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19 janvier 2009 1 19 /01 /janvier /2009 10:30
    Dimanche 18 janvier, au programme de France 2, "La liste de Schindler".
N'en déplaise aux puristes, on ne dira jamais assez la place de ce film dans l'enseignement populaire de la Shoah et, surtout, dans la définition du terme de "Juste parmi les Nations".
Oskar Schindler était, au départ, tout le contraire d'un héros : c'était un profiteur de guerre, exploitant et exploiteur de la main d'oeuvre juive mise à sa disposition par les nazis. Au long d'un processus plus personnel que philosophique ou politique, sa conscience s'éveille et il finit par sauver plusieurs milliers de juifs en y laissant sa fortune, son ménage et tout ce qui avait compté pour lui avant la découverte d'une nécessité supérieure.
    Le film se termine comme un hommage à Israël, refuge des survivants. Avec, comme fond sonore, l'hymne à Jérusalem, les juifs sauvés par Schindler viennent lui rendre hommage sur sa tombe, en Israël.
Emotion garantie, tout le monde essuie une larme ou renifle discrètement.
On remarquera forcément le télescopage entre cette programmation et l'attitude généralement pro-palestinienne et anti-israélienne de France-télévision. Les hasards du calendrier sont parfois réjouissants.
Finie la récréation, on cesse de ricaner, c'est l'occasion de se pencher sur Israël et la Shoah.
ll faut dire et répéter que la Shoah n
'est pas à l'origine de l'état d'Israël. Les adversaires de sa création aiment le laisser croire mais c'est une histoire beaucoup plus ancienne.
Si on voulait rattacher la naissance d'Israël à un événement de l'histoire européenne, ce serait l'affaire Dreyfus
plutôt que la Shoah. Les juifs d'Europe avaient parié sur l'assimilation au monde des lumières et, dans les pays les plus prometteurs, comme la France, la réponse à leur désir d'ouverture a été le rejet, la discrimination, l'exclusion et la haine.
Dès lors, naquit et se renforça le sionisme, l'espoir et la volonté de fonder un état juif pour les juifs, un refuge et un endroit qu'ils pourraient organiser et diriger dans la liberté et le droit. Après des luttes héroïques racontées dans les livres d'histoire, l'état  d'Israël fut conquis, et non accordé, en 1948.
En même temps, le jeune état accueillait des groupes de plus en plus nombreux de survivants de l'extermination et devenait, en quelque sorte, l'épicentre de sa mémoire.
 C'est un élément fondamental mais ce n'est pas le seul. D'ailleurs, on apprend, à intervalles, que les rescapés de la Shoah ne sont pas traités comme ils le méritent par l'Etat Juif.
Israël est l'Etat de tous les Juifs, d'Europe mais aussi, d'Afrique du Nord, d'Asie et du monde entier, sans oublier les Sabras, Israéliens autochtones nés en Israël. Tous ont en commun le judaïsme mais pas la Shoah, la "destruction des juifs d'Europe", selon l'expression consacrée par Raul Hilberg.
  C'est une réalité qui échappe en grande partie aux étrangers. Les symboles les plus cités sont Yad Vashem et la Médaille des Justes ; la modernité israélienne, ses scientifiques passent souvent à l'arrière-plan.
De temps en temps, des ignorants hostiles rappellent, pour le déplorer, que l'armée israélienne est forte, qu'elle détient l'arme nucléaire et qu'Israel est l'allié indéfectible des Etats Unis. "Les amis de mes ennemis sont mes ennemis"  dit le proverbe, donc Israël est associé aux USA dans la détestation ordinaire.
Pourtant le Peuple de l'Etude est aussi un peuple de savants, d'artistes, d'entrepreneurs. Il crée au profit de tous.
Là se trouve la victoire finale de ceux qui n'ont même pas eu de sépulture.

Changeons les regards ; ce peuple veut vivre. Tout simplement.
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16 janvier 2009 5 16 /01 /janvier /2009 22:59
  

Telle que la situation paraît évoluer, la bataille de Gaza va se terminer mais, comme il fallait s'y attendre, les questions resteront patentes.
 La guerre continuera autrement.
Une accusation fait fureur, ces derniers temps : les israéliens utiliseraient contre Gaza des nouveautés meurtrières, des obus incendiaires au phosphore blanc.
 Les accusateurs viennent de découvrir l'eau tiède !
... Quelle arme a fait flamber Hambourg pendant les combats qui ont vaincu Hitler ? C'étaient des bombes au phosphore, et toutes les armées du monde en utilisent,, à partir du moment où elles disposent d'avions bombardiers.
 Selon le goût du jour, le succès médiatique attendu, on stigmatise plus ou moins une arme ou une autre.
En réalité, elles sont toutes barbares et meurtrières par définition, même un vulgaire coupe-coupe peut servir à exécuter des crimes de masse ...  demandez aux victimes du génocide rwandais. C'est tuer qui est hideux, peu importe l'outil.
Laissons les vieilles histoires au placard, essayons d'envisager l'avenir.
Malheureusement, il est prévisible que les islamo-fascistes du Hamas et autres fous de Dieu se remettent à nuire par tous les moyens qu'ils trouveront. Ils continueront à nous faire bénéficier de quelques joyeuses spécialités comme les attentats-suicides.
Des gens capables de se précipiter dans la mort, uniquement pour y entraîner leurs ennemis avec, en prime, ...un bon paquet d'inconnus, font peur, et c'est logique.
Ils sont capables de tout contre un monde qu'ils vont quitter.
Les moyens de provoquer des dégâts sont légions mais les terroristes ont un faible pour les armes peu coûteuses et meurtrières. On peut légitimement craindre les bombes sales.

