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15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 23:00
En France, pas de doute, nous sommes géniaux ... surtout nos douaniers !
Déjà, le regretté Fernand Raynaud ne disait-il pas : "j'suis pas un imbécile, puisque j'suis douanier" ?
Il font des exploits incroyables. Grâce à eux, nos frontières sont inviolables.
Ils ont à leur actif l'arrêt du nuage de Tchernobyl. Vous vous rappelez : quand toute l'Europe était survolée par une nuée radioactive... Comme elles n'avaient pas de visa, les particules ont respecté nos frontières pour le grand bonheur des agriculteurs qui ont vendu tout ce qu'ils voulaient et de la  COGEMA (aujourd'hui AREVA) qui risquait d'être gênée aux entournures.
Cette fois, en pleine mondialisation, nos inexpugnables frontières résistent  au crach financier général. Enfin ... c'est ce que nous  racontent les habituels économistes ( qu'est-ce que c'est, ce métier-là ?) et la ministre de l'économie.
Avec un ton qui rappelait le serpent du livre de la jungle ( "aie confiance ..."), elle nous a expliqué  que, malgré tous les indicatifs dans le rouge, l'économie française résisterait mieux que celle de nos voisins. On ne sait toujours pas pourquoi ...
 Il faut croire, ne pas avoir peur... comme dit le pape. On a payé assez cher sa réception à celui-là, il peut bien nous rendre le petit service de regonfler le moral des Français croyants.
Mais son brushing (à la ministre, pas au pape !) était moins bien arrangé que d'habitude.
Signe de temps perturbé sous un crâne ? (pas de tempête, la tempête sous un crâne, c'est Victor Hugo qui en détient les droits d'auteur définitifs.) Le fait est qu'on avait du mal à résister au doute.
D'ici à ce qu'ils nous ressortent les vieux textes sanctionnant l'atteinte au moral des troupes en temps de guerre, le temps est proche. Il leur suffiraient de déclarer la fin du monde imminente. Harmageddon en vue. Voilà une occasion de rentabiliser médiatiquement l'accélérateur de particules dont tout le monde se fiche comme de sa première culotte.
Je saute du coq à l'âne ?
Pas plus âne que ceux qui font payer les pauvres pour aider les riches et les prennent pour des gogos.
On pourrait leur pardonner bien des incartades s'ils étaient efficaces. mais c'est trop leur demander.
Alors comment voulez-vous que la confiance règne ?
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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 09:12
L'été pourri continue. Ceux qui n'ont pas connu le soleil des vacances espéraient profiter des fêtes de septembre. C'est fichu !
La braderie de Lille a été mouillée ; tant pis pour les moules-frites.
La fête de l'huma prend le même chemin.
Non, non, je ne postule pas à un emploi de madame-météo. Ces considérations vaguement climatiques sont une occasion de ramener quelques souvenirs à la surface.
Il fut une époque, lorsque j'étais encore capable d'effort  physique, où je n'aurais, pour rien au monde, manqué la fête de l'huma et son village du livre.
 C'était un peu comme les champignons ; tous les ans, à la même époque, j'étais certaine de rencontrer "mes" amis-écrivains. Chaque année, je faisais le plein de leurs nouveautés et je rentrais épuisée, dans un bus qui  faisait penser au car scolaire, avec le cartable surchargé de l'écolier qui se respecte.
Nous en avions profité pour échanger des nouvelles, ou plutôt, recueillir celles que les parisiens, toujours mieux informés, se faisaient une joie de nous délivrer, sur l'état des actions, le résultat des enquêtes et procès contre les négationnistes. On se tenait chaud et c'était bien. Il en reste un souvenir ému, même des sacs-poubelles dont nous nous équipions en  mode de cuissardes, les années où la pluie était contre nous et changeait les allées en flots de boue.
A l'époque, je pestais mais, en fin de compte, ne sont restés que les bons souvenirs. Laetitia et Sébastien, Didier, Valère, Patrick, Philippe, Roger, Serge, Hervé ... et tous les autres, si loin et si présents dans ma mémoire.
Aujourd'hui, j'en suis à regretter mes fêtes pluvieuses ... mais, trêve de sentimentalisme à deux balles, je souhaite une bienveillante éclaircie à ceux qui pourront en profiter.
Histoire de faire passer le coup de blues, réjouissons-nous.
Ceux qui feront le déplacement pour voir Benoît XVI, alias le panzer-cardinal , auront droit au même temps pourri.
Voyez, il y a parfois de l'égalité à défaut de justice.

