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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 09:16

            Il s'écrit encore des fables comme celle-ci.

 

   Il était une fois des moutons régulièrement tondus.

Habitués à donner leur laine, ils protestaient à peine à condition d'être protégés. La toison repousse, pas la chair ni la peau, et les amateurs de viande et de cuir ne manquaient pas dans le pays.

Le troupeau attendait un bon pasteur.

Vint un berger. Pour les rassurer, il tint un beau discours et leur promit la protection de ses chiens.

En fait de chiens de garde, il était escorté d'un loup féroce.

Terrible fut le désarroi des agneaux, ils en perdirent espoir et confiance, s'offrant au premier va-nu-pied qui promettrait de tuer le loup.

 

    Les bergers des troupeaux humains sont-ils si différents ?

L'homme est un loup pour l'homme, c'est bien connu, et la haute finance en abrite plus d'un.

Au lieu de les fuir et les repousser, les gouvernants qui sont nos bergers leur ont offert une place bien au chaud dans leur giron.

Bien sûr, le loup financier cache ses crocs sous un nom très chic. Et il en impose, sa famille est nombreuse, tous les bergers sont entourés, escortés et dominés.

   Tous les gouvernants du monde, riches ou pauvres, sont entre les mains de Goldmann Sachs qui donne des leçons, n'enrichit personne mais en saigne beaucoup. La crise lui profite autant et même plus que la prospérité, une foule de déshérités rapporte plus qu'un seul riche.

Quand de nouveaux élus arrivent à ce qu'ils croient être le pouvoir, ils sont décidés à faire beaucoup, on va voir ce qu'on va voir... et puis ils rentrent dans le rang, sous la dictée du financier.

    Qu'attendent-ils pour mettre le loup à la porte, lui rire au nez, ne tenir aucun compte de ses injonctions ? Ils restent là, effondrés, ils ont par avance abdiqué.

   Ce n'est pas une fatalité. Avant la crise d'aujourd'hui, le monde en a connu une autre, terrible, celle de 1929, et le monde s'en est sorti, en commençant par les Etats Unis, grâce au New Deal de Roosevelt.

Pour lancer son grand programme de sauvetage, Roosevelt n'a pas cherché conseil auprès de financiers, il a cru dans les travaux de Keynes, un professeur d'économie. Il ne ressemblait pas à un trader, il ne prenait pas le pays pour un casino.

 

    Pour revoir un New Deal, il faudrait seulement un nouveau Roosevelt, mais les gouvernements du monde entier ne sont que des chefs de bureau, des VRP et des valets ignorants.

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commentaires

C
<br /> Bonsoir Jacqueline. Démonstration claire et bien amenée avec l'exemple des agneaux. Oui, il faudrait un nouveau Roosevelt, mais il se cache bien...Amitiés à<br /> toi et caresses à Panda.<br />
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T
<br /> <br /> Il m'arrive quelquefois de penser que nous devrions élire un grand malade condamné, quelqu'un qui pourrait prendre les décisions qui s'imposent sans craindre pour sa carrière ...qui est derrière<br /> lui, mais quand on voit le bilan décevant des septennats Mitterand, on se dit que la solution n'est pas forcément celle-la. Alors...<br /> <br /> <br /> Amitiés, à bientôt.<br /> <br /> <br /> <br />

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