A l'époque des enveloppes à la poudre d'anthrax, les médias s'étaient montrés un peu curieux. Nous avions eu droit à quelques descriptions d'armes plus originales les unes que les autres, utilisables dans la discrétion par des terroristes peu équipés.  Depuis, les foules ont changé de préoccupation, nous n'entendons plus parler des bricoleurs
Pourtant, le problème est toujours là et j'aimerais revenir sur les inquiétantes bombes sales.
Rappelons brièvement de quoi il s'agit.
On se souvient de la chanson de Boris Vian "La java des bombes atomiques" ; c'était un grand moment d'humour, cet oncle, un fameux bricoleur, qui fabriquait des bombes atomiques dans un atelier, au fond de son jardin. La bombe sale est beaucoup moins drôle, car réaliste.
Il ne s'agit pas d'une bombe atomique dont la technologie n'est à la portée que de quelques états ; elle utilise la nocivité du nucléaire banal. Partout où il existe des installations de radiologie, médicale ou industrielle, sont stockées et utilisées des matières radio-actives, en principe protégées par des installations sécurisées mais, de toute façon, plus accessibles que l'industrie d'armement. Il suffirait à un groupe terroriste de cambrioler des sites radiologiques et de s'emparer des produits radio-actifs pour les introduire dans des bombinettes bricolées.
Le poison serait dispersé là où la bombe exploserait.
La nocivité serait plus ou moins importante suivant la difficulté à décontaminer l'endroit visé.
Dans un lieu bien choisi, les dégâts pourraient condamner durablement la place.
C'est une arme à la portée de n'importe quel petit casseur.
Pas de risque tant que le malfaiteur se soucie de son avenir, mais, pour des candidats au suicide  ?... le nihilisme fait perdre tout instinct de conservation.
La perspective est bien plus inquiétante que le cataclysme atomique. Là où la raison est absente, la dissuasion n'a pas de sens.
Qui peut m'expliquer pourquoi personne ne paraît s'en soucier ?
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11 janvier 2009 7 11 /01 /janvier /2009 10:20
    Décidément, nous n'avons pas fini de "nous esbaudir" devant les prises de position des belles âmes de la gauche démocratique.
 Elles ont au moins une qualité : elles sont fidèles.
Très logiquement,  elles ont toujours été opposées au racisme et à la colonisation. Qui pourrait les en blâmer ?
En vertu de ces principes humanistes et généreux, elles soutiennent les combattants qui s'illustrent dans ces grandes causes.
Très bien, sauf que ... ça sa gâte lorsqu'elles négligent de rectifier le tir.
 Des héros de la décolonisation ont "oublié" d'évoluer. Les grands espoirs se sont changés en déception pour les décolonisés. Mais il est des rectifications bien difficiles aux belles âmes. 
Le portait du Che, le soleil tropical et les cigares de Cuba aident les fossiles du communisme-canal-historique à fermer les yeux sur la faillite du régime castriste.
 Au nom du souvenir des combats contre l'apartheid, un voile pudique recouvre la gestion erratique de Mugabe;
Ce sont des citoyens noirs du Zimbabwe qui osent regretter l'ancienne Rhosésie, quand "la vie était dure mais on parvenait à élever ses enfants". Les belles âmes des pays bien nourris tiennent  la ruine du pays pour accident négligeable . Il en faudrait, plus pour qu'ils renoncent à leur rêve.
Les premiers coups de semonce remontent à plus de trente ans. L'exode des boat-people vietnamiens, la découverte du génocide cambodgien et des exactions commises en Chine au nom de la Révolution Culturelle laissent impavides les nostalgiques des manifs étudiantes. Se dire qu'on a usé des semelles de chaussures, pris des coups de matraque et parfois raté ses examens pour rien,  à n'en pas douter, c'est déprimant.  
Les belles âmes préfèrent se réfugier dans leurs rêves, même au prix de la négation des réalités.
Hélas, elles en deviennent aveugles. L'expérience n'a pas servi .
Chaque nouvel événement est soumis au même filtrage.
Un mouvement islamo-fasciste s'approprie la revendication palestinienne ? Qu'importe, les belles âmes ont décidé de soutenir la cause et, dans la foulée, tous ses représentants. 
Il vaut la peine de s'y attarder. 