Commentaire du lendemain :
... En fin de compte, le dimanche a été beau. Réjouissons-nous, je me suis trompée.
Si le beau temps a permis de faire quelque argent, ce n'est peut-être pas la der-des-der que nous craignions. L'espoir fait vivre.
 

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8 septembre 2008 1 08 /09 /septembre /2008 08:20
 Une agression dans le XIX ème arrondissement, comme d'habitude dans ce quartier, les victimes sont des porteurs de kippa et comme d'habitude, "on" exprime des doutes sur le caractère antisémite des faits. Le doute n'est guère possible mais on préfère lui donner une chance. Regarder en face l'antisémitisme moderne, en France, c'est trop difficile.
Il faut bousculer des tabous.
 On doit remettre en question une vieille certitude : non, l'antisémitisme n'a jamais été réservé à l'extrême-droite. Rappelons la célèbre affaire Dreyfus, on trouvait des antidreyfusards à gauche. Ils propageaient avec conviction l'idée  que les juifs s'enrichissaient sur le dos du peuple. Depuis, la gauche a renié les plus voyants, ceux qui ont, à l'instar de Doriot, rejoint le fascisme et la collaboration avec les nazis. Mais il reste des grandes figures jamais désavouées par la gauche malgré leur antidreyfusisme ; pensons à Jules Guesde, toutes ses rues et places n'ont pas été débaptisées.
La judéophobie ouvriériste existe toujours, et même plus que jamais depuis que la clientèle ouvrière des partis de gauche a pris une coloration immigrée et musulmane. Ceux qui croient en la légende du juif riche et les musulmans pour qui un juif ne saurait être qu'un "dhimmi" ont opéré leur jonction.
Ils ont "remis une couche" en prenant l'antisionisme à leur compte. C'est une opportunité à exploiter, ils ne s'en privent pas mais le sort de la Palestine n'a pour eux qu'une utilité circonstancielle. Ils étaient antisémites bien avant d'être antisionistes.
Les politiques, devant cette situation, sont tous mal à l'aise.
La droite conserve des fonds de placards peu reluisants, elle ne tient pas à se voir rappeler des sympathies pas complètement liquidées avec les criminels collaborationnistes. Elle nie son passé d'autant plus énergiquement qu'il suffirait de presque rien pour le ranimer. De toute façon, elle ne veut rien avoir à faire avec ce nouvel antisémitisme immigré et musulman qu'elle déteste peut-être encore plus que les juifs.
Quoique ...La haine a-t'elle des limites ?...
La gauche, de son côté, a fait un héritage empoisonné. Elle ne peut approuver clairement un antisémitisme contraire à tous ses fondements idéologiques mais se priver d'un stock de voix et d'opinions qu'il suffit de ramasser ... c'est une tentation bien difficile à repousser.
Alors tout le monde prend le parti de ne pas voir. Il n'y a pas d'antisémitisme puiqu'on a décidé que c'était mieux ainsi.
On attend l'incident gravissime, le crime ? ... L'aveuglement organisé est même capable d'y résister. la torture et le meurtre d'Ilan Halimi n'ont pas suffi.  Ceux qui ne voulaient pas y voir la haine du juif y ont trouvé d'autres motivations.
Pendant ce temps-là, le fossé continue à se creuser et les politiques à se discréditer.

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4 septembre 2008 4 04 /09 /septembre /2008 09:28
La mémoire, c'est vivant. Nous gardons le souvenir des faits et des gens ... un certain temps.
Plus un événement ou une personne nous ont marqués, plus longtemps nous en conservons le souvenir.
C'est la mesure de la survie pour les incroyants : la trace des morts demeure dans notre vie, le temps que nous nous les rappelons. Le jour où plus personne ne se souvient, on est bien mort.
Et les événements anciens ? Que deviennent les générations que nous n'avons pas connues, que nous avons oubliées ?
Ils sont l'histoire.

