Ne rien lâcher !
La soirée d'hier fut de celles qui nous marquerons longtemps.
C'était Le Quesnoy-en-chanteurs réellement enchanteur. La première partie fut Un duo- duel joué par Arbon et Marie- Christine Barrault entre fables de La Fontaine et chansons de Georges Brassens. Une telle première partie aurait suffi à notre ravissement mais ce n'était pas tout.
Le théâtre plein à craquer fêta le retour de Graeme ALLWRIGHT. Je dis "retour" vu qu'il est chez lui au Quesnoy. C'est le plus Quercitain des Néo-Zélandais, une rue porte son nom. La ville l'attendait comme une famille réunie accueille un de ses membres qui revient de loin avec ses musiciens malgaches, de nouvelles chansons à découvrir et les anciennes que tout le monde attendait et accueillit dans un tonnerre d'applaudissements. A minuit, quand il fallut décemment éteindre les feux de la rampe, lui et nous ne parvenions plus à nous séparer.
Aujourd'hui, avec obstination, nous fredonnions Suzanne et
"...on a fêté nos retrouvailles, ça m'fait d'la peine mais il faut que je m'en aille ..."
Il faut bien descendre du petit nuage, Dimanche, c'est le jour des élections municipales.
Justement, à propos du théâtre, l'opposante en titre (membre de l'Union pour une Minorité de Privilégiés), promet, si elle est élue , de changer la programmation qu'elle juge trop élitiste !
Faudrait-il renoncer à des nuits étoilées pour des lotos et des karaokés ?
Les sales gamins qui jouent avec la porcelaine sont tout déçus de se retrouver au milieu de la vaisselle cassée. Ne tentons pas d'essai dangereux car sans retour.
Notre sublime théâtre, on nous l'envie à cent lieues à la ronde, c'est un vrai miracle pour une ville de 5000 habitants. Faudrait-il le changer en salle polyvalente, un de ces lieux sans vocation dont chacun sait qu'ils ressemblent aux vêtements "taille unique", ils prétendent aller à tous et ne vont à personne ?
Non, nous ne mangerons pas de ce pain-là. Faire de la culture populaire, c'est vouloir le meilleur pour le peuple parce que nous croyons qu'il le vaut bien ! (la pub n'est pas propriétaire de l'expression).
C'est Paul Raoult, notre maire, qui, une année après l'autre, a construit cette vie culturelle (et bien d'autres choses que je laisse à leurs spécialistes).
Avec lui, continuons à réaliser nos rêves.