D'abord, la gauche serait-elle antisémite ? Si vous lui posez la question, soyez certains de recevoir une dénégation indignée. On vous citera en exemple la participation des mouvements de gauche à toutes les cérémonies commémoratives de la Shoah et la loi Gayssot initiée par un communiste. C'est même dans leurs rangs qu'on trouve le gros des bataillons de la mémoire.
La victime juive a du succès auprès des militants, du moment qu'ils peuvent l'associer à d'autres combats. On aime la porter en emblème, entre "des sous !" et "nos retraites !"...
Mais un bon juif est un juif mort...
S'il est vivant et décidé à le rester, de Vallès à Guesde, la gauche retombe dans les vieux démons de l'antisémitisme populiste où elle opère d'improbables jonctions avec les thèmes les plus éculés de la vieille droite catho. Les juifs seraient tous riches (voir l'affaire Siné). On oublie le petit tailleur, le savant, l'artiste, on ne voit plus que le banquier, on a même pris un malin plaisir à souligner la judéité de Madoff soupçonné d'escroquerie.
Surtout, le peuple juif serait le seul peuple qui n'aurait pas droit à un état. Lorsqu'Israël est attaqué, il faudrait que le juif retrouve son éternelle position de victime, il n'a pas le droit de se défendre.
Certes, les gens de gauche ne se voient pas en suppôts de l'antisémitisme mais beaucoup n'hésitent pas à se dire antisionistes. Ils reprennent et popularisent une vieille scie : "on" aurait donné un état aux juifs en dédommagement de la Shoah. Il n'est pas difficile d'en avoir la confirmation en interrogeant les foules, on arrive forcément à bourrer les crânes quand on néglige d'enseigner l'histoire.
Un minimum de connaissances suffirait pour mettre à mal de tels contes à dormir debout.
Israël n'a pas été donné ; les militants sionistes présents dans le pays se sont battus pour faire naître un état, particulèrement contre la puissance mandataire, une Grande-Bretagne qui avait d'autres vues sur cette terre et ne voulait surtout pas contrarier sa politique arabe.
 Ils n'ont pas dépossédé la Palestine ; elle n'existait pas. On se trouvait en réalité dans une ancienne colonie ottomane. La défaite de la Turquie, alliée de l'Allemagne pendant la première guerre mondiale, avait placé sous mandat britannique ce territoire qui abritait de nombreuses communautés religieuses, des juifs et des musulmans mais, aussi, des chrétiens de toutes obédiences ... globalement des représentants de toutes les religions du Livre, tous convaincus d'y avoir des lieux saints.  Parmi eux, les premiers à revendiquer la création d'un état furent les sionistes ; ils avaient acheté de la terre aux colons turcs et constitué depuis longtemps un embryon d'état reconnu par la déclaration de Balfour comme un Foyer National Juif. On ne peut jamais refaire l'histoire mais, pour ceux qui voudraient absolument s'y risquer, il faut reconnaître qu'à l'époque, il n'existait  aucun projet arabe cohérent pour concurrencer la revendication d'un état d'Israël. Et il n'en existe toujours pas. Ceux qui parlent de La Palestine sont incapbles de se mettre d'accord pour en donner une définition.
Ni l'histoire, ni le droit international ne justifient de déclarer
Israël illégitime.
Les gens de gauche, particulièrement soucieux du Droit et de la Mémoire, sont mal placés, en contradiction avec leurs propres certitudes, s'ils contestent l'existence de l'Etat d'Israël et son droit à l'autodéfense qui est en est la conséquence directe.
Malgré toutes ces considérations, une grande partie de la gauche est hostile à Israël. Elle va jusqu'à soutenir des religieux intégristes, des islamo-fascistes à l'opposé de toutes ses convictions.
Il existe heureusement des amis d'israël à gauche mais, comme moi, ils se sentent bien seuls.
  Comment justifier tant d'incohérence ?
Hélas, par de petits calculs franco-français.
Tout parti politique a besoin d'électeurs et de militants, il doit cultiver, ménager tous les viviers possibles. Pour l'opposition, il faut travailler les moins bien traités par le pouvoir en place, parmi eux, les familles et amis des immigrés. Il est facile d'imaginer que ces électeurs potentiels sont des musulmans antisémites...
...c'est peut-être vite dit.