Des faits et des gens viennent à notre mémoire pendant que d'autres en glissent pour devenir histoire.
Parfois, ils s'attardent et ne peuvent nous quitter. C'est qu'il leur reste encore quelques comptes à régler.
Paradoxalement, les négationnistes qui s'acharnent à détruire le souvenir du génocide
entretiendront sa mémoire après la mort du dernier témoin,  en nous interdisant de ranger leurs victimes dans les savoirs historiques.
La mémoire n'est donc pas l'histoire car elle est terriblement affective.
Elle vit en nous le temps que nous nous sentons concernés et que nous sommes capables de nous battre pour elle. L'histoire
est beaucoup plus tranquille, elle est question de savoir, nul ne vous demande de prendre parti.
Prenons un exemple pour illustrer : deux massacres.
La Shoah est toujours dans notre mémoire ; il reste des témoins, des survivants douloureux et, malheureusement, des nostalgiques qui rêvent de "finir le travail".
La Saint Barthélémy fut une abominable tuerie mais je ne connais personne qu'elle obséderait encore aujourd'hui. Il y a des chercheurs, des historiens intéressés mais ils le sont en scientifiques. Si un groupe de protestants en affronte un de catholiques (en Irlande, par exemple) ce n'est pas en mémoire de la St Barthélémy.
Mais il ne faut jamais sous estimer la capacité humaine de nuire .
Il y a toujours des nuisibles prêts à ranimer l'histoire pour la changer en mémoire.
La guerre, pas si ancienne, au Kosovo a été déclenchée par le rabachage de la bataille du Champ des Merles par des nationalistes serbes. Il y a fort à parier que le jeune kosovar moyen se fichait du fameux champ comme d'une guigne jusqu'au jour où les tenants de la Grande Serbie le lui ont rappelé.
Je vois d'ici le parallèle qui va être établi : Jérusalem.
"Lorsque les juifs et les musulmans s'étripent allègrement pour la possession de Jérusalem, c'est une instrumentalisation de l'histoire et on n'est pas près de résoudre la controverse s'il faut remonter jusqu'à Abraham pour retrouver le premier occupant qui ferait valoir ses droits." Dit-on.
Eh bien, non. Jerusalem n'entre pas dans ce processus. Sa mémoire est toujours restée vive.
"L'an prochain à Jérusalem ...", voilà des générations que ces mots rythment l'espoir des juifs dispersés.
Jérusalem est plus que jamais dans la mémoire d'un peuple, donc dans son coeur.
La question n'est pas forcément insoluble mais il faut certainement faire appel à d'autres ressorts que la démonstration historique.
Il faut parler aux coeurs, pas aux ordinateurs.

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1 septembre 2008 1 01 /09 /septembre /2008 21:01
Un ami cultivé et néanmoins lecteur assidu - il se reconnaîtra, qu'il reçoive le témoignage de mon amicale complicité - me comparait à ces dames du temps jadis qui tenaient salon et encourageaient la vie littéraire et artistique de leur temps. C'est trop flatteur, je suis sur un petit nuage mais ... atterrissons avant de nous casser la figure.

Ce blog est peut-être un salon mais ses invités pourraient s'y exprimer d'avantage.
Tant de sujets restent sans commentaire ... J'essaie de varier, au risque de passer du coq à l'âne. Sans résultat. Alors,  parfois, c'est le découragement ; à quoi bon tenter un débat s'il doit rester un monologue ?
Par chance, des échos, d'amicales conversations m'apprennent que j'ai des lecteurs et qu'ils ne sont pas indifférents.
Le problème reste entier.
Et si je vous demandais de proposer des sujets ? Vous m'éviteriez ainsi de me planter. Un bon mouvement ...
Par exemple, je serais très heureuse que vous utilisiez à cet usage la fonction "commentaire" de cet article ... en espérant
avoir plus de réussite qu'à la fin d'un exposé, lorsqu'on demande : "Des questions à poser ?"

