C’est arrivé un 21 septembre.
Le 20 septembre 1187, un Kurde reprend ce que des Turcs avaient perdu.
...bien fait…
Les Turcs seldjoukides avaient tenu Jérusalem au onzième siècle. Il aurait fallu beaucoup de diplomatie pour faire vivre en paix la ville sainte de toutes les religions du livre mais ce n’était pas la principale qualité des Turcs. Ils ont commis tant de préférences et d’injustices que les chrétiens sont partis en croisade. Ils ont pris Jérusalem le 15 juillet 1099.
Les grands princes d’Occident ont mené la croisade, pas question d’en laisser la gloire aux autres, mais après la conquête, ils sont rentrés chez eux en laissant des seconds couteaux gérer la Terre Sainte.
Un siècle après, les chrétiens qui tiennent la ville sont des catholiques détestés par les orthodoxes. C’était déjà la bonne ambiance entre confessions, celle qui règne encore aujourd’hui à la basilique du Saint Sépulcre. En face, il n’y a pas la police israélienne mais le sultan Saladin, un kurde qui veut unifier le monde arabe. Il a déjà uni sous ses ordres la Syrie et l’Egypte. Reste à y faire passer la Terre Sainte.
Saladin préférerait s’emparer de la ville sans effusions de sang pour se différencier des croisés de 1099, mais les assiégés refusent de quitter leur ville sainte, jurant de la détruire dans un combat à mort plutôt que de la concéder pacifiquement. C’est ainsi que commença le siège de Jérusalem. Pendant des jours, la situation est incertaine jusqu’au 2 octobre où les clefs de la ville sont remises à Saladin. Les croisés sont épargnés, ils ont même le droit d’emporter des objets sacrés, ce qui déplaît à ses troupes qu auraient aimé venger les massacres de 1099.
Jérusalem prise, Saladin contrôle un empire allant de la Syrie au Yemen avec en son centre la ville sainte de Jérusalem. Un symbole de taille en ces temps de croisades.
En 1189, une troisième croisade menée par Philippe Auguste, Richard Coeur de Lion et Frédéric Barberousse essaie de reprendre Jérusalem, sans succès.
A l’occasion de cette croisade, naît une véritable entente de loyaux combattants entre Richard et Saladin. Ils envisagent même un traité de paix. Comme dans tout bon traité, il faudrait un mariage...Justement, Richard a une sœur Jeanne. Elle était (mal) mariée avec le comte de Toulouse qui la maltraitait . La voilà veuve. Bonne affaire, se dit Richard, on va lui faire épouser le frère de Saladin ...C’est sans compter avec la foi chrétienne de Jeanne qui refuse d’épouser un musulman.
Combien sont morts de ce refus ?
Difficile à dire mais Richard et Saladin se sont montrés respectueux de la volonté d’une femme. Ce ne sera pas le cas de Charles IX qui obligera sa sœur Margot à épouser Henri de Navarre.
Nous sommes plus proches de ces grands féodaux que des citoyens de la mal-nommée Renaissance.
C’est arrivé un 17 septembre.
Le 17 septembre 1986 à 16h20, une poubelle remplie d’explosifs saute devant le magasin Tati Rue de Rennes.
Bilan : 7 morts et 55 blessés.
Cet attentat est le dernier d’une série de quatorze commis en 1985 et 1986 par le réseau terroriste de Fouad Ali Saleh pour le compte du Hezbollah libanais. Ils ont fait au total 13 morts et 303 blessés.
Fouad Ali Saleh. D'origine tunisienne, est affidé au pouvoir iranien qui entend faire payer à la France son soutien à l'Irak de Saddam Hussein alors en guerre avec l'Iran.
Son réseau semble assez proche du Hezbollah libanais (et peut-être plus, quoique ce dernier s'en soit toujours défendu), très islamiste chiite.
Fouad Ali Saleh sera arrêté le 21 mars 1987 par les policiers de la Direction de la surveillance du territoire (DST)
et condamné le 14 avril 1992 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 18 ans.
Il présente une demande de libération conditionnelle en 2007 mais la cour d’Appel de Paris refuse sa demande et son expulsion demandée vers la Tunisie.
Le juge d’Application des Peines, de son côté, refuse la demande de libération à cause de son prosélytisme persistant et aux motifs qu'il n'exprimait pas de regrets et n'avait pas indemnisé les victimes
C’est arrivé le 15 septembre 1935
Nuremberg, 15 septembre 1935, début de l’ antisémitisme officiel.
Les militants du parti nazi sont réunis en congrès à Nuremberg. Hitler annonce la promulgation de deux lois qui séparent les juifs des autres Allemands.
Quand Hitler a pris le pouvoir, peu de gens ont réellement pris au sérieux ses proclamations violemment antisémites. Même chez les juifs, beaucoup appréciaient son côté homme d’ordre et pouvoir fort ; rien ne corrigera jamais cet état d’esprit chez le citoyen inconscient des risques.
Tout change au congrès de Nuremberg. Le fuhrer prive les juifs allemands de leur nationalité.
Une loi sur « la sauvegarde du sang et de l’honneur allemands » interdit aux juifs d’épouser ou de fréquenter des Aryens et d’employer des Allemandes de moins de 45 ans. (Amusant, ce parti nazi qui se prétend laïc reprend la même limite d’âge que le droit canon pour les bonnes de cure). Autre retour à une vieille obligation, celle du port de la rouelle jaune, les juifs oivent porter une étoile jaune au format réglementaire.
La loi sur la fonction publique exclut les juifs de tout emploi public. De même, les avocats juifs sont radiés du barreau.
Ordre est donné à la presse de congédier journalistes non aryens.
De même, les artistes juifs doivent être réservés à un public juif.
Nuremberg, ce n’est pas encore la « solution finale », Hitler se satisferait encore du départ des juifs. C’est ce que firent les plus prudents ...ou les plus riches.
Les autres ...connaîtront la solution finale, la déportation et la mort.