Il est, de toute façon, indigne de faire reposer l'essentiel, le socle de ses convictions sur d'aussi  misérables petits calculs.














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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 21:47
  Où réside la force du Hamas ?...
Ce sont les autres qui le rendent fort. Un tas de gens qui n'ont pourtant pas l'air plus idiots que les autres abdiquent tout esprit de questionnement pour relayer ses informations et nous laver le cerveau.
L'effet est saisissant sur la presse et les médias.
Histoire de rire un peu, France 2 s'est fait avoir encore une fois. Obligés de se fendre d'un démenti et de plates excuses pour une video bricolée acceptée sans discernement, il faut croire que l'affaire Al-Dura ne leur avait pas servi de leçon, sauf à Charles Enderlin qui est devenu beaucoup plus circonspect ; c'est un grand professionnel, il a su ne pas persévérer dans l'erreur, on est content pour lui.
Le catalogue des médias contaminés serait trop long à établir (un bon point pour l'édito de Val dans Charlie Hebdo, une lucidité rare), nous remarquerons seulement, avec chagrin, que la radio spécialiste des programmes de qualité, France Culture, n'échappe pas à la contagion. Dès les premiers jours de l'offensive, les plats étaient passés bien poliment à Henry Laurens ou Pascal Boniface. Il n'y avait probablement pas d'autres commentateurs disponibles ...
Ils ont une excuse imparable : l'armée israélienne ne laisse pas les journalistes passer dans la zone des combats. Etant donnée l'absence de neutralité des médias, difficile de leur en faire le reproche. Et surtout, au cas où cela vous aurait échappé, c'est la guerre, des bombardements, c'est dangereux. Si un reporter était blessé ... je vous laisse deviner les commentaires, l'occasion rêvée d'en "repasser une couche".
Pour résumer, l'information et, à la suite, l'opinion générale sont docilement alignées sur la propagande du Hamas.
Car il faut appeler un chat un chat. Le lavage de cerveau par la communication de guerre s'appelle de la propagande ; le terme n'est plus à la mode mais la réalité est toujours la même.

   Goebbels, souvenez-vous, c'était l'inventeur et l'organisateur de la propagande nazie. A la fin de sa noire aventure, il s'est donné la mort. Il n'a donc pas été jugé à Nuremberg, ce qui ne l'a pas empêché de laisser une réputation de spécialiste dans l'art de la manipulation mentale au service d'un pouvoir totalitaire.
A la base, il se fondait sur quelques idées simples.
Pour arriver à ses fins, il faut s'appuyer sur la majorité, les masses, les foules.
Comme les imbéciles sont plus nombreux que les génies, ils sont le gros des troupes ; leur tenir un langage simple et même simpliste mais qui leur laisse entendre qu'ils sont les plus intelligents, les plus forts.
Personne ne se tourne spontanément vers l'autocritique ; pour séduire les masses, leur présenter en toute circonstance des coupables à lyncher, des bouc-émissaires qui assumeront tous les problèmes.
Le premier de la classe est à la fois envié et détesté par les nuls ; il convient de livrer à la vindicte des foules les sujets brillants qui pourraient mettre des bâtons dans les roues du maître.
Car le maître est le sommet de l'édifice social ; sans lui tout s'écroulerait. Les masses travaillent pour lui. Il les utilise comme il le désire ; elles sont une tourbe malléable, sacrifiée et consentante.
Le grand art du maître est d'obtenir ce consentement, puis de le conserver, n'importe comment, la fin justifie les moyens.
Il paraît impossible de surpasser Hitler dans ce rôle mais ... l'idée n'est pas abandonnée.
Les idées fondatrices de sa folie continuent à hanter les candidats-dictateurs et autres nostalgiques du totalitarisme.
Où peut-on trouver en circulation de nos jours la noire littérature nazie ? 
Elle infiltre assez peu les démocraties occidentales ; ses ouvrages-vedettes n'y sont pas introuvables mais leur diffusion se limite à des milieux bien circonscrits, sectes négationnistes et autres activistes d'extrême-droite. Ils sont capables de nuire et même, parfois, de gagner des succès d'estrade mais ils ne prêchent que des convertis. Pour se montrer authentiquement dangereux, ils doivent se greffer à d'autres mouvements intérieurs ou extérieurs. Et justement, il existe un terrain qui partage les mêmes haines que les nazis, leurs idées y ont droit de cité dans les marchés, les librairies, les télévisions. C'est le Proche et Moyen-Orient depuis longtemps (le grand Mufti de Jerusalem était au mieux avec Hitler).
Justement le Hamas a bouclé la boucle. Contaminer à la fois ses proches et ceux à qui on veut nuire,voilà le fin du fin de la propagande fasciste.
En l'absence de réaction vigoureuse de la part des démocraties, la logique sera de réhabiliter Goebbels.
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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 23:09

Le producteur de Dieudonné en Franche-Comté déprogramme trois spectacles

La société de production chargée des spectacles de l'humoriste Dieudonné prévus en février et mars à Besançon, Belfort et en Haute-Saône a décidé de les déprogrammer, après que ce dernier eut invité sur la scène du Zénith de Paris le négationniste Robert Faurisson  

"En voyant Faurisson se faire remettre un prix par une personne déguisée en déporté juif, je me suis dit: +ou tu cautionnes, ou tu as une conscience et tu annules les spectacles+, - ce que j'ai fait", a indiqué mardi à l'AFP Hamid Asseila, responsable de la société bisontine Nouvelle Génération Production, en charge de l'organisation des spectacles.

"J'ai eu mal au coeur pour le peuple juif qui a beaucoup souffert. On ne peut pas s'asseoir sur 2 millions de morts", a-t-il ajouté, précisant qu'il avait visionné de "longs extraits du spectacle au Zénith".