C'est donc un salon peu fréquenté. Serait-ce un boudoir ?
 La comparaison est trop dix-neuvième siècle.
 S'il faut reculer dans le temps, la chambre des temps classiques avec sa ruelle fait un peu confinée et la  mémoire en est par trop malodorante.
Une simulation de voyage dans le temps pourrait nous ramener vers les "cours d'amour" d'Aliénor d'Aquitaine.
On n'y parlait pas que des sentiments amoureux, Ménie Grégoire et ses émissions n'y étaient pas, mais un lieu  était né pour ce qu'on aimait,  la littérature, les arts, la conversation, en un mot la culture. La femme y chantait la fine amor en résistance à la barbarie que les hommes du temps glorifiaient.
Bon, c'est pas gagné et de toute façon, c'est complètement démodé.
Mais il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ... alors je compte sur vous, aidez-moi à vouloir l'impossible.
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20 août 2008 3 20 /08 /août /2008 11:14
Lu dans Le Monde.fr :
"Les cellules souches embryonnaires représentent une nouvelle source de
cellules sanguines pouvant être créées et reproduites indéfiniment fournissant une source potentiellement inépuisable de globules rouges pour des transfusions humaines."
C'est ce qu'a annoncé mardi la firme américaine Advanced Cell Technology. Des cellules de sang peuvent être cultivées en grand nombre à partir de cellules souches embryonnaires, une avancée qui devrait ouvrir la voie à une production illimitée de sang humain.
Entre été pourri et massacres en tous genres, enfin une annonce positive.
Ne soyons pas naïfs, l'ACT n'est pas une ONG philanthropique, on entend déjà cliqueter le tiroir-caisse.
Il n'en demeure pas moins que le sang c'est la vie, et on en manque tout le temps.
En France, le sang est donné, jamais vendu, et rigoureusement contrôlé ; nous sommes donc, en principe, à l'abri des trafics d'organes et des transfusions contaminées. Le risque-zéro n'existe pas mais il est négligeable.
 Ce n'est pas le cas sur toute la planète ; qu'on pense à tous ces paysans pauvres, en Chine, infectés par le VIH à l'occasion des prélèvements non sécurisés effectués par des vendeurs de sang ... et on vous laisse imaginer quelle fut la bonne surprise des "bénéficiaires" des transfusions.
La mise en place d'un procédé industriel qui produirait du sang dans la quantité et la sécurité voulue serait un  progrès décisif. Il serait accueilli dans l'enthousiasme général.
Modérez votre joie. Il y a des mécontents ...si, si : la secte des protecteurs de l'embryon.
Ce sont des maniaques de l'embryon sacré, ils ne jurent que par son développement.
Dès qu'ils entendent le mot "embryon", ils disent "foetus" et, dans la foulée, "bébé". Vous les avez reconnus, ce sont les  "pro-vie".
Les dernières techniques à la mode,
les tests génétiques ou le diagnostic préimplantatoire soulèvent de sérieux  problèmes éthiques  ;  qui leur tiendrait rigueur de s'en préoccuper ?
Mais ils ne font pas tant de détails ; les "pro-vie" ne veulent pas qu'on touche aux embryons. Un point, c'est tout.
Si personne n'y touche leurs protégés finiront  ... à la poubelle.
En effet, d'où viennent ces fameux embryons qui  intéressent la science ?
Ils existent par la volonté de la médecine et des candidats à la parentalité. Pour obtenir un embryon à implanter lors d'une FIV, il faut stimuler la ponte ovulaire afin d'en produire plusieurs. Quand la grossesse attendue a été obtenue ou que le projet a été abandonné, il reste des embryons surnuméraires voués à la destruction si les géniteurs en ont terminé avec leur projet parental.
Résumons : ces gens-là préfèrent que leurs protégés soient détruits plutôt que de les donner  pour le bien de l'humanité, comme on donne un organe.
Pas très charitable, pour des gens qui se proclament  chrétiens .
Surtout, pas très cohérent, quoique ...
Ces chrétiens très "tradi" ont toujours détesté l'intrusion de la médecine dans la reproduction humaine. Pour eux, un enfant doit se faire bibliquement, c'est à dire lors d'un acte sexuel. N'allez pas croire qu'ils en soient devenus des accros du sexe. Ils parviennent à réunir culpabilisation de la sexualité, glorification de l'abstinence et sacralisation du sexe reproducteur.
D'incohérence en inhumanité, ces pro-vie rempliront  surtout des tombeaux.
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16 août 2008 6 16 /08 /août /2008 23:00
Si j'étais géorgienne ... J'aurais de  la mémoire.
Je saurais qu'il ne faut pas être un petit qui ne pèse rien face aux grands.
Je me rappellerais le sort des tchèques abandonnés à Hitler par des démocraties trop heureuses de signer une paix honteuse, à Munich.
Les Ossètes d'aujourd'hui me rappelleraient furieusement les Sudètes de ce temps - là, un prétexte, un croupion.
Je saurais que les chancelleries sont pleines de Chamberlain(s) et de Daladier(s) et j'attendrais désespérément qu'un Churchill vienne les mettre en face de leur déshonneur.
Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ? aucun espoir ?
Rien.
Ils ont  peur et croient négocier.
Il était plus facile de se montrer intransigeant avec Milosevic que face aux Russes.
Signe des temps, seule une femme sort du rang.
Elle vient de l'Est ; c'est  Angela Merkel qui sauve l'honneur des Européens.
 Les autres vendraient leur mère pour un plein du 4x4.
Je me dirais qu'il en est fini de la Géorgie.
Que me restera-t'il  ?
Que du mépris, un insondable mépris pour la médiocrité de ceux qui prétendent nous diriger et ne sont que des marchands de bestiaux et des bouchers.



