
Quelqu'un qui ne produit pas est inutile. S'il consomme sans produire, il est un défi au système. Tout le monde doit faire du fric et ne pas coûter plus qu'il ne rapporte. C'est la philosophie au goût du jour.
Allons, tout le monde au boulot, le plus longtemps possible, même si les patrons ne veulent plus des vieux (pardon, des "seniors" !). La contradiction ne saute qu'aux yeux des intéressés lorsqu'ils se payent la honte de voir leur CV recalé pour obsolescence par des cadres arrogants à qui la jeunesse tient lieu de supériorité.
Encore plus fort, on veut absolument mettre les handicapés au travail. En attendant l'obligation d'accepter tout emploi "adapté", une publicité délirante entoure les cas de sportifs ou travailleurs handicapés, histoire de faire honte à ceux qui ne suivent pas le mouvement. On fait semblant d'ignorer que les premiers réticents sont les employeurs. Surtout, on "oublie" qu'un bon nombre des invalides sont des malades. S'ils ne travaillent pas c'est qu'ils ne le peuvent pas. Pour eux, la lutte pour la vie, c'est déjà tout un boulot.
Pour la sécu, de surcroit, ils sont classés en ALD , Affection de Longue Durée, prise en charge à 100%.
Pour les comptables qui rêvent de boucher le fameux "trou de la sécu", quel scandale !
Voyez, madame, des gens qui ne gagnent rien et qui coûtent ... définitivement.
Leurs chances de redevenir rentables, un jour, sont pratiquement nulles. On sent que, dans le fond de leur cervelle détraquée, ces inoffensifs comptables rêvent discrètement d'euthanasie.
Ce n'est pas faisable, ... pour l'instant, l'"Opinion" n'est pas prête.
En attendant, on va essayer de lui faire accepter une réduction des coûts par la baisse des remboursements.
Manque de pot pour eux et heureusement pour les malades, l'"Opinion" n'est pas inconsciente à ce point. Elle sait que la maladie peut atteindre tout le monde. Elle prend des précautions et c'est le tollé contre les atteintes aux ALD.
Les comptables, sans hésiter, font marche arrière.
- "Jusqu'à quand ?" dit l'opinion.
Et c'est toute la question. Faisons leur confiance, ils ne vont pas abandonner la partie aussi facilement. On peut s'attendre à d'autres attaques sous d'autres formes moins frontales, plus vicieuses, mais tournées vers le même objectif : rompre avec un principe fondateur de la sécu.
"Les bien-portants paient pour les malades". C'était d'une telle évidence qu'on ne croyait pas envisageable qu'elle fût contestée. On avait tort.
Ne pas s'endormir, rester vigilant. La civilisation, c'est aussi le droit à la vie des malades.
Notre protection sociale est la meilleure ; le monde entier nous l'envie ... du moins, c'est ce qu'on nous rabache depuis des années.
Et dur, dur de rester les meilleurs, surtout quand la sécu est entre les mains des comptables.
Quelqu'un qui ne produit pas est inutile. S'il consomme sans produire, il est un défi au système. Tout le monde doit faire du fric et ne pas coûter plus qu'il ne rapporte. C'est la philosophie au goût du jour.
Allons, tout le monde au boulot, le plus longtemps possible, même si les patrons ne veulent plus des vieux (pardon, des "seniors" !). La contradiction ne saute qu'aux yeux des intéressés lorsqu'ils se payent la honte de voir leur CV recalé pour obsolescence par des cadres arrogants à qui la jeunesse tient lieu de supériorité.
Encore plus fort, on veut absolument mettre les handicapés au travail. En attendant l'obligation d'accepter tout emploi "adapté", une publicité délirante entoure les cas de sportifs ou travailleurs handicapés, histoire de faire honte à ceux qui ne suivent pas le mouvement. On fait semblant d'ignorer que les premiers réticents sont les employeurs. Surtout, on "oublie" qu'un bon nombre des invalides sont des malades. S'ils ne travaillent pas c'est qu'ils ne le peuvent pas. Pour eux, la lutte pour la vie, c'est déjà tout un boulot.
Pour la sécu, de surcroit, ils sont classés en ALD , Affection de Longue Durée, prise en charge à 100%.
Pour les comptables qui rêvent de boucher le fameux "trou de la sécu", quel scandale !
Voyez, madame, des gens qui ne gagnent rien et qui coûtent ... définitivement.
Leurs chances de redevenir rentables, un jour, sont pratiquement nulles. On sent que, dans le fond de leur cervelle détraquée, ces inoffensifs comptables rêvent discrètement d'euthanasie.
Ce n'est pas faisable, ... pour l'instant, l'"Opinion" n'est pas prête.
En attendant, on va essayer de lui faire accepter une réduction des coûts par la baisse des remboursements.
Manque de pot pour eux et heureusement pour les malades, l'"Opinion" n'est pas inconsciente à ce point. Elle sait que la maladie peut atteindre tout le monde. Elle prend des précautions et c'est le tollé contre les atteintes aux ALD.
Les comptables, sans hésiter, font marche arrière.
- "Jusqu'à quand ?" dit l'opinion.
Et c'est toute la question. Faisons leur confiance, ils ne vont pas abandonner la partie aussi facilement. On peut s'attendre à d'autres attaques sous d'autres formes moins frontales, plus vicieuses, mais tournées vers le même objectif : rompre avec un principe fondateur de la sécu.
"Les bien-portants paient pour les malades". C'était d'une telle évidence qu'on ne croyait pas envisageable qu'elle fût contestée. On avait tort.
Ne pas s'endormir, rester vigilant. La civilisation, c'est aussi le droit à la vie des malades.