Pour Yves-Michel Dahoui, adjoint à la culture de Besançon, "les organisateurs ont pris leurs responsabilités. Ce n'était pas aux politiques de censurer, et c'est à chaque citoyen de se rendre compte des dérives nettement condamnables de Dieudonné".

L'humoriste "a une fâcheuse tendance à comparer le malheur des peuples et à faire des amalgames douteux, sous-entendant qu'il y en a toujours trop pour les juifs et pas assez pour les noirs", a dénoncé M. Dahoui.

Près de 500 places étaient déjà vendues pour le spectacle prévu le 4 février à Besançon, 300 pour celui programmé le 5 février à Belfort, et entre 150 et 200 pour le 28 mars à Port-sur-Saône, a indiqué Hamid Asseila qui estime ses pertes à près de 20.000 euros, dont 5.000 euros déjà déboursés en communication.

"J'avais signé trois contrats avec la boîte de production de Dieudonné qui peut désormais me demander des dommages et intérêts", redoute-t-il.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire "aux fins de vérifier dans quelles conditions Dieudonné Mbala Mbala a remis" le "prix de l'infréquentabilité et de l'insolence" à Robert Faurisson.

Trois spectacles ... On peut considérer que c'est négligeable mais ça met du baume au coeur à un moment où nous en avons bien besoin.

Cette haine antisémite qui s'avance masquée par un faux nez d'antisioniste ... Elle nous assiège. Pour un peu, elle nous déprimerait.

Il faut savoir tirer parti de chaque bonne nouvelle, et toutes les fois que Dieudonné se prend une claque, nos contemporains reprennent face humaine.

Accessoirement, ce genre d'accroc nous permet de comprendre pourquoi il veut entreprendre une carrière au Canada. L'air d'ici lui paraît probablement trop malsain.

Bon débarras ! Sauf que ... la France va "se payer la honte" : et si les Canadiens allaient s'imaginer que les comiques français ressemblent à ce sinistre même pas drôle ...?

Il est vrai qu'outre-Atlantique le négationnisme n'est pas un délit mais une opinion dont la liberté est garantie par la constitution, et que la plupart de ses éditeurs y sont domiciliés.  Dieudonné ne fera peut-être pas scandale.

Mais nous espérons dans le bon goût des Canadiens. Ils renverront à l'oubli ce prétendu comique qui ne fait même pas rire.


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4 janvier 2009 7 04 /01 /janvier /2009 00:00
       Un jour, Golda Meir a déclaré : "Si nos ennemis aimaient leurs enfants autant qu'ils nous haïssent, nous serions en paix depuis longtemps".
Bien qu'elle nous ait quittés depuis trente ans, ses propos restent furieusement(
c'est le cas de le dire !) actuels ...
Actuels, mais toujours incompris. 
      Le Hamas a changé la bande de Gaza en nid de scorpions, les localités israéliennes qui l'entourent sont obstinément arrosées de roquettes et autres obus. A leur grand soulagement, le gouvernement d'Israël se décide enfin à réagir pendant que le Hamas garde  les gens de Gaza enfermés sous les bombardements.
Illico, les pleureuses professionnelles reprennent du service, se lamentent et manifestent. Comme d'habitude, elles accusent  Israël de tous les maux, en particulier le pire, l'impardonnable : des femmes et des enfants sont  les victimes d'une agression.
Il va de soi que, lorsqu'il pleut des bombes, ceux qui se trouvent dessous en sont victimes. Par un curieux hasard, les combattants courageux  du Hamas ont logé leur petite famille dans les dépôts de munitions et les bases de tir. C'est bête ...
       Les pleureuses et autres bonnes âmes plus apitoyées que futées n'y voient pas malice, sortent les mouchoirs et dégainent leur indignation contre Tsahal et sa violence disproportionnée ; elles soulignent qu' il y a beaucoup plus de victimes à Gaza qu'à Sdérot ... qui subit, pourtant, une pluie d'obus depuis plus de dix ans.
Ce qui fait toute la différence, c'est qu'à Sdérot les enfants sont protégés. En cas d'alerte, ils sont les premiers à bénéficier d'abris, ils ont même une école avec toit blindé. Ils sont précieux pour leurs parents et toute la société.
     Les pauvres enfants de Gaza et leurs mères sont d'abord victimes de l'islamo-fascisme qui règne autour d'eux.


Ils subissent l'assaut  d'Israël comme les enfants de toutes les guerres, comme ceux de Dresde ou Berlin ont subi les bombardements des Alliés à la fin de la deuxième guerre mondiale.
Mais, à l'époque, très justement, il ne s'est pas trouvé de bonnes âmes pour en faire le reproche aux libérateurs.
Lutter contre le nazisme et, plus généralement tous les fascismes, justifiait les destructions et les victimes.
Il est temps d'ouvrir les yeux sur la nature exacte du Hamas. Il ne cherche à libérer personne. A la suite d'un tel guide, le peuple palestinien est sûr de se mettre au service d'un maître.
 Serait-ce trop demander aux pleureuses que de ne pas prêter la main au maintien d'une dictature ?