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9 août 2008 6 09 /08 /août /2008 09:09
Le monde trépignait d'impatience bien entretenue.
Les trompettes de la renommée l'avaient sonné à perdre le souffle : à Beijing, on allait voir ce qu'on allait voir.
Et on a vu.
Nous l'attendions et le craignions, le remake agrandi de Berlin 1936.
 Le CIO persévère toujours et ne recule jamais. Comme les singes de la sagesse, il est sourd et aveugle mais il n'est pas muet et avance droit, poussé par le plus fort.
Nous n'avons pas été déçus ; depuis 36, la technologie a fait des pas de géant et Leni Riefenstahl peut aller se rhabiller. Les dieux du stade rampent toujours aux pieds du fric et du pouvoir mais ils le font en musique et dans la gloire ; ils sont accompagnés par une foule immense remontée comme une pendule.

Tout ce monde aux pieds du veau d'or, c'était si émouvant ! Il en est un qui ne pouvait pas se tenir à l'écart, c'est le président bling-bling de la France, il y avait forcément un rôle pour lui dans la distribution .
Il s'est dit "après tout, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis", s'est empressé d'oublier ses dires du printemps et s'est précipité vers ce qui restera pour la postérité un nid de drôles d'oiseaux, en n'oubliant pas, dans la foulée, de renvoyer aux calendes grecques sa réception du Dalaï Lama.
C'est bien mal interprêter son abnégation que  d'y  voir tant de méprisable noirceur.  Il a pris sa décision, la mort dans l'âme, uniquement motivé par l'intérêt national.
Il nous l'a dit : le commerce international de la France ne peut tourner le dos au quart de l'humanité.  Il peut toujours espérer, mais y-a-du-boulot.  Il y aura peut-être un petit quelque-chose à leur fourguer, aux Chinois.
Pour achever de lui casser la baraque, on peut lui rappeler que les Allemands vendent bien plus à la Chine mais Angela Merkel est restée à la maison. On a les nerfs qu'on peut.

Ce n'est pas la peine de se faire du souci pour se ruiner la santé mais ... qu'un type aussi fragile, sensible au roulis, détienne les codes de déclenchement de l'arme nucléaire, ça donne des frissons qui ne sont pas de plaisir.

Les admirateurs de l'olympisme faux-cul  rediront benoîtement que c'est un mouvement de paix.
Qu'ils exultent de bonheur. Au même moment que la gloire de pékin subjuguait les princes qui nous gouvernent, la guerre éclatait entre la Géorgie et l'Ossétie. Une mission de paix est assurée, sans rire, par la Russie qui est le meilleur allié de l'Ossétie.
Nous pouvons attendre longtemps un cessez-le-feu.  Rien ne peut se faire dans l'immédiat, ils sont tous aux JO.
Ces Caucasiens mal élevés doivent pourtant le savoir, "do not disturb". On peut être un peu tranquille, quand- même !
Qu'ils se le tiennent pour dit, eux et tous les crèvent-la-faim de la planète.
S'ils ne sont pas tous morts, après les jeux, on essaiera de trouver le temps de se pencher sur leurs broutilles.


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6 août 2008 3 06 /08 /août /2008 09:12
Vous vous rappelez certainement les rouges-bruns, ces adeptes d'une improbable alliance d'antisémites de gauche avec un délicat parfum de haine de soi.
A l'occasion de l'affaire Charlie/Siné, ils se sont réveillés.
Je laisse Nathalie vous dresser le tableau.
A gerber ...

Siné, la boucle est bouclée
par Nathalie Gunther
Je reviens cette semaine sur le licenciement de Siné, dessinateur et caricaturiste, par Philippe Val, directeur de Charlie Hebdo, pour propos antisémites.

Rappel des faits : dans une chronique publiée début juillet par le célèbre journal satirique, Siné avait écrit à propos de Jean Sarkozy, fils cadet du Président de la République française : " Il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée juive, héritière des fondateurs de Darty : il fera du chemin dans la vie".
Refusant de présenter ses excuses pour des propos faisant appel aux ressorts les plus vils d'un veil antisémitisme et de l'équation juifs = argent et réussite sociale, y compris grâce à des manoeuvres dolosives, la conversion en l'espèce, Siné a été licencié par son employeur. Somme toute, rien que du tristement banal, qui nous pousserait presque à lever les yeux au ciel et soupirer en signe de dépit fatigué.