Il est possible de faire la paix entre Israéliens et Palestiniens de bonne volonté, mais elle ne pourra se faire qu'après l'élimination de tous les obscurantistes, dont le Hamas.
Tipanda http://www.jacquelinesimon.com

 


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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 00:00
      Dimanche  soir, sur Fr5,  une sorte de résumé de la première année de Knut , le bébé ours blanc du zoo de Berlin...
Devançons les sarcasmes. De graves censeurs croient sérieux de dénoncer l'utilisation médiatique, pour ne pas dire publicitaire, de cet ourson transformé en peluche, Dans un  haussement d'épaules, ils font remarquer que sauver un ours blanc en le rendant inapte à la vie sauvage c'est un caprice bien coûteux qui ne pourra en rien modifier l'inéluctable destin de l'espèce. Les ours blancs sont condamnés par le réchauffement climatique, c'est à lui qu'il faut s'attaquer, et patati et patata ...  Leur gravité sentencieuse m'agace.
Knut respire la vie, câline son soigneur comme fait un chaton près de sa mère. Pourquoi refuser notre plaisir ?
L'ourson n'est pas conscient du destin de ses semblables. Il jouit de la vie et le spectacle de son plaisir nous ravit. Que lui demander de plus ?
   Mais la réalité ne se laisse pas oublier, la trêve des confiseurs est passée de mode. L'aviation israélienne attaque Gaza.
Qui peut s'en étonner ?
Nous sommes dans un talon d'Achille d'une antiquité biblique mais nous ne retournerons pas aux calendes grecques, ou plutôt philistines dans ce cas, nous nous contenterons des vingt dernières années.
Voilà des lustres que les villes israéliennes autour de Gaza reçoivent des explosifs tous les jours ;  n'importe quel autre pays soumis à une telle agression pourrait se livrer à des représailles avec la bénédiction de ses voisins, de l'ONU et des autorités morales de toutes obédiences.
N'importe quel état ... sauf Israël.
C'est qu'il est toujours vivant, l'antisémitisme bien recuit, pas déstabilisé pour deux sous par les exploits des nazis. Il a seulement appris à parler politiquement correct ; il ne dit plus "mort aux juifs" (trop direct) mais "le sionisme doit cesser".
Un bon juif est un juif mort, voilà l'idée fondamentale qui détermine les réactions de beaucoup, avec son corollaire : le juif est né pour subir ; le voir se défendre est, en quelque sorte, une erreur de casting.
Pourtant, il a déjà connu des bouleversements, ce casting. Il y a eu la guerre des six-jours gagnée, la guerre de Kippour gagnée. C'était un autre temps, pas encore très éloigné de la Shoah ; le peuple d'Israël connaissait le prix à payer pour exister. Aujourd'hui, chacun de ses enfants est devenu précieux, il veut défendre le droit de tous à exister avec le moins de pertes possible, c'est le recours à l'aviation. Le soldat est mieux protégé mais l'adversaire peut tirer parti du manque de précision dans les détails pour s'incruster, se terrer dans des abris qui seront autant d'abcès de fixation rendant illusoire tout règlement militaire définitif. Il reste le choix de l'action terrestre, à condition d'être prêt à de lourdes pertes.
Précisément, un tel sacrifice, le Hamas serait prêt à l'envisager. Difficile pour un état de droit d'affronter un ennemi formé de parents qui acceptent de faire de leurs enfants de futurs kamikazes. Une mère digne de ce nom qui voit son gamin sortir pour aller jeter des pierres l'enferme à la maison et lui interdit d'aller risquer sa vie dans la rue. Chez les islamo-fascistes, les parents sont fiers de voir leurs enfants affronter des soldats et, même, s'éclater(!) dans des attentats-suicides. Ils les appellent des "martyrs" pour faire pleurer dans les chaumières, en oubliant que le martyre, d'après sa définition religieuse, est toujours subi, jamais volontaire ; par la même occasion, ils négligent aussi de rappeler que, la plupart du temps, ils ont touché le prix du sang.
Le grand problème pour Israël est là : une démocratie consciente du prix de la vie humaine ne peut se battre à égalité contre des fanatiques instrumentalisés.
Il y aurait bien une solution : que les autres démocraties, au nom des droits humains, veillent au désarmement de Gaza.
Ne rêvons pas, l'ONU, représentation théorique des états de droit,
regarde ailleurs lorsque les combattants islamistes utilisent ses ambulances UN pour transporter des munitions. Elle est influencée ou intimidée par les dictatures de tout poil ... et spécialement les barbus (ça va se soi).
La situation est dramatiquement simple : Israël n'est pas près d'en avoir fini avec Gaza.
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26 décembre 2008 5 26 /12 /décembre /2008 22:30

Hier, 20h25

AFP
Mort d'un petit garçon dans un hôpital, victime d'une erreur d'une infirmière
A part les sourds-et-aveugles, tout le monde a pris connaissance de l'info.
 Un enfant de trois ans est décédé mercredi soir à l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris (XIVe), victime d'une erreur de médicament d'une infirmière qui a reconnu s'être trompée et a été placée en garde à vue, une procédure contestée qui a été prolongée jeudi soir.
      Pour commencer, coupons court aux suppositions, limitons nous aux faits.
La mort d'un enfant est ce qu'il y a de pire, et plus encore, si c'est possible, lorsqu'elle survient dans un endroit prévu pour recouvrer la santé.
L'évidence admise, arrêtons-nous sur l'environnement de l'information.
Une infirmière s'est trompée. Elle a perfusé un produit différent de celui qui était prévu. C'est une erreur, lourde de conséquences, mais une erreur comme il peut en arriver dans n'importe quel établissement de soin.  Tant que des humains soigneront les humains, le risque zéro n'existera pas.
Normalement la garde à vue doit permettre aux enquêteurs d'obtenir la vérité de la part de la, ou des, personnes interrogées.
L'infirmière a reconnu son erreur immédiatement, c'est elle-même qui l'a signalée, elle a endossé sa responsabilité. Une garde à vue de 48 heures n'avait pas de sens... Il faut bien en convenir, l
'habeas corpus est un idéal bien démodé. On se trouve dans un cas de brimade inutile, de traitement inhumain et dégradant, contraire aux droits de l'Homme.
Son utilité principale ne serait-elle pas de faire parler, occuper l'information ?
Le tableau serait incomplet si nous échappions au discours forcément accusateur du père de l'enfant. Toujours le rôle de "statue du commandeur" imparti aux victimes, des victimes qui n'ont pas leur place dans une justice digne de ce nom et qui sont utilisées pour des projets qui ne sont pas les leurs.
      Quels projets ? ...Nous y sommes.
Nous sommes abreuvés, jusqu'à plus soif, des dysfonctionnements de l'hôpital public ; parallèlement, il règne un silence assourdissant autour des erreurs et autres accidents des cliniques privées.
Chacun dans son quartier connaît au moins un cas, et souvent plusieurs, d'infections nosocomiales contractées lors d'opérations réalisées en clinique, puisque désormais elles ont décidé de faire de la lucrative chirurgie leur monopole. Il y a, tour à tour, les fermetures aussi momentanées que discrètes pour cause de staphylocoque doré, les prothèses ratées, recommencées, sur-infectées malgré le supplément d'honoraires perçu au nom de la "qualité des soins" ...
Non !  Ces histoires-là, même si elles constituent une bonne part des conversations privées, publiquement n'existent pas.
Comment les cliniques privées font-elles pour s'assurer la complicité des médias ? On préfère ne pas insister ; on nous accuserait de piquer le boulot des procureurs.
L'hospitalisation privée connait l'art d'être rentable. C'est sa grande qualité.
Mais elle n'est jamais rassasiée, il reste encore trop de malades possiblement rentables qui s'adressent à l'hôpital public.
Il faut donc le discréditer ... ( pas le supprimer complètement. Qui s'occuperait des SDF, CMU et autres ALD ?)
Grâce aux échotiers, et même au "20 heures" de la télé, les "braves gens" sont abreuvés de récits de faits divers lamentables,  à la suite de quoi ils iront en troupe comme un seul homme poser la tête sur le billot des condamnés.
Qu'ils soient heureux, leur sacrifice en enrichira quelques-uns, qu'ils persévèrent, qu'ils s'offrent en victimes expiatoires aux dieux du fric glorieux  : la maladie devient un luxe et c'est un luxe obligatoire.




Un message de Janine, il tombe à pic.


Le film de Jacques COTTA:
 

 "Dans le secret de l’accès aux soins en danger"

 

Est diffusé sur France 2 :

Le: jeudi 15 janvier

A : 22 h. 40

Durée: 56 minutes.

Attention ce film retiendra votre attention ... A ne pas manquer, si vous ne voulez pas perdre la santé !!! 

Au nom du déficit, l’idée selon laquelle la sécurité sociale n’est plus viable, est répandue quotidiennement : déremboursements, franchises médicales, augmentation du risque à charge pour les patients ……..Mais il y a plus ! C’est le principe même qu’incarne la sécurité sociale qu’il faut casser. Il est en effet inacceptable pour les rendements financiers, les fonds de pensions et autres fonds spéculatifs qui cherchent dans la privatisation des services publics de nouveaux secteurs à fort rendement, que persiste un secteur dans lequel les citoyens peuvent payer en fonction de leurs moyens et recevoir selon leurs besoins.     

Les citoyens dans leur grand nombre sont les premiers à subir les conséquences d’une telle politique. La question de la santé encore une fois est la plus démonstrative. Là où les services ferment, ce sont souvent les risques vitaux qui augmentent pour une population qui n’a pas le choix.

Les exemples abondent...