Là où l'affaire prend néammoins une tournure surprenante ( à moitié...), c'est lorsque l'on s'interesse à la pétition de soutien au gentil Siné, qualifié affectueusement "d'anar" qui "dénonce d'un ton fleuri l'opportunisme du fils du Président" et qui regrouperait pas moins de 2000 à 3000 signatures de soutien de dessinateurs comme Geluck ( dont le chat doit miauler très fort ), de philosophes comme Michel Onfray ou Daniel Bensaid, d'enseignants, de journalistes et autres personnalités de renom qui n'ont aucune difficulté, comme chacun le sait; avec leur judéité, tels Alain Krivine ou Gisèle Halimi.

Pourtant, c'est sur la chronique de Guy Bedos paru dans le Nouvel Observateur le 16 juillet 2008, qu'on atteint les sommets du pervers : l'humoriste y explique que Philippe Val n'y comprend bien, puisqu'en Israel même, des auteurs aussi célèbres qu'Amos Oz ou David Grossman critiquent le gouvernement israélien en place.
Quel rapport avec tout ça, me direz-vous ? Eh bien voilà, la boucle est blouclée : Bedos et autres consorts ont amalgamé juifs et Israel et, sur une question d'antisémitisme avéré, se sont crus autorisés à parler d'Israel et du conflit israélo-palestinien comme une légitime défense, avec une nouvelle équation juifs rusés = israéliens méchants.
L'amalgame va plus loin puisque Plantu représente dans une caricature de l'express du 24 juillet 2008, Philippe Val avec rangers, crâne rasé et brassard rouge, mimant le salut nazi. Quand on sait que Val croule sous les mails d'insultes et est traité chaque jour "d'ordure sioniste", on se dit que tous ces donneurs de leçons sont bien inquiétants...et que les détracteurs d'israel savent faire feu de tout bois... Bonne vacances quand même.

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22 juillet 2008 2 22 /07 /juillet /2008 23:00
Je vais encore me faire des ennemis ... ça va bientôt être le désert autour de moi. "Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie ..."
J'ai lu ça, jadis, et je ne sais  pourquoi, les mots reviennent à ma mémoire. .. En réalité, je ne suis pas effrayée du tout. Je suis même terriblement enthousiaste et pleinement d'accord avec le papier que Bernard-Henri Levy vient de signer dans le Monde du 22 juillet 2008. Tant pis pour les dénigreurs.
BHL est trop paillettes, trop pipole ? Quelle importance si le propos est juste ?
Il l'est fortement, cet article. Il revient sur l'"affaire" Siné, apporte son soutien à Val avec des mots que j'aimerais avoir écrits si j'avais la chance d'en posséder le talent.
La paraphrase du texte serait ridicule ; je ne peux qu'inciter chacun(e) à le lire.
J'aimerais juste en "rajouter une louche" pour insister sur la nécessaire distinction entre critique des dogmes et atteinte aux personnes. Un humoriste peut se moquer de la torah ou du coran ; c'est l'agitation des idées (souvent roboratif et salutaire). Se croire autorisé à dénigrer les gens, il y a une faille à ne pas franchir ni combler. 
L'islam a beau être la dernière née des religions du livre, c'est la plus archaïque ; elle fait retour à des principes auxquels le judaïsme et le christianisme avaient renoncé depuis longtemps lorsque Mahomet est né. En disant cela, j'ouvre éventuellement une controverse mais aucun croyant ne doit y trouver prétexte à se dire insulté.
En revanche, si je le qualifiais de sous-homme, et si je lui refusais l'exercice de ses droits humains, nous quitterions le domaine du débat pour entrer dans l'exercice du délit.
C'est très simple, en apparence, mais il faut croire que ce n'est pas clair pour tout le monde
Il est très, trop, courant de se faire traiter de raciste parce qu'on refuse que les filles aient des heures réservées à la piscine et risquent leur peau plutôt que de remettre leur santé entre les mains d'un homme-médecin.. Depuis quand la religion, ou ce qu'on appelle ainsi, est-elle une race ?
Les religions, les traditions et l'usage qui en est fait sont des productions de l'esprit ; comme telles, elles peuvent être discutées, contestées, refusées .
Cultivez la confusion des genres, l'amalgame entre le racisme révoltant et inadmissible et la saine critique des idées, et vous entretiendrez les haines les plus recuites, celles qui font des morts à la première étincelle.
Tiens, la carrière de cette ordure de Karadzic en est une parfaite démonstration, juste d'actualité.
  
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