    

 

 

 

 


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23 décembre 2008 2 23 /12 /décembre /2008 10:09
    Nous sommes en plein dans la semaine des voeux, bientôt le Nouvel-an et, d'ici là, on invoque les lumières.
Chacun dans sa chapelle fête Hanouka, Noël ... et, si l'on est à court de divinités, il reste les anciens cultes néolithiques.
    On se replonge dans un vieux grimoire ( vous l'aurez remarqué : un grimoire est toujours vieux.) opportunément retrouvé dans un coin ; il nous explique ce que les hommes du temps des mégalithes allaient chercher à Stonehenge ... et on se prend à rêver.
Au solstice d'hiver, le jour se fait désirer, la nuit s'étire, la peur gagne les hommes.
Et si le soleil mourait, si le jour ne revenait plus ? Confusément, naît une certitude : il faut aider  la vie à renaître, accompagner le soleil dans son retour.
Les hommes ont élevé un cercle de pierre démesuré pour leurs mains nues, dans un seul but : voir le soleil réapparaître  au fond d'une faille étroite, entre deux blocs.
Il surgit avec timidité puis s'enhardit, inonde la roche et c'est un grand soupir, le soulagement qui s'exhale. La fête se déchaîne autour des feux pour soutenir le soleil dans sa course.
Ils étaient nos ancêtres, ces adorateurs du soleil d'hiver, mais nous les avons oubliés.
       Pendant ce temps, au croissant fertile est apparue la civilisation.
 Le soleil n'est plus un dieu. On ne craint plus sa mort.
Les hommes ne construisent plus d'édifices à son culte. Ils l'utilisent dans les monuments à la gloire de leur dieu trop immatériel et abstrait. Tout l'art du vitrail n'a pas d'autre but.
Mais il sera dit qu'on ne peut jamais faire table rase du passé. Les peuples tenaient à leurs rituels, alors même qu'ils en avaient oublié le sens. Au lieu de les combattre, les clercs et autres gens instruits les ont adaptés, amadoués, récupérés. On n'échappe pas à la culture qui nous a vu naître.
Le solstice d'hiver est une fête dans tous les monothéismes, et même pour ceux qui se croient hors des religions.
La bûche de Noël et les concours d'illuminations se sont que les avatars modernes des brasiers que nos ancêtres allumaient pour ne pas laisser la victoire à la nuit la plus longue de l'année.
Cette nuit de toutes les terreurs, la voilà devenue temps des plaisirs et des solidarités.
       Parfois, l'esprit bat la campagne à la recherche d'un Noël original qui sortirait de l'habitude. Imaginons : dans le cercle de pierres de Stonehenge, nous serions dans l'attente de l'apparition du soleil dans son créneau fatidique. Parions que nous serions aussi angoissés que nos aïeux.
 .. Et c'est ça qui serait bon !


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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 23:54

Médecins Du Monde nous adresse ce message du Zimbabwe :

L'épidémie de choléra s'étend aujourd'hui à toutes les provinces du pays.
A ce jour, près 1000 morts ont été dénombrés et des milliers de cas sont enregistrés.

Face à cette catastrophe sans précédent, Médecins du Monde, sur place depuis 2004, envoie une équipe de renfort.

Dès les premiers cas de choléra, notre mission locale du district de Chipinge (350 000 habitants) a mis en place des actions pour purifier et acheminer de l'eau, distribuer du savon et traiter les personnes infectées par le choléra.

Le pays, en crise chronique sur tous les secteurs économiques et sanitaires, n'assure plus l'assainissement des puits et des canalisations, et la maladie, qui prolifère dans l'eau souillée, continue à contaminer la population.

Notre équipe locale, constituée d'une cinquantaine de personnes fortement mobilisées, a été renforcée par l'arrivée d'une seconde équipe début décembre. L'acheminement de kits choléra, pédiatriques et de kits catastrophe permet la prise en charge des personnes infectées et complète dans un premier temps la réponse à cette urgence sanitaire.

Il faut donner, c'est une évidence.
 Quand la maison brûle, on éteint le feu. Mais une fois les pompiers en action, on recherche et arrête les coupables de l'incendie.

Le coupable du choléra, on le connaît : c'est Mugabe et son régime ubuesque.
Alors, qu'est-ce qu'on attend pour l'empêcher de nuire ?
Les grandes démocraties ont réuni des troupes pour rétablir le droit en Afghanistan, pourquoi pas au Zimbabwe ?
Le vieux dictateur serait-il plus à craindre que les talibans ?
La réponse est plus cynique : le sort des crève-la-faim du  Zimbabwe indiffère les grands de la terre.
Honte à nos gouvernants.
Puisque l'humanitaire ne suffit pas, allons nous devoir créer des brigades internationales contre les dictateurs ? Difficile à imaginer sans nous rappeler l'abandon qui fut le sort d'autres Brigades Internationales. De mal-nommées démocraties les ont laissé massacrer...
Décidément, la laideur du monde écrase les meilleures intentions.
Il faut avoir une solidarité et une indulgence infinie pour les désespérés;
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